Crash d’un avion militaire en Algérie : au moins 100 morts

Un avion de transport militaire algérien s’est écrasé mercredi faisant au moins 100 morts, a annoncé l’agence d’Etat Algérie Presse Service.

Airbus A330-200 d'Air Algérie et le Centre Air Canada (Siège d'Air Canada) à l'aéroport Montréal-Trudeau (YUL) (Québec, Canada).- Abdallahh / Hhussein Abdallah
Airbus A330-200 d’Air Algérie et le Centre Air Canada (Siège d’Air Canada) à l’aéroport Montréal-Trudeau (YUL) (Québec, Canada).- Crédits : Abdallahh / Hhussein Abdallah

Les télévisions algériennes ainsi que l’agence nationale Algérie Presse Service ont annoncé qu’un avion militaire algérien s’est écrasé peu après son décollage de la base de Boufarik, commune située à 30 kilomètres au sud d’Alger. L’appareil, un Ilyushin II-76 qui a une capacité de 120 places, comptait au moins cent soldats à bord, a confié une source militaire.

Aucun bilan n’est encore disponible mais des images de l’engin en flammes circulent déjà sur les médias algériens. Sur place, un photographe de l’AFP a décrit des fumées noires s’échappant de l’appareil, et des centaines d’ambulances et dizaines de camions de pompiers seraient arrivés, sirènes hurlantes, sur la scène du crash.

Troisième crash en moins de cinq ans

En février 2014, un avion militaire transportant 77 personnes du corps militaires accompagnés de leurs familles s’était crashé entre Tamanrasset, au sud de l’Algerie et Constantine, située à l’Est. Cinq mois plus tard, un avion de Air Algérie faisant la liaison entre le Burkina Faso et Alger s’écrasait au nord du Mali, faisant 116 victimes dont 54 ressortissants français.

Clara Losi avec AFP

Tunisie : mort d’un soldat lors d’affrontements avec des groupes islamistes

Un soldat de l’armée tunisienne est décédé dans la nuit de mardi à mercredi dans la région montagneuse de Kasserine suite à des heurts avec des rebelles islamistes, a annoncé le ministère de la Défense.

Vue de la montagne de Gafsa - Habib M’henni
Vue de la montagne de Gafsa – Crédits : Habib M’henni

Mardi soir, des heurts avaient éclatés entre des groupes armés qui tentaient de se procurer de la nourriture dans des maisons isolées situées près du mont Mghilla et une patrouille militaire, a précisé le colonel Belhassen Oueslatin, porte-parole du ministère.

Blessé par balles lors des affrontements, un jeune caporal est mort de ses blessures. Il est la seule victime de ces affrontements, tandis qu’aucune personne n’a été arrêtée. Ce n’est pas la première fois que la Tunisie est en proie à de telles opérations de la part de groupes de mouvance djihadiste. Depuis la révolution de 2011, plusieurs civils tunisiens, soldats, policiers mais aussi des touristes étrangers ont été tués.

Une guerre qui dure depuis 2012

La région de Kasserine, où l’attaque a eu lieu, fait partie d’une zone stratégique située à l’intérieur marginalisé du pays où de nombreux groupes djihadistes sont retranchés dans les reliefs montagneux. Face à ces groupes souvent destructurés, l’armée tunisienne mène un combat sans relâche depuis 2012.

En vigueur depuis 2015 suite à une série d’attentats meurtriers, l’état d’urgence a été prolongé le 6 mars jusqu’à la mi-octobre par les autorités tunisiennes.

Clara Losi avec AFP