Un nouveau prix littéraire créé à Barbès

Jean Vedreine est propriétaire de la Brasserie Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris. Passionné de musique, il a lancé début avril un prix littéraire récompensant la meilleure oeuvre littéraire inspirée de l’univers de la musique.

Sept livres sont en lice, et le jury est composé de onze membres, dont le président, Antoine de Caunes.
Sept livres sont en lice, et le jury est composé de onze membres, dont le président, Antoine de Caunes.

Mettre la musique à l’honneur dans une oeuvre littéraire. Un mélange des genres imaginé par Jean Vedreine, propriétaire de la Brasserie Barbès. Sept livres sont en lice, et le jury, composé de 10 membres, sera présidé par l’animateur Antoine de Caunes. Le prix de la Brasserie Barbès sera décerné le 5 juin prochain.

La composition du jury :

  • les écrivains Laurent Chalumeau, Frederika Amalia Finkelstein, Yannick Haenel
  • l’écrivain, blogeur et éditeur (Editions de la Goutte d’or) Johann Zarca, prix de Flore 2017
  • l’éditeur John Jefferson Selve
  • les journalistes Laurianne Melierre et Alice Pfeiffer
  • la musicienne Tatiana Mladenovitch
  • la productrice Binetou Sylla
  • le responsable musical à Médiathèque des Halles Damien Poncet

Les sept livres en compétition sont :

  • La Disparition de Karen Carpenter de Clovis Goux (Actes sud)
  • Jewish Gangsta: aux origines du mouvement goon de Karim Madani (Marchialy)
  • New Moon: café de nuit joyeux de David Dufresne (Seuil)
  • La Rumeur: il y a toujours un lendemain de Hamé et Ekoué (L’Observatoire)
  • Fantômes de la renommée (Ghosts of Fame) d’Antoine Couder (Mediapop)
  • La ballade silencieuse de Jackson C. Frank de Thomas Giraud (La Contre-allée)
  • La B.O. de ma jeunesse d’Alexis Ferro (Anne Carrière)
La Brasserie de Barbès se situe au coeur du 18e arrondissement de la capitale. Capture d'écran : Google Maps.
La Brasserie de Barbès se situe au coeur du 18e arrondissement de la capitale. Capture d’écran : Google Maps.

Noémie Gobron

Maison Felippa à Paris : le premier centre français d’accueil à la journée pour les personnes âgées

Ouverte depuis 15 mois, la Maison Felippa est le premier centre d’accueil à la journée pour les personnes âgées qui existe en France. Et il se situe à Paris, rue George Sand, dans le 16e arrondissement.

Plus de 70 ans séparent le jeune Alexandre à l’octogénaire Henriette. Et pourtant, ils partagent une même passion pour les loisirs créatifs (Crédit Photo : Noémie Gobron).

Des fleurs en papier crépon, taillées à coups de ciseaux. Lundi après-midi, une dizaine d’élèves de l’Ecole internationale de Paris sont venus participer à un atelier créatif aux côtés de quatre seniors, dans le cadre d’un projet intergénérationnel mené depuis octobre par la professeure de français Louise Elliott. « Nous avons décidé de nous lancer dans ce projet pour recréer du lien social avec la communauté locale, un lien intergénérationnel et faire profiter nos élèves de ce moment d’échange », précise la professeure. Un échange  qui se fait dans la langue de Shakespeare. Car ces élèves de CM2 sont américains, puerto ricans ou encore portugais. « Nos élèves sont internationaux. Et souvent, ils ont de la famille, leurs parents et même leurs grands-parents, qui sont à l’étranger. Rencontrer, ici, des seniors, c’est un peu trouver une nouvelle famille », renchérit Louise Elliott.

  • « Soit le domicile, soit la maison de retraite »

D’ailleurs, ce centre d’accueil porte le nom de la grand-mère d’une des deux fondatrices, Regina Hernanz de Benoist. « Ma grand-mère Felippa est morte en 2012. Elle avait 86 ans. Quand elle a commencé à être de plus en plus lente et à avoir des difficultés cognitives, j’ai eu l’impression que la société l’oubliait », souligne la co-fondatrice.

Vint alors l’idée de créer cette structure, qui accueille une soixante de personnes, âgées de 80 ans en moyenne. « Nous avons voulu créer un nouveau concept. Car, en France, lorsque l’on perd de l’autonomie, nous restons soit au domicile, soit à la maison de retraite. Ici, nous faisons sortir les gens à l’extérieur et leur proposons des activités de vie », précise Célia Abita, co-fondatrice. La Maison Felippa accueille exclusivement des personnes en perte d’autonomie non médicalisées de plus de 60 ans, avec l’objectif d’épauler non seulement le senior lui-même, mais également sa famille. Grâce à la prise en charge complète (transport, parcours de santé et repas), la structure se veut aussi être une alternative à l’EHPAD.

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Marie-Anne Dufeu, aromathérapeute, est venue faire découvrir les huiles essentielles et leurs bienfaits aux seniors de la Maison, au côté de Kevin, stagiaire (Crédit photo : Noémie Gobron).
  • Coups de ciseaux et effluves d’huiles essentielles

Lundi après-midi, Henriette, 80 ans et ancienne conservatrice au musée du Louvre, a pu s’essayer à la confection de fleurs en papier mais également à l’aromathérapie, aux côtés de Jean-Charles, Suzanne et Michelle, trois autres bénéficiaires des services de la Maison. Marie-Anne Dufeu est venue avec sa dizaine de fioles emplies d’huiles essentielles, disposées sur une petite table blanche de la plus douce à la plus forte. « C’est pour se faire les ongles ? », s’interroge Henriette. Géranium rose, benjoin, lavande ou encore pruche. Ces odeurs activent l’odorat et éveillent les sens, parfois oubliés. « La lavande, c’est très bon quand vous avez mal partout, c’est relaxant », affirme l’aromathérapeute. Quelques conseils et recommandations en fonction des maux de chacun, mais surtout « une stimulation intellectuelle et sensorielle ».

