Rohani sort les griffes face à la menace d’un retrait américain de l’accord nucléaire

Nouvelles tensions entre les hommes d’Etat Hassan Rohani et Donald Trump. Face à la menace d’un retrait américain de l’accord nucléaire iranien, le président iranien Hassan Rohani a réagi sur ce qu’un tel acte signifierait à ses yeux, laissant ainsi planer la menace de répercussions.

Alors que Washington menace de se retirer de l’accord nucléaire iranien en mai, le président iranien Hassan Rohani a déclaré ce lundi lors d’un discours à l’occasion de la journée nationale de la technologie nucléaire, que les États-Unis le « regretteront » s’ils décidaient de violer cet accord. Le président a ajouté que les Etats-Unis, s’ils faisaient ce choix, verraient la réponse de Téhéran « en moins d’une semaine ».

Le président iranien a finalement conclu en affirmant que ce retrait des Etats-Unis « signifie[rait] qu’ils ne tien[draient] pas parole. Cela ternirait leur réputation et leur dignité sur la scène internationale ».

Quelques points de rappel sur l’accord :
  • Il a été conclu en juillet 2015
  • Ce sont six pays (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) qui ont signé l’accord avec la République islamique d’Iran.
  • Cet accord est censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique
Quelques points de rappel sur la position de Trump sur l’accord : 
  • Donald Trump estime qu’il n’apporte pas de garanties suffisantes pour la sécurité internationale.
  • Il a menacé en janvier de sortir son pays de l’accord le 12 mai, à l’expiration d’un ultimatum qu’il a donné aux Européens pour durcir le texte. Si les Etats-Unis se retirent, ils devraient alors réimposer contre l’Iran des sanctions économiques actuellement suspendues.

 

Chloé Sartena

Hamon se joindra à la manifestation du 5 mai

Benoît Hamon a annoncé lundi qu’il serait présent à la manifestation du 5 mai contre les réformes gouvernementales. L’ancien socialiste a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin (LFI) d’une manifestation commune « pour faire la fête à Macron« .

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Dans un entretien pour la revue Regards, Benoît Hamon a indiqué qu’il se joindra au grand rassemblement du 5 mai, en réaction à la politique du gouvernement. Le candidat socialiste malheureux à la présidentielle et fondateur du mouvement Générations a prévenu qu’un échec de ce rassemblement, qui ne devrait pas être organisé sous une étiquette politique, « accélérerait la fin de la mobilisation sociale » contre la réforme de la SNCF.

 

Benoît Hamon a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin. Sur son compte Twitter, le député de La France Insoumise (LFI) a proposé  jeudi dernier une manifestation commune « pour faire la fête à Macron » le 5 mai, date du premier anniversaire de l’entrée du président à l’Elysée.

 

« On y sera » a répondu l’ancien socialiste , qui a appelé à une manifestation très large, brassant la gauche syndicale, associative, politique. Il a ajouté que tout mot d’ordre politique était à éviter : « il faut respecter les rythmes de la mobilisation syndicale« . Pour Benoît Hamon, le principal objectif de cette manifestation est faire reculer le gouvernement sur la réforme enclenchée de la SNCF. Et moins de fêter le premier anniversaire d’Emmanuel Macron à l’Elysée.

 

Caroline Quevrain avec AFP

 

Filière djihadiste de Lunel : revivez le troisième jour de procès.

Le procès de cinq Lunellois soupçonnés d’être au coeur d’une filière djihadiste s’est ouvert jeudi dernier à la 16ème chambre correctionnelle de Paris. Lundi après-midi, Hamza Mosli et Jawad S étaient entendus.

Entre 2013 et 2014, la petite ville de Lunel (Hérault) avait vu une vingtaine de ses jeunes partir pour le djihad. La plupart étant morts ou restés en Syrie, seuls cinq hommes sont jugés pour association de malfaiteurs terroriste : Hamza Mosli, Adil Barki, Ali Abdoumi, Jawad S. et Saad B (les deux derniers comparaissent libres). Âgés de 29 à 47 ans, ils avaient été interpellés fin janvier 2015.

Live Blog Suivi du procès de la filière djihadiste de Lunel
 

Russie: chute de la bourse après les sanctions américaines

Les marchés boursiers russes accusent une forte baisse ce lundi, trois jours après l’annonce de nouvelles sanctions américaines contre plusieurs hommes d’affaires, et hauts responsables russes.

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L’escalade des tensions entre les Etats-Unis et la Russie n’en finit pas de faire du bruit. Dernière illustration de ce regain de méfiance : le fort repli de la Bourse russe. Lundi, l’indice RTS, en dollars, chutait de 4,67% tandis que le Micex, libellé en roubles, tombait lui de 4,16%.

Egalement touchée, la monnaie russe a perdu de sa valeur sur le marché mondial. Le dollar est passé à 58,68 roubles, tandis que l’euro est monté à 72 roubles, la monnaie russe atteint son niveau le plus bas depuis début août 2017 selon l’agence Interfax.

Au même moment, le géant russe de l’aluminium Rusal a vu sa cotation diminuer de moitié sur le marché de Hong-Kong avec une chute évaluée à plus de 3,4 millions d’euros. Son dirigeant, l’oligarque milliardaire Oleg Deripaska, fait partie des magnats russes visés par les sanctions américaines édictées vendredi.

Toucher le  premier cercle de Poutine

Au total, trente-huit personnalités russes, dont des responsables politiques et des hommes d’affaires réputés proches de Vladimir Poutine, et quatorze groupes ont été sanctionnés par le gouvernement pour des « activités malveillantes ». Ils s’ajoutent aux 24 personnalités ciblées début mars en réponse aux accusations d’ingérence dans les élections américaines, et de plusieurs cyberattaques imputées à la Russie.

Ces mesures visent à toucher le premier cercle de l’entourage de Vladimir Poutine, tandis que tous les capitaux détenus par des businessmans sous juridictions américaines ont été gelés. Moscou, quant à elle, a promis une réponse forte à ces sanctions. Le Premier ministre russe Dmitry Medvedev a annoncé qu’il s’engageait à soutenir les entreprises et secteurs touchés.

 

Clara Losi