Renault condamnée à 300 000 euros d’amende pour un homicide involontaire

Renault et son usine de Cléon (Seine-Maritime) ont été condamnées à 300 000 euros d’amende pour la mort d’un technicien sur le site de l’usine, écrasé par le caisson d’une machine à laver industrielle en 2016. 

L’accident est survenu en 2016 à l’usine de Cléon (Seine-Maritime). © Sébastien Chiron/Unsplash

L’entreprise automobile Renault et son usine de Cléon (Seine-Maritime) ont été condamnées le 31 mai à 300 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Rouen pour l’homicide involontaire d’un technicien en 2016.

Jérôme Deschamps est décédé le 17 mars 2016 à la suite d’un accident survenu sur le site de Cléon. Il avait été écrasé par le caisson d’un compartiment de séchage d’une machine à laver industrielle.

« Un cumul de fautes de la part de l’employeur »

Renault et son usine ont été reconnues responsable de la mort de l’employé qui visiblement n’avait « pas été formé au fonctionnement de cette machine ». De plus, il n’y avait visiblement pas eu « d’évaluation préalable des risques » d’après la magistrate du parquet. La vice-procureure de la République avait quant à elle relevé « un cumul de fautes de la part de l’employeur » avec un lien de cause à effet sur la mort de l’employé.

« Il faut que Renault accepte le jugement et en tire des conséquences pour les salariés qui travaillent encore sur le site » Avocat de la famille de Jérôme Deschamps

« Nous sommes soulagés par ce jugement » a expliqué l’avocat de la famille de la victime, interrogé par l’AFP. « Renault est responsable de la mort de Jérôme Deschamps. Il faut que Renault accepte le jugement et en tire des conséquences pour les salariés qui travaillent encore sur le site », a-t-il ajouté.

« Une faute d’inattention » selon le directeur de l’usine

A la barre, l’ancien directeur de l’usine Paul Carvalho avait estimé que « l’entreprise et les procédures n’étaient pas en cause. C’est une faute d’inattention ». « C’est un accident dramatique, un traumatisme pour moi aujourd’hui encore », avait-il ajouté.

L’entreprise Renault a été condamnée à 200 000 euros d’amende – la somme requise par le tribunal de Rouen en 2019 – et son usine de Cléon devra payer les 100 000 euros supplémentaires. Renault et le parquet ont dix jours pour faire appel.

Joséphine Boone

Benoit Magimel condamné : 4250 euros d’amende pour l’acteur

Benoit Magimel
L’acteur de 42 ans joue au cinéma depuis trente ans.

L’acteur Benoît Magimel a été condamné à payer 4250 euros d’amende, dont 3500 pour avoir renversé une piétonne en mars dernier à Paris. S’ajoutent 750 euros pour conduite sous effets de stupéfiants en 2014. L’acteur a également écopé de six mois de suspension de permis.

Le 11 mars, dans le 16eme arrondissement de Paris, le comédien avait renversé une femme de 62 ans en effectuant une marche arrière au volant d’une voiture de location. Il était resté auprès de la victime jusqu’à l’arrivée des pompiers.

Ce n’est pas la première fois que Benoît Magimel se retrouve confronté à la justice. Il était également poursuivi pour une autre affaire, après avoir été arrêté au volant de sa voiture en février 2014 et déjà contrôlé positif aux stupéfiants.

Lara Roques

Canada : une amende record pour trois fabricants de cigarettes

15,5 milliards de dollars canadiens à verser aux victimes du tabac par les cigarettiers (photo Raul Lieberwirth)
Les cigarettes condamnés à verser 15,5 milliards de dollars canadiens aux victimes du tabac (photo Raul Lieberwirth)

15,5 milliards de dollars canadiens. C’est le montant de l’amende à laquelle ont été condamnés trois fabricants de cigarettes lundi par la Cour supérieure du Québec. Les multinationales British American Tobacco (par le biais de sa filiale canadienne Imperial Tobacco Canada), Rothmans Benson & Hedges et Japan Tobacco International devront indemniser près de 1,02 million de victimes du tabac, après l’ouverture d’un procès en nom collectif en mars 2012. Le juge a notamment retenu l’accusation de manquements au devoir « d’informer ses clients des risques et des dangers de ses produits ».

Les entreprises reconnues coupables ont immédiatement fait part de leur intention de saisir la Cour d’appel. Ce qui ne les empêchera pas de débuter le versement des dommages et intérêts, comme l’a précisé le juge.

Constance Maria