Les Bleus champions du monde remplissent l’infirmerie

Quatre titulaires de l’Equipe de France championne du monde en Russie sont actuellement blessés. / Wikipédia

A quelques jours de deux rencontres cruciales en vue de la qualification pour l’Euro 2020 plusieurs cadres de l’Equipe de France sont blessés pour des durées variables. Tous ont grandement participé au sacre mondial des Bleus en Russie en 2018.

L’Equipe de France pourra-t-elle faire sans les joueurs qui l’ont placée sur le toit du monde en 2018 ? La question mérite d’être posée alors que se profilent deux matchs décisifs pour se qualifier à l’Euro 2020, contre l’Islande vendredi puis la Turquie lundi prochain. Le sélectionneur Didier Deschamps devra composer sans quatre éléments majeurs de l’épopée russe, absents pour cause de blessures : Kylian Mbappé, Paul Pogba, Samuel Umtiti mais aussi le capitaine Hugo Lloris.

Toute la colonne vertébrale de l’équipe championne du monde semble avoir été touchée par cette épidémie de blessures : un gardien, un défenseur, un milieu de terrain et un attaquant français sont ainsi éloignés des terrains.

    • Dans les buts, Hugo Lloris constitue une absence majeure pour les Bleus qui comptent sur lui depuis bientôt dix ans. Le gardien titulaire a été victime d’une luxation du coude ce week-end lors de la rencontre opposant son équipe de Tottenham à Brighton. Le club londonien a annoncé que son portier ne serait pas rétabli avant trois mois. L’Equipe de France devra donc achever son parcours vers l’Euro 2020 sans son capitaine.

    • L’autre blessure de longue durée est celle de Samuel Umtiti. Depuis son retour de Russie, le Français multiplie les pépins physiques. Le dernier en date est d’ailleurs survenu lors du précédent rassemblement des Bleus il y a exactement un mois. Victime d’un hématome au pied droit, Umtiti n’est pas certain de participer aux deux derniers matchs de qualification des Bleus en novembre, contre la Moldavie et l’Albanie.

    • Dans l’entre-jeu, l’absent de taille est Paul Pogba. Depuis le début de saison, le milieu de terrain n’arrive pas à stabiliser l’état de sa cheville qui l’a empêché de participer aux deux précédents matchs de qualification avec les Bleus en septembre. Le joueur de Manchester United est ensuite revenu sur les terrains mais a rapidement rechuté il y a deux semaines. Son retour définitif devrait désormais survenir d’ici dix jours.

    • La pépite de l’Equipe de France, Kylian Mbappé, est également forfait pour les deux matchs contre l’Islande et la Turquie. L’attaquant du PSG est récemment revenu d’une blessure à la cuisse gauche qui l’a rendu indisponible pendant un mois. Il a néanmoins été convoqué par Didier Deschamps qui lui a imposé un entraînement à part à Clairefontaine. Le jeune Bleu a finalement été mis à l’écart et remplacé mardi soir.

A ces quatre absences notables, une cinquième aurait pu s’ajouter avec Lucas Hernandez. L’arrière gauche du Bayern Munich a subi une lourde opération au genou droit en mars dernier et a retrouvé le chemin des terrains il y a tout juste un mois. En raison de douleurs au genou ressenties depuis quelques jours, le défenseur latéral s’entraînaît de nouveau à part avec son club qui avait fait pression sur le sélectionneur français pour ne pas le convoquer. S’il a quand même été appelé, Hernandez a poursuit son entraînement individuel dans un premier temps. Mardi après-midi, il s’est appuyé sur les résultats positifs de son IRM pour déclarer au micro de RTL être apte à débuter contre l’Islande vendredi soir.

Coupe du monde de Rugby : cette fois, les Gallois n’ont pas à craindre les Fidjiens

Il y a 12 ans à Nantes, les Fidjiens avaient éliminé les Gallois après un match épique. (Frank PERRY / AFP)

Le Pays de Galles affronte les îles Fidji ce mercredi à 11h45.

C’est un calendrier chargé qui attend les Gallois pendant les douze prochains jours. Dix jours après leur victoire contre l’Australie ( 29- 25) dans une sorte de finale de la poule D, le XV du poireau affronte ce mercredi (11h45) les îles Fidji, pour officialiser son billet pour les quarts de finale qui se joueront dans une semaine. Mais avant cette échéance, il faudra également se défaire de l’Uruguay dimanche afin d’assurer pour de bon la première place du groupe.

Un match épique il y a 12 ans

Pas de mauvaise surprise à redouter donc cette fois pour les Gallois. Il y a 12 ans en France,  les Fidji avaient livré un match épique face au Pays de Galles (victoire 38- 34 lors de la dernière rencontre de poule), pour s’offrir une place en quarts de finale. Mais pour espérer se qualifier cette année pour le tour suivant, les Flying Fidjians devront compter sur un enchainement de circonstances : battre les Gallois et tabler sur une défaite du XV du poireau face à l’Uruguay dimanche. Voire un revers de l’Australie face à la Géorgie vendredi.

