Le Grand Paris est parti pour changer la vie des Franciliens

Paris est la quatrième ville la plus chère au monde en terme d’immobilier. Beaucoup n’ont pas ou plus les moyens de s’y loger. Ils doivent partir en périphérie de la capitale en contrepartie de trajets allongés et difficiles pour le moindre déplacement. Aujourd’hui, les Franciliens ont besoin d’une heure et vingt minutes aller-retour en moyenne pour se rendre sur leurs lieux de travail contre dix minutes il y a soixante ans. Les chantiers du Grand Paris en matière de transport et d’immobilier ont pour but de changer leur quotidien.

Les dates clés de la création du Grand Paris

Né en janvier 2012, le projet Grand Paris Express a pour objectif de rendre aux habitants d’Île-de-France un temps de trajet lieu de vie – lieu de travail raisonnable.

De plus, l’adoption du projet Grand Paris en juin 2010 par le Parlement a entériné un objectif de construction de 70 000 nouveaux logements par an sur vingt-cinq années.

L’objectif combiné de ces deux mesures est de faire tomber les barrières séparant Paris de sa banlieue. Avec plus de 200 kilomètres de rails supplémentaires, la construction de soixante-douze gares et l’ouverture de quatre nouvelles lignes de métro, le Grand Paris va améliorer de façon significative le quotidien des Franciliens. A l’horizon 2030, 90% d’entre eux habiteront à moins de deux kilomètres d’une gare.

Un réseau repensé et modernisé

Dans un premier temps, la ligne 14 sera prolongée. Reliant aujourd’hui Saint-Lazare à Olympiades, elle permettra à l’horizon 2024 de relier le pôle d’affaires de Saint-Denis Pleyel au nord à l’aéroport d’Orly au sud, et ce en moins de vingt minutes. Aujourd’hui un tel trajet nécessite d’emprunter deux métros et un bus pour une durée totale d’une heure et vingt minutes.

La ligne violette, déjà 100% automatique, sera aussi modernisée : de nouvelles rames de huit voitures contre six aujourd’hui verront le jour. La capacité maximale progressera de 30 000 voyageurs par heure à 40 000, les temps d’attente entre chaque rame ont par ailleurs déjà diminué de dix secondes en moyenne.

La RATP souhaite faire de la ligne 14 l’épine dorsale de son nouveau réseau et ainsi désengorger le réseau existant, avec une mobilisation accrue pour la ligne 13. Cette dernière compte en moyenne 4,5 personnes par mètre carré soit une surcharge de 116% par rapport à la norme. De surcroît c’est l’une des lignes que les usagers aiment le moins. La cause de cette surcharge ? 10% du réseau RATP reçoit 40% du trafic ferroviaire francilien.

L’augmentation de 21% du trafic ferroviaire en dix ans n’a rien arrangé à ce déséquilibre. Il était devenu indispensable à la RATP de repenser son réseau. C’est pourquoi elle ouvrira quatre nouvelles lignes de métro d’ici à 2030 et sera au cœur du développement de nouveaux pôles. Ce projet est soutenu par la Cour des comptes qui a conclu le 8 avril 2015 à la nécessité de bâtir des villes aux portes de la métropole.

Ainsi, les quatre nouvelles lignes seront toutes reliées à la station Saint-Denis Pleyel qui a vocation à devenir un véritable pôle d’influence du Grand Paris. Il s’agit déjà d’un vivier d’entreprises intéressant. Selon l’INSEE, le taux d’emploi est de quatre points soit un habitant pour quatre emplois. D’autres centres et pôles économiques profiteront du prolongement du réseau RATP comme par exemple le cluster technologique Paris-Saclay (lire notre article « Le cluster Paris-Saclay, un potentiel fantastique »).

La ligne 15 sera la première nouvelle ligne en service. Elle desservira 34 stations autour de Paris en réalisant un tour complet de la capitale. Les habitants des départements franciliens n’auront plus obligatoirement à passer par Paris dans leurs trajets banlieue – banlieue. C’est un premier pas vers le développement de la périphérie.

