A REVIVRE. Édouard Philippe présente le plan de déconfinement devant les députés

Le Premier ministre Édouard Philippe a présenté mardi après-midi devant les députés les grandes lignes du plan de déconfinement prévu pour le 11 mai. Revivez ses annonces dans ce direct.

Édouard Philippe s’est exprimé à 15 heures devant les députés pour présenter le plan de déconfinement. Flickr / Public Sénat

16h07 :Après une heure de prise de parole, le Premier ministre Édouard Philippe remercie l’hémicycle et laisse la place aux députés qui s’exprimeront après une pause de quinze minutes.

16h05 : »Mesdames et messieurs les députés, la France est dans l’un de ces moments où ceux qui la servent doivent être à la hauteur. »

16h00 : « Dire ici ce que je viens de dire, plutôt qu’ailleurs, montre que la démocratie parlementaire reste vivante, exigeante, parfois bruyante mais indispensable toujours. »

Les députés applaudissent face au choix d’Édouard Philippe d’avoir présenté ces annonces à l’Assemblée nationale. « Nous avons décidé de réserver ces annonces à l’Assemblée nationale« , a affirmé le Premier ministre.

« Je proposerai au Parlement d’adopter prochainement une loi qui prorogera l’urgence sanitaire au-delà du 23 mai, autorisera la mise en oeuvre des mesures nécessaires à l’accompagnement du déconfinement. »

15h58 : « Si nous voulons éviter que la circulation du virus ne s’accélère dans des zones jusque-là préservées, il nous faudra limiter cette possibilité de se déplacer dans un premier temps. Il conviendra donc de légiférer. »

Édouard Philippe évoque l’aspect législatif des mesures nécessaires pour le déconfinement.

« Je donne rendez-vous aux Français à la fin du mois de mai pour évaluer les conditions dans lesquelles nous pourrons poursuivre le déconfinement. »

« D’une façon générale, il nous faut éviter les rassemblements qui sont autant d’occasions de propagation du virus. Les rassemblements sur la voie publique et dans les lieux privés seront dont limités à 10 personnes. »

15h55 : « Les cimetières seront à nouveau ouverts au public dès le 11 mai. »

« Les cérémonies funéraires pourront continuer à s’organiser dans la limite de 20 personnes. »

« Les lieux de culte pourront continuer à rester ouvert, mais je crois qu’il est légitime de demander de ne pas organiser de cérémonies avant cette barrière du 2 juin. »

« Les grandes manifestations sportives et culturelles, tous les événements qui regroupent plus de 5 000 participants, ne pourront se tenir avant le mois de septembre. La saison 2019-2020 de sport professionnel ne pourra pas non plus reprendre. »

15h53 : « Les grands musées, les cinémas, les théâtres, ne pourront pas rouvrir. Les salles des fêtes et salles polyvalentes resteront également fermées jusqu’au 2 juin. »

15h52 : « Les parcs et jardins ne pourront rouvrir que dans les départements où le virus ne circule pas de façon active. Les plages resteront inaccessibles au public au moins jusqu’au 1er juin. »

« Il sera à nouveau possible de circuler librement, sans attestation, sauf pour les déplacements à plus de 100 kilomètres du domicile, qui ne seront possibles que pour un motif impérieux, familial, ou professionnel. »

« La vie sociale va reprendre progressivement. »

« Je demande aux personnes les plus âges, les plus fragiles, de la patience« , affirme le Premier ministre. « En vous protégeant, vous protégez le système hospitalier, et les plus fragiles d’entre nous. »

15h51 : « Nos aînés doivent se protéger en limitant leurs contacts et leurs sorties, tout cela en se reposant sur le principe de la confiance. »

« Les bus scolaires pourront circuler, avec la même règle du un sur deux, et l’obligation du port du masque pour les chauffeurs et les écoliers à partir du collège. Il sera également obligatoire dans les taxis et VTC qui ne disposent pas de la séparation en plexiglass. »

15h49 : « Le port du masque sera rendu obligatoire dans les transports, métros et bus. La capacité du métro parisien sera drastiquement réduite. »

« 70 % de l’offre de la RATP sera disponible au 11 mai. »

« Nous allons augmenter au maximum l’offre de transport urbain. Nous voulons aussi baisser la demande, en continuant le télétravail, et en rappelant aux Français que les transports en heures de pointe doivent être laissés aux gens qui travaillent. »

15h47 : « Le respect des distanciations physiques et des gestes barrières est particulièrement difficile dans les transports. »

Édouard Philippe rappelle que l’annonce d’une date de réouverture des cafés et restaurants sera donnée à la fin du mois de mai.

