Les magistrats se mobilisent contre la réforme de la justice

Une mobilisation nationale est prévue mercredi.
Une mobilisation nationale est prévue mercredi.

« Nous refusons ce projet d’une justice illisible, déshumanisée et privatisée », résument plus de 250 magistrats dans une lettre ouverte à la ministre de la Justice et au Premier ministre, à laquelle a eu accès l’AFP lundi 9 avril 2018. Ceux qui travaillent majoritairement dans des tribunaux d’instance, présenteront la missive au conseil des ministres mercredi 18 avril. Ils s’inquiètent de la fermeture de ces lieux de justice de proximité dans le cadre de la réforme de la justice.

La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, assure que ce ne sera pas le cas, mais les signataires voient les choses tout autrement : « On ne fermera pas les tribunaux d’instance, ils deviendront des chambres détachées du tribunal de grande instance que l’on appellera « tribunaux d’instance ». Ils prévoient aussi des délais de traitement rallongés « puisque l’on y affectera de moins en moins de magistrats et de greffiers ».

« Pire encore, il est question d’acter la suppression de la spécialisation des juges d’instance », poursuivent-ils dans la lettre ouverte. La ministre de la Justice affirme qu’il n’y aura pas de réduction d’effectifs. Elle reconnaît en revanche que « statutairement il n’y aura plus de juge spécialisé ».

Une mobilisation nationale est prévue mercredi. A Paris, les manifestants se réuniront place du Châtelet à 14h.

Solène Agnès avec AFP

Animaux sauvages dans les cirques : manifestation de l’association Zoopolis pour interpeller le gouvernement

Ce lundi midi, l’association Paris Animaux Zoopolis protestait devant le ministère de la Transition écologique et solidaire contre l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques.

Cirque animaux

Pour protester contre l’inaction du gouvernement en matière de régulation de l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques, une douzaine de militants ont mis en scène lundi le dressage d’un éléphant et déployé des pancartes, sous les fenêtres de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire.

« Nous demandons au gouvernement d’être courageux et ambitieux vis-à-vis de la condition animale et de résister face aux lobbies », a expliqué Amandine Sanvisens, coprésidente de l’association, à nos confrères du Parisien.

Le collectif souhaite un engagement ministériel fort visant la disparition de cette pratique à long terme, avec notamment des mesures transitionnelles comme l’interdiction de la reproduction de mammifères et l’acquisition de nouveaux animaux par les cirques.

Etape suivante pour ces militants : des rendez-vous pris aux ministères de la Transition écologique et de la Culture courant avril.

Guillemette de Préval

Hamon se joindra à la manifestation du 5 mai

Benoît Hamon a annoncé lundi qu’il serait présent à la manifestation du 5 mai contre les réformes gouvernementales. L’ancien socialiste a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin (LFI) d’une manifestation commune « pour faire la fête à Macron« .

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Dans un entretien pour la revue Regards, Benoît Hamon a indiqué qu’il se joindra au grand rassemblement du 5 mai, en réaction à la politique du gouvernement. Le candidat socialiste malheureux à la présidentielle et fondateur du mouvement Générations a prévenu qu’un échec de ce rassemblement, qui ne devrait pas être organisé sous une étiquette politique, « accélérerait la fin de la mobilisation sociale » contre la réforme de la SNCF.

 

Benoît Hamon a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin. Sur son compte Twitter, le député de La France Insoumise (LFI) a proposé  jeudi dernier une manifestation commune « pour faire la fête à Macron » le 5 mai, date du premier anniversaire de l’entrée du président à l’Elysée.

 

« On y sera » a répondu l’ancien socialiste , qui a appelé à une manifestation très large, brassant la gauche syndicale, associative, politique. Il a ajouté que tout mot d’ordre politique était à éviter : « il faut respecter les rythmes de la mobilisation syndicale« . Pour Benoît Hamon, le principal objectif de cette manifestation est faire reculer le gouvernement sur la réforme enclenchée de la SNCF. Et moins de fêter le premier anniversaire d’Emmanuel Macron à l’Elysée.

 

Caroline Quevrain avec AFP

 

« Chasse aux DRH » à Paris: 41 personnes interpellées

Environ 80 militants s’étaient donné rendez-vous en marge d’un congrès de directeurs des ressources humaines où était conviée la ministre du Travail. La manifestation a viré en affrontement avec les forces de l’ordre. 41 personnes ont été interpellées.

C’est un rassemblement qui a mal tourné. Plusieurs incidents ont émaillé la 34ème édition d’un Congrès des décideurs en ressources humaines qui se déroulait ce jeudi dans le Bois de Boulogne (Paris XVIe). 41 manifestants, présentés comme des membres de la « mouvance contestataire » par la police, ont été interpellés.

Environ 80 personnes se sont rassemblées peu avant 8 heures ce matin pour mener une « chasse aux DRH ». Ils visaient les directeurs des grandes entreprises du CAC40 présents (Bouygues, Carrefour, Société Générale, Renault…) mais surtout la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Elle a finalement annulé sa venue pour un « problème d’agenda ». Sur le site chasseauxdrh.com, ils appelaient à être « nombreux au rendez-vous pour busquer, traquer, enfumer… » et pour « ne pas subir le futur qu’ils nous préparent ».

Sur place, sept voitures de stationnement ont été dégradées dont trois ont été incendiées. Les manifestants « ont tenté de s’introduire dans l’enceinte d’un domaine sportif ». Les pompiers sont intervenus après les débordements.

 

41 interpellations ont eu lieu pour « jets de projectiles sur agents de la force publique, port d’arme prohibé, et participation à un attroupement en étant porteur d’une arme », selon un communiqué de la préfecture de police. Le préfet de police Michel Delpuech a « fermement » condamné « ces agissements inadmissibles dont les auteurs devront répondre devant la justice ».

 

Chloé Tixier