INFOGRAPHIE TEMPS DE TRAJET

Les lignes 16, 17 et 18 ont pour rôle de désengorger le RER en reliant des villes de grande banlieue comme Le Mesnil-Amelot ou Orsay. Grâce à elles il sera possible de relier les aéroports d’Orly et de Roissy en une trentaine de minutes, contre plus d’une heure aujourd’hui.

Guillaume Fis, 25 ans, est impatient à l’idée de réduire son temps de trajet par trois : « je vis à Meudon et je travaille à la Plaine-Saint-Denis. Je mets 1H30 chaque jour pour aller au travail et 1H30 pour en revenir. Avec l’Arc Express je mettrai seulement 30 minutes ! » Quant à elle, Marion Cieutat est étudiante et accomplit chaque jour un périple similaire pour se rendre sur son lieu d’études : « Au mieux je mets 35 minutes de Mantes-la-Ville à Saint-Lazare en transilien puis 20 minutes en métro. Au pire c’est 1H10 de transilien plus 20 minutes de métro ».

« Nous allons vers un Paris 2XL avec le doublement des infrastructures ferroviaires, retient le secrétaire national PS au travail François Kalfon. Il sera bientôt possible d’aller de la Seine-et-Marne au fort d’Issy-les-Moulineaux en 20 minutes grâce au métro. C’est aujourd’hui infaisable en voiture, même à minuit. »

Le réseau RATP s’améliorera aussi en confort puisque les usagers pourront bénéficier d’internet dans les rames avec un réseau 5G, soit un débit jusqu’à trente fois supérieur à celui de la 4G.

Le grand pari du logement

On retrouve également de grands chantiers pour étendre l’offre immobilière en banlieue. La loi promulguant le Grand Paris prévoit la construction de soixante-dix mille nouveaux logements par an jusqu’en 2025. La construction en périphérie va dans le sens de l’agrandissement du réseau de la RATP : le but est de désenclaver la banlieue pour l’intégrer dans la métropole que doit constituer le Grand Paris. La chute des frontières entre la capitale et sa périphérie offre à l’agglomération douze millions d’habitants et un tiers du produit intérieur brut français.

Aujourd’hui la région ne parvient pas à respecter le cap fixé par la loi Grand Paris du 20 mai 2010, elle est à peine à quarante mille nouvelles constructions par an. La faute à certains élus qui refusent la construction de logements sociaux dans leurs communes. Le problème devrait cependant rapidement trouver une réponse : l’État réfléchi actuellement à utiliser le processus des opérations d’intérêt national (OIN) dans les zones qui “bloquent”, un cadre juridique qui permet de faire construire dans une commune sans avoir besoin de l’approbation du maire.

Le gouvernement est légitime à agir. Bien que le projet soit géographiquement local il aura un rayonnement sur tout le territoire national, voire même sur le territoire international. D’autant que selon le gouvernement chaque logement construit représente 1,87 emploi durable.

Les travaux du Grand Paris induisent la création d’un certain nombre d’emplois dès aujourd’hui. « Ce projet crée 18 000 emplois directs et 55 000 emplois induits : c’est une véritable opportunité, retient François Kalfon. Le Grand Paris peut devenir un bon démonstrateur de l’effet de levier de l’investissement public. Ca peut devenir un laboratoire de bonnes pratiques. »

En charge de rencontrer les maîtres d’ouvrages, il veut garantir un quart des emplois directs créés aux jeunes issus des zones urbaines sensibles. Un objectif rempli selon lui. Les entrepreneurs « s’insèrent dans le tissu local et recrutent sur place. Cela permet une meilleure insertion des jeunes éloignés de l’emploi, d’après François Kalfon. Les entrepreneurs les recrutent, les forment et les accompagnent vers l’emploi durable. »

Une fois dans l’emploi, ces jeunes verront différents pôles d’habitations et d’emplois se rapprocher d’eux. Un pas de plus dans le désenclavement des banlieues.