15h46 : « Les préfets pourront décider de ne pas laisser ouvrir les centres commerciaux de plus de 40 000 m2 qui risquent de susciter d’importants mouvements de population. »

15h45 : « Tous les commerces, sauf les cafés et restaurants, pourront rouvrir à compter du 11 mai. Les marchés seront en général autorisés. Il faudra respecter les règles de distanciation d’un mètre entre chaque personne. Le port du masque grand public sera recommandé lorsque les mesures de distanciation physique ne peuvent être garanties. »

« Le dispositif d’activité partielle restera en place jusqu’au premier juin. Il faudra ensuite l’adapter progressivement. »

15h44 : « Le télétravail doit être maintenu partout où cela est possible pendant au moins les trois prochaines semaines. »

15h42 : « Il n’y aura pas de port du masque pour les enfants de moins de trois ans. »

15h41 : « Les crèches seront aussi rouvertes à partir du 11 mai avec des groupes de 10 enfants maximum. »

15h39 : « Le port du masque pour les enfants est prohibé, celui pour les collégiens sera obligatoire. Nous fournirons des masques aux collégiens qui n’auront pas pu s’en procurer. »

15h38 : Il n’y aura pas plus de 15 élèves par classe, et tous les enseignants et encadrants de la vie scolaire auront des masques qu’ils devront porter quand ils ne pourront pas respecter les règles de distanciation.

« Fin mai, nous déciderons s’il est possible de rouvrir les lycées début juin en commençant par les lycées professionnels. »

« À partir du 18 mai, nous verrons s’il est possible de rouvrir les collèges en commençant par les 6e et les 5e. »

« Nous souhaitons une ouverture très progressive des maternelles et écoles primaires à partir du 11 mai sur la base du volontariat dans tout le territoire. »

15h37 : « Le retour de nos enfants sur le chemin de l’école est un impératif pédagogique et de justice sociale. »

Édouard Philippe va désormais aborder la stratégie de déroulement du quotidien des Français, à savoir l’école, les entreprises, les commerces, les transports et la vie collective.

15h36 : « À compter de jeudi, le directeur général de la santé présentera tous les soirs la carte département par département. »

« Trois ensembles de critères pour identifier les départements où le déconfinement doit prendre un sens plus strict. Ces indicateurs seront cristallisés le 7 mai, afin de déterminer quel département bascule le 11 mai dans la catégorie rouge, circulation élevée, ou vert, circulation limitée. »

15h33 : « Si tout est prêt le 11 mai, alors commencera une phase qui durera jusqu’au 2 juin. Ensuite débutera la phase suivante, qui statuera jusqu’à l’été. »

« Nous préparons le 11 mai en surveillant tous les indicateurs pour vérifier département par département que nous pouvons en effet lancer le déconfinement à cette date. (…) Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconsignerons pas au 11 mai, ou de manière plus stricte. »

15h31 : Le déconfinement se fera de manière progressive, et selon les territoires. Le Premier ministre va d’abord aborder l’aspect progressif du déconfinement.

« Lorsque l’application fonctionnera, nous organiserons un débat spécifique, suivi d’un vote spécifique. »

Des voix contestataires s’élèvent dans l’hémicycle.

« Il me semble que le débat est un peu prématuré. »

15h30 : Le Premier ministre aborde la question de l’application StopCovid.

