Décret pour la prévention de la radicalisation : les psychiatres tirent la sonnette d’alarme

Les vingt-trois associations dénoncent un « amalgame indigne entre le champ sanitaire et celui de la prévention de la radicalisation » / Crédits : Pixnio

Une « dérive sécuritaire ». C’est ce que dénoncent vingt-trois associations de psychiatres et de patients concernant un récent décret qui lierait psychiatrie et « radicalisation terroriste ». Elles ont demandé lundi l’abrogation de ce décret dans un communiqué commun.

Le décret est paru le 7 mai au Journal officiel et a comme objectif « la prévention de la radicalisation ». Il autoriserait le croisement de deux fichiers de données à caractère personnel: le Hopsyweb, qui concerne les personnes subissant des «soins psychiatriques sans consentement » et  le fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Cette autorisation permettrait aux préfets d’être prévenus lorsqu’une personne fichée pour « radicalisation terroriste » est hospitalisée sans consentement pour des raisons psychiatriques.

Les vingt-trois associations dénoncent un « amalgame indigne entre le champ sanitaire et celui de la prévention de la radicalisation » et une « étape supplémentaire inacceptable et scandaleuse au fichage des personnes les plus vulnérables touchées par la maladie mentale dans notre pays ».

En août 2017, le ministre de l’Intérieur de l’époque Gérard Collomb avait annoncé vouloir mobiliser les hôpitaux psychiatriques et les psychiatres pour « identifier les profils qui peuvent passer à l’acte ». Cette déclaration avait déjà fait polémique.

Marine Ritchie avec Afp

Changer d’auto-école sans frais, nouvelle mesure de la loi Hamon

En bref

Le ministre Emmanuel Macron a salué lundi 1er juin une nouvelle mesure censée aider les futurs conducteurs apprentis. Vendredi dernier, un décret a été publié permettant de changer d’auto-école sans frais. Une mesure inclue dans la loi Hamon sur la Consommation. Le ministre a rappelé, dans un communiqué avec la secrétaire d’Etat au Commerce, Carole Delga, que « chaque candidat peut changer d’auto-école sans frais quelle qu’en soit la raison, en cas de déménagement ou encore pour faire jouer la concurrence. »

Emmanuel Macron a expliqué que la loi sur la croissance et l’activité devrait résoudre « le problème du délai d’attente pour les places à l’examen ». Le projet de loi fixera le temps d’attente entre chaque examen du permis à 45 jours maximum.

Margaux MALINGE.