Il faut aussi construire les soixante-douze nouvelles gares, et tout ce qui va autour d’elle : commerces, restaurants, services à la personne… Le Grand Paris va bouleverser le quotidien des Franciliens en les rapprochant inévitablement d’un centre d’influence tout en créant des emplois quotidiennement au fil des chantiers.

C’est aussi un projet social qui vise à mettre fin aux inégalités d’accès à l’emploi entre habitants du centre et habitants de la périphérie. D’autant que les établissements publics fonciers (EPF), qui décident de la construction des logements sociaux, devraient fusionner en un EPF unique pour la région. La ministre du logement Sylvia Pinel a annoncé cette mesure pour la fin de l’année 2015. Pour cette dernière c’est « la première pierre du Grand Paris du logement ». C’est en tout cas un moyen de coordonner l’action de l’État en Île-de-France pour passer outre la guerre que se livrent les élus à ce sujet (lire notre article « Le logement au centre d’un clivage politique insoupçonné »).

L’agrandissement du parc immobilier accompagné par une meilleure desserte de la périphérie devrait par ailleurs uniformiser les prix sur le Grand Paris. Aujourd’hui le prix du mètre carré dans Paris même approche les 8 000€ de moyenne en raison de l’offre limitée.

La concurrence pour se loger dans le centre sera moindre avec les opportunités nouvelles offertes par la périphérie : la répartition équilibrée de l’offre de logement aura pour conséquence la diminution générale des coûts de l’immobilier. Un plus non négligeable pour les Franciliens qui doivent actuellement se loger de plus en plus loin de leurs lieux de travail.

On voit aujourd’hui apparaître sur les sites d’agence immobilière de grands projets de construction avec la mention : “desservie par le nouveau métro” explique François Kalfon. Un signe de l’efficacité de l’élargissement de l’offre de transport sur l’offre de logement. Les deux sont intimement liés et entraînent avec eux bien d’autres conséquences positives pour le rayonnement du Grand Paris.

Selon la directrice commercial de l’agence Century 21 Wilson à Saint-Denis Mme Rosard : « Nous développons pour les biens du quartier une argumentation prenant en compte les futures lignes de métro du Grand Paris. Il y a un impact direct sur les ventes. C’est un argument important pour les investisseurs à long terme. » Au contraire, l’agence Titom Transaction située rue Carnot à Saint-Denis constate que : « la préoccupation première est la sécurité. Les transports du Grand Paris ne rentrent pas encore dans l’argumentaire de vente. »

L’écologie au cœur du projet

Là aussi on touche un point qui concerne directement le quotidien des Franciliens. Avec les récents pics de pollution, on a pu observer que le problème ne se réglerait pas en activant la circulation alternée une fois de temps en temps. Il fallait bien un projet pensé sur le long terme.

Avec une grille de transports en commun agrandie ainsi qu’une offre immobilière mieux développée, les temps de trajet de l’extrême majorité des Franciliens diminueront à l’horizon 2030. Une nouvelle frange de la population d’Île-de-France, aujourd’hui habituée à prendre la voiture pour le moindre déplacement, pourrait alors choisir de changer son mode de déplacement pour le métro.

D’autant que les transports en commun pourront recevoir beaucoup plus d’usagers qu’aujourd’hui, laissant ainsi la route à une minorité. Les émissions de CO2 de la région devraient alors diminuer. Lorsque l’on voit l’effet d’une mesure ponctuelle, comme l’est la circulation alternée, sur la qualité de l’air (diminution de la présence dans l’air de particules fines de 6% en un jour d’après l’agence Airparif), on peut imaginer l’influence de mesures réfléchies et pérennes. La ministre de l’écologie Ségolène Royal a elle-même insisté fin mars sur la « nécessité de trouver des réponses globales sur la durée contre la pollution ».