« Nous laisserons le choix à la personne testée positive de s’isoler chez elle, ce qui entraînera le confinement de tout le foyer pendant 14 jours, ou de s’isoler dans un lieu mis à sa disposition, notamment dans des hôtels réquisitionnés. »

15h28 : « Nous prévoirons des dispositifs de contrôle, mais notre objectif est de largement se reposer sur le civisme de chacun. »

15h27 : « L’objectif final de cette politique est de permettre d’isoler au plus vite les porteurs du virus. L’isolement n’est pas une punition ni une sanction. C’est une mesure de précaution collective. »

15h26 : « Tous les cas contacts sont testés et invités à s’isoler. »

15h25 : « Nous allons faire passer à 100 % la prise en charge de ces tests par l’Assurance maladie. »

15h24 : « Selon les estimations scientifiques, il devrait y avoir entre 1000 et 3000 nouveaux cas par semaine à compter du 11 mai. »

15h23 : « Nous nous sommes donnés comme objectif de réaliser au moins 700 000 tests virologiques par semaine au 11 mai. »

15h22 : « Les pharmacies et la grande distribution seront invitées à vendre des masques jetables ou lavables. »

15h21 : « Nous soutiendrons les collectivités territoriales pour l’achat de masques en prenant en charge 50 % du prix des masques lavables. »

15h18 : Le Premier ministre explique le choix du gouvernement qui a été fait de réserver les masques au personnel soignant, quitte à en priver une partie de la population.

15h17 : Édouard Philippe explique les deux obstacles qui ont mené la France à une pénurie de masques : « L’importation a été bloquée, et la consommation de masques a considérablement augmenté. »

Édouard Philippe aborde devant les députés la question du masque, en évoquant les voix discordantes qui ont pu se faire entendre depuis le début de la crise sanitaire.

15h16 : « Le respect des gestes barrière et des mesures de distanciation sociale prendra encore plus d’importance. »

15h15 : Edouard Philippe déclare que la mise en œuvre du plan de déconfinement sera faite autour du triptyque « Protéger, tester, isoler. »

15h14 : « Je rencontrerai dès demain des associations d’élus locaux, les préfets et jeudi les partenaires sociaux pour adapter le plan aux réalités de terrain. »

« Le troisième axe à prendre en compte est géographique. (…) Certaines parties ont été durement touchées (…) mais dans d’autres, le virus est quasiment absent. Cette circulation hétérogène du virus crée de fait des différences selon les territoires. »

15h13 : « Le deuxième axe de notre stratégie sera donc la progressivité. »

15h12 : « Le risque d’une seconde vague (…) qui imposerait un reconfinement est un risque sérieux. »

15h11 : « Notre système hospitalier a tenu. Il a tenu au prix d’une fatigue bien compréhensible des femmes et des hommes, au prix d’une consommation de médicaments de réanimation jamais constatée, au prix d’une déprogrammation des opérations chirurgicales non nécessaires à court terme, mais qui finiront bien par l’être. »

Certains députés siègent dans l’hémicycle avec leur masque, comme Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, Sébastien Chenu ou encore Ludovic Pajot du RN.

15h10 : « Toutes les stratégies reposent sur des constats. Le premier est médical : nous allons devoir vivre avec le virus, dès lors qu’aucun vaccin n’est prévu à court terme, qu’aucun traitement n’est à ce jour approuvé. Le virus va continuer à circuler. »

15h09 : « Il nous faut donc, progressivement, prudemment, mais aussi résolument procéder à un déconfinement aussi attendu que risqué et redouté. »

« Un confinement prolongé au-delà du strict nécessaire aurait des conséquences gravissimes. »

15h08 : « Le confinement aura permis d’éviter au moins 65 000 décès en un mois, et 105 000 lits de réanimation auraient manqué en l’absence de confinement. Je ne crois pas que notre pays l’aurait supporté. »

« Depuis le 8 avril, le nombre de cas de Covid-19 en réanimation diminue. Il dépassait 7500, il est désormais de 4600. La décrue est engagée, elle est régulière, lente, mais régulière. »

15h07 : « Le confinement a été un instrument efficace pour lutter contre le virus, pour protéger les Français les plus fragiles. »

15h06 : « Jamais, dans l’histoire de notre pays, nous n’avons connu cette situation. Ni pendant les guerres, ni pendant l’occupation, ni pendant les précédentes épidémies. »

« Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, voilà donc le moment où nous devons dire à la France comment la vie va reprendre. »

15h05 : Le Premier ministre Edouard Philippe débute sa prise de parole.