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Mondiaux d’athlétisme : coup de chaud pour le Qatar avant la Coupe du monde 2022

Climatisé, le stade Khalifa a accueilli la quasi-totalité des épreuves lors des Mondiaux d’athlétisme au Qatar / Wikipédia

Les championnats du monde d’athlétisme organisés à Doha ont été la cible de vives critiques. Outre les soupçons de corruption et la faible affluence au stade Khalifa, ce sont surtout les conditions météorologiques caniculaires qui ont été pointées du doigt. Un avertissement de taille à trois ans du prochain Mondial de football, également contesté.

 

« J’ai promis à ma famille que je rentrerais sain et sauf, j’ai tenu ma promesse en abandonnant. » Cette phrase prononcée par le champion olympique du 50 kilomètres marche, Matej Toth, en dit long sur le calvaire qu’ont vécu certains athlètes lors des Mondiaux d’athlétisme organisés à Doha du 27 septembre au 6 octobre derniers.

Comme le Slovaque, ils sont plusieurs dizaines à avoir abandonné en cours d’épreuve entre le marathon et la marche, seules épreuves qui se déroulaient en dehors du stade Khalifa climatisé. Malgré des départs prévus après minuit, les coureurs et marcheurs ont du faire face à des conditions climatiques extrêmes.

Entre 35 et 40 degrés la nuit

L’organisation des Mondiaux avait décidé de déplacer les dates de la compétition de presque deux mois afin que les athlètes bénéficient de températures plus clémentes qu’en août. Elles ont finalement été supérieures de dix degrés aux moyennes de saison sur les dix jours de compétition. Le soir, le mercure a ainsi dépassé les 40 degrés avec un taux d’humidité avoisinant les 75%. Des conditions qui ont forcément eu un impact sur les performances des participants, habitués à concourir autour des 25 degrés.

Au-delà des simples performances des athlètes, la santé des athlètes en elle-même était mise en danger, comme l’explique le docteur Marc Rozenblat, membre du conseil national professionnel de médecine du sport : « L’activité sportive est basée sur l’échange de flux thermiques entre le corps chaud et l’environnement un peu plus frais. Quand la température extérieure devient supérieure à celle du corps [ndlr : environ 37 degrés], le cerveau et le corps ne suivent plus. On leur impose une augmentation du rythme cardiaque et du débit pulmonaire mais avec moins de récupération. Il y a alors un réel risque d’hyperthermie, de coma et même de décès pour les athlètes qui se donnent à fond comme si la température était plus raisonnable. »

Les quelques précautions prises n’y ont rien fait, que ce soit les tentes de la Croix-Rouge placées tous les 200 mètres ou les gélules ingérées par les athlètes pour surveiller la température corporelle. Le marathon féminin (voir tweet ci-dessus) a enregistré un record d’abandons puisque 28 des 68 coureuses n’ont pas franchi la ligne d’arrivée lors du premier jour de compétition. Certaines d’entre elles ont même été évacuées sur des fauteuils roulants. La gagnante, la Kenyane Ruth Chepngetich, a d’ailleurs réalisé le chrono le plus lent de l’histoire des Mondiaux, en 2h32.

Au 50 kilomètres marche masculin (voir vidéo ci-dessous), le champion du monde en titre Yohann Diniz fait partie des quatorze athlètes à avoir abandonné. Pour s’entraîner dans des conditions décentes et éviter la chaleur étouffante à l’extérieur, le Français en a d’ailleurs été réduit à fouler les couloirs de son hôtel. Le recordman de la discipline n’a pas mâché ses mots pour décrire sa situation, s’estimant être être pris pour un « cobaye ».

Des précautions à prendre pour le Mondial 2022

Dans un peu plus de trois ans, le Qatar accueillera la Coupe du monde. Pour la première fois de l’histoire du trophée, la compétition n’aura pas lieu en été mais juste avant l’hiver et tous les stades seront climatisés pour assurer une température légèrement supérieure à 25 degrés lors des matchs. Ce ne sera pas la première fois qu’elle se tiendra dans un pays chaud : en 2014, l’édition brésilienne avait été marquée par la mise en place de « pauses fraîcheur » pour permettre aux joueurs de s’hydrater lors des rencontres.

Bien qu’il s’agisse d’un sport nécessitant un effort différent par rapport aux courses de fond, le football et l’organisation de sa compétition phare au Qatar sont aussi sources d’inquiétudes. Marc Rozenblat préfère penser que le pays hôte tirera les enseignements de ces Mondiaux d’athlétisme : « La récente expérience a bien montré au Qatar qu’il est impossible de pratiquer le sport dans de telles conditions. De plus, il est évident qu’aucun risque ne sera pris avec les fooballeurs : ils s’entraîneront dans les stades climatisés où ils disputeront leurs matchs afin d’éviter tout effort sous des températures extrêmes. »