Atteint d’un cancer, le maire de Dijon quitte provisoirement ses fonctions

Élu maire de Dijon en 2001, Fraçois Rebsamen est aujourd'hui contraint de quitter ses fonctions.
Élu maire de Dijon en 2001, Fraçois Rebsamen est aujourd’hui contraint de quitter ses fonctions.

Dans un communiqué publié mardi matin sur son compte Facebook, François Rebsamen annonce être atteint d’un cancer et devoir quitter ses fonctions d’élu le temps de sa convalescence. Âgé de 66 ans, l’ancien ministre du Travail (2014-2015) était jusqu’à présent maire PS de Dijon et président de la métropole bourguignonne.

« Durant cette période, je ne pourrai pas assumer pleinement les présences officielles liées à mes fonctions de maire et de président de la métropole. C’est pourquoi j’ai décidé de confier la mission d’assurer ces intérims pendant mes absences, à Nathalie Koenders pour la ville et à Pierre Pribetich pour la métropole. »
Plus loin, il témoigne de toute sa confiance en ses remplaçants, respectivement sa première adjointe et le premier vice-président de la métropole, et affirme qu’il sera à leurs côtés pour suivre les dossiers en cours. Maire de Dijon depuis 2001 et fidèle de François Hollande, il annonce qu’il ne s’exprimera plus sur sa maladie et demande à chacun de « respecter son silence », lui qui, dit-il, a « toujours refusé d’exposer vie privée ».
Théo Meunier (avec AFP)

I Follow : la web série d’Arte sur la génération Y arabe

Cette web-série Arte met en lumières les problèmes des sociétés arabes à travers la vision de la génération Y. 

« I follow », comme « je te suis » sur les les réseaux sociaux, c’est le nom de la nouvelle web-série d’Arte présentée par Tilo Jung, un journaliste allemand. A travers six épisodes, il discute avec des internautes arabes sur le rôle des femmes, l’athéisme, la religion. L’esthétisme léché et l’originalité du format s’adressent aux jeunes générations du monde entier, tout en déconstruisant les clichés des sociétés arabes. Un must watch.

Capucine Japhet

Mohammed Ben Salmane visé par une plainte pour « complicité d’actes de torture »

En visite à Paris depuis dimanche dernier, le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salmane fait désormais l’objet d’une plainte pour « complicité d’actes de torture » en raison de l’implication du royaume dans la guerre au Yémen.

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Les magistrats en charge des crimes de guerre au tribunal de grande instance de Paris ont reçu le 9 avril une plainte déposée par l’association yéménite de défense des Droits de l’homme.

Alors qu’il s’apprêtait à dîner au Louvre avec Emmanuel Macron à l’occasion d’une exposition sur Delacroix (« peintre connu notamment pour son célèbre tableau La liberté guidant le peuple« , précise l’Élysée dans un communiqué), le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salmane a été visé par une plainte pour « complicité d’actes de torture », selon les informations de Franceinfo. Déposée par Me Joseph Breham, représentant l’association yéménite de défense des Droits de l’homme, la plainte a arrivé lundi soir sur les bureaux des magistrats en charge des crimes de guerre au tribunal de grande instance (TGI) de Paris.

Longue de quinze pages, la plainte accuse l’Arabie saoudite d’avoir sciemment pris pour cible des populations civiles yéménites. Marchés, camps de déplacés, hôpitaux et immeubles résidentiels auraient été visés. Sont également pointées du doigt des prisons secrètes et des disparitions forcées : « près de 2000 » depuis le 22 juin 2017 selon les avocats des familles concernées, rappelle la plainte.

La justice française dans l’obligation d’agir

Pour rendre sa plainte plus solide, Me Joseph Breham s’appuie sur la Convention sur la torture, signée par la France et entrée en vigueur en 1987, qui rend les poursuites obligatoires contre quiconque est soupçonné de complicité d’actes de torture :

CONVENTION DEF

En d’autres termes, la simple présence du prince héritier sur le sol français oblige la justice française à le poursuivre. L’avocat espère donc que sa plainte sera instruite par le pôle crime de guerre du TGI, juridiction également en charge d’enquêter sur les crimes de guerre perpétrés en Syrie.

La situation au Yémen est préoccupante. Selon l’ONU, 80% de la population (22 millions de personnes) a besoin d’aide humanitaire, et 60% est en insécurité alimentaire. Depuis 3 ans, le pays est le théâtre d’un conflit opposant des rebelles yéménites chiites Houtis et une coalition de pays arabes menée par l’Arabie saoudite. La guerre a fait 10 000 morts et 53 000 blessés.

Colin Gruel

Un nouveau prix littéraire créé à Barbès

Jean Vedreine est propriétaire de la Brasserie Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris. Passionné de musique, il a lancé début avril un prix littéraire récompensant la meilleure oeuvre littéraire inspirée de l’univers de la musique.

Sept livres sont en lice, et le jury est composé de onze membres, dont le président, Antoine de Caunes.
Sept livres sont en lice, et le jury est composé de onze membres, dont le président, Antoine de Caunes.

Mettre la musique à l’honneur dans une oeuvre littéraire. Un mélange des genres imaginé par Jean Vedreine, propriétaire de la Brasserie Barbès. Sept livres sont en lice, et le jury, composé de 10 membres, sera présidé par l’animateur Antoine de Caunes. Le prix de la Brasserie Barbès sera décerné le 5 juin prochain.

La composition du jury :

  • les écrivains Laurent Chalumeau, Frederika Amalia Finkelstein, Yannick Haenel
  • l’écrivain, blogeur et éditeur (Editions de la Goutte d’or) Johann Zarca, prix de Flore 2017
  • l’éditeur John Jefferson Selve
  • les journalistes Laurianne Melierre et Alice Pfeiffer
  • la musicienne Tatiana Mladenovitch
  • la productrice Binetou Sylla
  • le responsable musical à Médiathèque des Halles Damien Poncet

Les sept livres en compétition sont :

  • La Disparition de Karen Carpenter de Clovis Goux (Actes sud)
  • Jewish Gangsta: aux origines du mouvement goon de Karim Madani (Marchialy)
  • New Moon: café de nuit joyeux de David Dufresne (Seuil)
  • La Rumeur: il y a toujours un lendemain de Hamé et Ekoué (L’Observatoire)
  • Fantômes de la renommée (Ghosts of Fame) d’Antoine Couder (Mediapop)
  • La ballade silencieuse de Jackson C. Frank de Thomas Giraud (La Contre-allée)
  • La B.O. de ma jeunesse d’Alexis Ferro (Anne Carrière)
La Brasserie de Barbès se situe au coeur du 18e arrondissement de la capitale. Capture d'écran : Google Maps.
La Brasserie de Barbès se situe au coeur du 18e arrondissement de la capitale. Capture d’écran : Google Maps.

Noémie Gobron