Richard Ferrand donne la parole à Edouard Philippe.

15h04 : Richard Ferrand s’adresse aux députés qui sont seulement au nombre de 75 pour respecter les gestes barrières.

« Puisse cet ébranlement général nous apprendre à aborder les sujets dans toute leur profonde complexité et non dans leur apparente simplicité. »

« Aujourd’hui, le Premier ministre, vous savez que vous ne gouvernez pas un domaine qui nous domine, et nous savons que la pandémie est plus forte que n’importe laquelle de nos lois« , déclare le président de l’Assemblée nationale.

15h00 : Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, ouvre la séance par un bref discours.

Dinah Cohen

Élections européennes : mode d’emploi du scrutin

Les élections européennes de 2019, les neuvièmes depuis le premier vote au suffrage universel direct en juin 1979, ont lieu entre le 23 et le 26 mai dans les 27 États membres de l’Union européenne. Les quelques 45,5 millions d’électeurs français inscrits en métropole seront parmi les derniers à s’exprimer dimanche 26 mai. Mode d’emploi de cette journée d’élections.
Rendez-vous dimanche 26 mai en France métropolitaine pour les élections européennes. (Crédits : Metronews Toulouse – Creative Commons)

Dimanche 26 mai en France, les citoyens sont appelés à voter pour désigner ceux qui siégeront à Strasbourg au Parlement européen, pour les cinq prochaines années. Les isoloirs ouvriront à 8 heures et fermeront entre 18 et 20 heures en fonction des villes. Comme pour chaque élection, la carte d’identité (ou un autre papier d’identité) est nécessaire pour pouvoir voter. La carte électorale, par contre, n’est elle pas obligatoire. Le vote par procuration est toujours possible mais se prépare à l’avance. Un mandataire de la même commune doit être désigné auprès des autorités.

Lors du scrutin européen de 2014, le taux de participation sur la France entière (métropole et outre-mer) avait été de 42,43 %. Selon plusieurs enquêtes d’opinion, l’abstention pourrait encore battre des records cette année. Seulement 4 électeurs sur 10 envisageraient d’aller voter, l’abstention pourrait donc atteindre 60%.

Le fonctionnement des élections

Tous les 5 ans, les élections ont lieu à la même période dans l’ensemble des pays de l’Union, avec un scrutin universel à un tour. Les Français âgés de 18 ans et plus, inscrits sur les listes électorales et les citoyens de l’Union européenne qui résident en France depuis au moins 6 mois inscrits sur des listes complémentaires peuvent se rendre dans leur bureau de vote. En France, le choix se porte sur 34 listes de chacune 79 noms, avec une alternance de candidats de chaque sexe. Seules les listes qui franchiront la barre des 5% des suffrages exprimés auront un certain nombre de sièges proportionnel à leur score.

Les nouveautés du scrutin

Nouveauté de ces élections européennes, les Français votent pour 79 députés contre 74 actuellement. La raison ? Le départ prévu du Royaume-Uni de l’Union européenne. L’occasion de rééquilibrer la composition du Parlement européen. En effet, le nombre total de sièges de chaque pays est attribué en fonction de sa population. Certains États membres « sous-représentés » démographiquement ont donc vu leur nombre de sièges augmenter, ce qui est le cas de la France. Mais puisque l’accord du Brexit n’a pas encore été validé, les Britanniques peuvent encore participer au scrutin et auront des députés jusqu’à leur sortie. La nouvelle configuration du Parlement se mettra en place à ce moment-là. Les cinq candidats français élus de la 75è à la 79è place ne vont donc pas entrer en fonction tout de suite.

Autre évolution du scrutin, les listes sont cette fois nationales et non plus régionales comme elles l’étaient depuis 2004. Le système de « circonscription unique » a été adopté et remplace les huit circonscriptions régionales. C’est également le cas dans 23 des 27 pays de l’Union Européenne.

De nouvelles règles ont été mises en place concernant le non-cumul de plusieurs mandats. Les eurodéputés ne pourront plus en même temps être à la tête d’un exécutif local comme maire ou président de conseil départemental ou régional. Par contre, ils peuvent conserver leur poste de conseiller.