Myriam Martino, aide médico-psychiatrique, est accompagnée de trois stagiaires, Anasthasie, John et Kévin, âgés de 18 à 29 ans. « Nous restons à l’écoute des personnes âgées, nous sommes à leur service. On les accompagne dans leur déplacement », sourit la jeune stagiaire Anasthasie, arrivée fin janvier.

D’après la ville de Paris, en 2015, 465 000 personnes de plus de 60 ans habitaient la capitale, soit 20,8% de la population totale de la ville.

  • Des activités du lundi au vendredi

L’accueil se fait à la journée (50€ la demi-journée) mais il est possible de souscrire à un abonnement (tarif sur demande) pour profiter des activités quotidiennes. Échauffement sportif, stimulation mémoire, énigme sur écran… « plus on utilise sa mémoire, plus on l’entretien », lance Myriam Martino. « On leur propose des jeux, manuels ou intellectuels, pour faire de la prévention sur la maladie d’Alzheimer. On les stimule aux niveaux cognitif, moteur et social. » Pour la création et la prévention. Mais au sein de la Maison Felippa, l’adage est tout autre : « Le partage n’a pas d’âge ».

 

Noémie Gobron

 

 

Tout savoir sur la pêche, la monnaie locale et citoyenne qui débarque à Paris

Instaurée en 2014 à Montreuil, cette devise peut être utilisée comme moyen de paiement dans certaines surfaces. Reste à savoir comment l’obtenir… On vous explique tout.

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À Montreuil, les commerces acceptant la pêche sont repérables grâce au macaron apposé sur la vitrine.

Il est possible d’acheter ses pommes avec des pêches. Créée en 2014, cette monnaie s’est petit à petit installée dans le quotidien des Montreuillois, puis dans celui des Bagnoletais et des Alfortvillais… Aujourd’hui ce sont près d’une dizaine de communes qui ont adopté le concept. Prochaine étape : Paris. La monnaie s’installe dans la capitale dans un mois. Mais pour l’utiliser, encore faut-il en avoir…

Comment obtenir des pêches ?

Pas de monnaie sans adhésion. Pour acquérir des pêches, il vous faudra vous inscrire à l’association « La pêche, monnaie locale », par internet ou sur papier. Il vous faudra ensuite changer vos euros en coupons-billets de pêches aux comptoirs d’échange. Six valeurs de coupons-billets sont disponibles à savoir 1, 2, 5, 10, 20 et 50 pêches. Et pour information : 1€ équivaut à une pêche.

 

Où les utiliser ?

La pêche est une monnaie citoyenne…et locale. Autrement dit elle n’a pas vocation à devenir une monnaie nationale comme le dollar ou la livre sterling. Actuellement huit villes situées dans l’Est parisien disposent de commerces proposant la pêche comme moyen de paiement. Boulangerie, librairie, fleuriste… L’objectif c’est de consolider le lien social. Annie, salariée dans un magasin d’alimentation bio, a été séduite par l’idée : « On a adopté la pêche dès sa création en 2014, cela fait partie de l’éthique de l’enseigne. » À noter pour les plus sceptiques que les paiements mixtes pêches-euros sont possibles.

 
 

Quels en sont les avantages ?

Selon l’association, payer en pêches encourage l’économie réelle et stimule les échanges locaux. Avec cette monnaie locale qui favorise les circuits courts, les individus ne se confrontent pas aux dérives des marchés financiers internationaux (spéculation, paradis fiscaux, opacité…). « L’idée c’est d’être dans une économie alternative et en dehors d’un système économique classique et spéculatif », confie Annie. Autre bon point: les euros échangés sont déposés sur un fonds de garantie à la Nef, une société coopérative qui finance des projets éthiques et solidaires.

 

Et les inconvénients ?

Attention: la pêche est une monnaie locale mais complémentaire, elle n’a donc rien d’une grande devise ! Et si l’utilisation de la monnaie est en progression constante depuis ses débuts, la liste des commerces qui l’acceptent reste encore petite. Raison pour laquelle l’association demande à ses adhérents d’inviter leurs commerçants et leurs voisins à entrer dans le réseau. Et si vous n’habitez pas en région parisienne, pas de panique ! Près d’une cinquantaine d’autres monnaies locales ont été créées partout en France. Alors à la pêche… aux monnaies citoyennes!

Hugues Garnier

Paris-Roubaix 2018 : enquête ouverte après la mort de Michael Goolaerts

Une enquête a été ouverte sur la mort du coureur belge Michael Goolaerts, décédé brutalement dimanche soir suite à un arrêt cardiaque lors du Paris-Roubaix. Une autopsie du corps du jeune cycliste aura lieu dans les prochains jours en France, a indiqué lundi le parquet de Cambrai. « Selon les premiers éléments, c’est un malaise, sans doute cardiaque, qui a provoqué la chute, c’est pas la chute qui a provoqué son état », a ajouté le parquet. Michael Goolaerts participait pour la première fois à la reine des classiques.

 

Sébastien Rouet et l’AFP