La maire de Paris Anne Hidalgo a elle aussi insisté sur la nécessité de changer les choses car la Ville organise de grands événements sportifs comme par exemple le marathon ce dimanche 12 avril. La France organise aussi le championnat d’Europe de football en 2016 avec une part importante de rencontres jouées au Stade de France.

La métropole a également les yeux rivés sur les Jeux Olympiques 2024 alors il ferait tâche d’apparaître comme une ville polluée couverte par un nuage gris menaçant. L’organisation des JO est un projet intéressant en ce que les villages olympiques pourraient être recyclés en parcs immobiliers de grande taille. Par ailleurs la modernisation et la création de nouvelles infrastructures sportives serviront d’élan à la construction des pôles aux portes du centre “historique”.

Le projet de candidature à l’exposition universelle 2025 fait aussi partie de ces projets qui ont vocation à « fédérer les énergies du Grand Paris » selon les termes de Manuel Valls. Le premier ministre a par ailleurs déclaré fin 2014 qu’il voyait dans cette candidature « une magnifique opportunité pour l’image dans le monde du Grand Paris et de la France ».

Le Grand Paris est un ensemble de mesures destinées à rendre la métropole plus attractive. Avec plus de moyens de transport, plus de logements et la création de nouveaux pôles d’influence hors de la capitale, l’habitat des Franciliens sera mécaniquement rapproché de leur lieu de travail. Un impact positif sur leur quotidien qu’ils verront se matérialiser petit à petit d’aujourd’hui à l’horizon 2030. En attendant, les ateliers du Grand Paris de l’aménagement et du logement se tiendront mi-avril. Ils tiendront informer les élus franciliens des sites qui ont été retenus pour accueillir de grandes opérations immobilières, accompagnées par l’arrivée des gares nouvelles du Grand Paris.

 

Nicolas HORLAIT et Gaspard WALLUT

Voir Aussi :

http://celsalab.fr/?p=5090

http://celsalab.fr/?p=5074

Contrepoint : l’avis de Julie Delrue, conseillère immobilière à l’agence Regencia depuis quatre ans, à Levallois-Perret (92)

Quelle évolution constatez-vous sur les prix de l’immobilier à Paris et dans sa périphérie ?
« Le marché locatif n’a pas tellement évolué sur ces dernières années. Les prix sont toujours beaucoup plus élevés à Paris intramuros qu’aux abords de la capitale. Pour vous donner un exemple, un deux pièces de 51 mètres carrés à Aubervilliers coûte 832 euros par mois quand un 43 mètres carrés à Levallois-Perret est à 1300 euros. Les deux appartements sont dans un immeuble de standing, mais vous conviendrez que ce n’est pas le même environnement et que la distance joue également. »

Comment des personnes à faibles revenus peuvent-elles accéder à un logement ?
« Si la personne ou le couple ne gagne pas trois voire quatre fois le montant du loyer, on demandera une caution solidaire équivalente à deux ans de loyer pour les baux meublés, six ans pour les baux vides. Une personne de leur choix, pas forcément de la famille, devra signer un document dans lequel elle s’engage en tant que garant. Dans le cas d’un couple dont l’une des personnes n’a pas de revenus réguliers (intermittent, intérimaire par exemple), leurs revenus seront étudiés mais la plupart du temps une caution sera exigée. »

Que pensez-vous de la réglementation récente sur les loyers, notamment de la loi ALUR ?
« Avec cette loi, on ne peut plus augmenter les loyers. La seule augmentation possible, c’est de suivre l’indice de référence des loyers (IRL) publié par l’INSEE. Mais le problème selon moi, c’est que le système en vigueur défend trop les locataires. A force de les protéger, c’est lui qui les empêche d’accéder au logement. Les locataires sous-estiment les nombreuses petites dépenses à côté du loyer, c’est pourquoi en tant qu’agence on ne peut pas se permettre de ne demander que deux fois le loyer lors du dépôt du dossier. Il y a eu plusieurs cas d’impayés lorsque l’on avait essayé d’abaisser le seuil de revenus minimum, il a donc fallu qu’on le révise à la hausse. »

Propos recueillis par Louis Mondot

L’Etat français condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour son non-respect du droit au logement

La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) n’est pas facile d’accès. On ne peut la solliciter que lorsque toutes les voies de recours en justice interne ont été épuisées.