Marine Ritchie

INFOGRAPHIE – Qui sont vos députés européens ?

De jeudi à dimanche, les 28 pays de l’Union européenne voteront pour élire 751 députés au Parlement européen. Ceux-ci, malgré leurs différences de langues et de nationalités, devront travailler ensemble et à voix égale pour les cinq prochaines années. Que savons-nous cependant de ces parlementaires qui nous représentent ? Âge, sexe, trajectoire de vie, quel est le profil-type du député européen actuel ?

Un homme d’environ 55 ans. C’est le profil-type de l’euro-député, d’après les statistiques du Parlement européen pour les élus de 2014 à 2019. Selon les chercheurs Willy Beauvallet, Sébastien Michon, Victor Lepaux et Céline Monicolle, de l’université de Strasbourg, le député européen actuel est aussi doté, a minima, d’un Bac +5 et il est issu des professions intellectuelles supérieures. Dans leur ouvrage Le Parlement européen au travail, les universitaires ont étudié l’évolution sociologique des élus européens de 1979 à aujourd’hui.

Ces chiffres cependant sont à remettre en contexte politique plus général. Ainsi, bien qu’il n’y ait que 36,2% de femmes au Parlement européen, cela représente bien plus que la moyenne nationale d’élues parlementaires des pays de l’Union, qui est de 25,4% seulement.

 

 

Audrey Dugast et Blandine Pied

Révision constitutionnelle : les échéances à venir

La déchéance de nationalité a été adoptée par les députés à une courte majorité mardi 9 février au soir. Mais la réforme constitutionnelle devra encore passer plusieurs étapes pour être définitivement adoptée.

 L'Assemblée nationale a adopté hier, mardi, l'inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution. Crédit JACQUES DEMARTHON / AFP
L’Assemblée nationale a adopté hier, mardi 9 février, l’inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution. Crédit
JACQUES DEMARTHON / AFP

Les débats étaient vifs mardi soir à l’Assemblée. L’inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution a finalement été adoptée par les députés, avec 162 voix pour et 142 contre. Parmi les opposants se trouvaient 92 socialistes, chiffre qui témoigne des controverses soulevées par ce texte. Mais rien n’atteste que cet article 2 du projet de loi constitutionnelle entrera un jour en vigueur. Plusieurs échéances pourraient encore tuer dans l’œuf la mesure contestée qui, tout comme le régime d’exception de l’état d’urgence, fait partie du projet de loi de révision de la Constitution.

  • Étape 1 : vote du projet de loi constitutionnelle par l’Assemblée nationale

Les députés sont appelés ce mercredi 10 février, dans l’après-midi, à se prononcer sur le projet de loi constitutionnelle. L’article 1er, concernant l’état d’urgence, ainsi que l’article 2 sur la déchéance de nationalité ont déjà été adoptés. Le texte doit désormais être étudié dans son ensemble. L’issue du vote est encore incertaine, bien qu’une adoption semble être l’hypothèse la plus probable. Un refus marquerait l’abandon immédiat du projet.

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  • Étape 2 : vote du Sénat

Si le texte est adopté, le Sénat l’étudiera à son tour dans un délai minimal de quatre semaines. Le projet doit impérativement être entériné dans les mêmes termes par les deux assemblées. Cette étape est indispensable pour que le Parlement soit ensuite réuni en Congrès. Mais avec une majorité de droite, tout laisse à penser que l’ambiance sera tendue au perchoir. D’autant que, pour que l’article 2 soit validé par l’Assemblée nationale, le texte a dû être retoqué en supprimant la référence à la binationalité. Or, Les Républicains étaient opposés à cette modification susceptible de créer des apatrides. Cette étape pourrait donc bien marquer l’enterrement final du projet.

  • Étape 3 : nouveau Congrès à Versailles

Dernière étape et pas des moindres, les deux chambres du Parlement doivent être réunies lors d’un nouveau Congrès de Versailles. Une majorité des trois cinquièmes est nécessaire pour valider la révision constitutionnelle. À nouveau, les chiffres jouent contre l’exécutif qui ne dispose pas d’une majorité solide et dont les divisions internes annoncent un échec quasi-inévitable.

Laura Daniel