Elisabeth Tchokontio Happi vit avec sa fille et son frère à Paris dans un logement jugé insalubre. En 2010, elle obtient un jugement du tribunal administratif pour que la préfecture de la région Ile-de-France les reloge au plus vite. La préfecture verse les astreintes de 700 euros par mois de retard sans trouver de solution pour la famille de cette quadragénaire, pourtant jugée prioritaire au nom du droit au logement opposable (Dalo). Cette condamnation européenne se base sur le motif du “droit à un procès équitable”. La Cour estime que la France ne présente aucune justification valable pour n’avoir pas relogé cette famille. Le manque de ressources de l’Etat en matière de logement n’est pas recevable pour les juges européens.

Si la législation française a tenté de contrer le manque de logements sociaux[1], ces lois peinent à être appliquées dans la réalité : de nombreuses stratégies d’évitement sont mises en place par les communes. De façon parallèle, les municipalités invoquent un manque d’argent pour subvenir aux coûts de construction de ces logements sociaux.

 

Cette décision est une première pour la CEDH qui condamne la France en matière de logement. En 2008, le Conseil de l’Europe avait considéré par deux fois que la France faisait défaut à la Charte des droits sociaux aux vues de “l’insuffisance manifeste” de l’offre de logements sociaux.  Selon l’association DAL (Droit au Logement), 51 000 familles sont considérées prioritaires DALO et seraient en attente d’un logement depuis plus de six mois ! Cette situation touche particulièrement l’Ile-de-France.

Le Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, bras du gouvernement pour l’application du DALO, en compte 59 000. Son secrétaire général, René Dutrey, précisait à l’AFP qu’en 2014, “8519 personnes prioritaires DALO s’étaient rendues devant la justice. Entre 2008 et 2013, l’Etat a versé 65 millions d’euros pour non-relogement de bénéficiaires DALO.” Le délai d’attente d’un logement pour une période dite prioritaire se situe actuellement entre 6 et 7 ans. Parfois plus…

 

A Toulouse, à l’heure où la municipalité UMP a annoncé augmenter ses impôts locaux de 15% pour contrer le manque d’argent dans les caisses, Isabelle Bricaud, ancienne responsable des enfants de Don Quichotte, témoigne : « C’est tout un système qu’il faut remettre en cause. Il faudrait plafonner les loyers à 10% de ce que la personne gagne. Même les logements sociaux sont trop chers. A Toulouse, c’est aussi un problème de construction puisqu’il y a très peu de logements pour les personnes qui ont de petits revenus. Bien sûr il y a du logement social mais pas pour les bonnes classes. En fait, il y a un manque de mixité même dans le logement social. »

Depuis le 31 mars 2015, l’association Droit Au Logement occupe la place de la République à Paris[2] pour forcer les pouvoirs publics à trouver une solution pour les 250 familles prioritaires en attente d’un toit.   

Amanda Jacquel

 

[1] Voir les repères

[2] Voir les photos du campement place de la République. Légende : 250 dossiers seront mis en avant si les pouvoirs répondent à l’association DAL. « Nous partirons une fois que le ministère aura enfin proposé des solutions de relogement qui nous conviennent » a préveu Jean-Baptiste Eyrault dit « baba », tête de file de l’association. Certaines personnes qui avaient pu être relogées l’année dernière grâce à la même action sont encore présentes aujourd’hui, pour dire bonjour et apporter leur soutien à cette lutte sans fin.)