Un numéro d’écoute pour les professionnels de santé en détresse

Face au malaise et à la détresse d’une partie du personnel de santé, un numéro d’écoute a été mis en place. Huit infirmiers se sont suicidés l’année dernière. 

doctors-2607295_960_720
Mal-être, épuisement professionnel, souffrance au travail… Face à la détresse d’une partie des professionnels de santé, un numéro d’écoute disponible 7 jours sur 7 et 24h/24. a été mis en place. Crédits : CC

Mal-être, épuisement professionnel, souffrance au travail… Les professionnels de santé sont particulièrement touchés. Face à la détresse de certains, un numéro d’écoute a été mis en place. Le 0.800.800.854 est disponible 7 jours sur 7 et 24h/24. Il doit venir en aide aux professionnels de santé, « sur tout le territoire », détaille l’Ordre national des infirmiers.

Grâce à ce numéro, les soignants seront en contact avec « des psychologues cliniciens formés » et pourront « bénéficier d’un soutien psychologique » immédiat. Ils pourront également se voir proposer un accompagnement de terrain, par une association ou une structure locale. En cas de violence, agression, litige ou pour des questions déontologiques, administratives ou juridiques, le personnel soignant sera orienté vers l’interlocuteur adéquat. Le président du conseil national de l’Ordre des médecins, M. Bouet, a indiqué que le service sera financé par les « cotisations des professionnels« .

« Ce malaise a un coût social »

Ce numéro d’écoute devra permettre de faire face au malaise du personnel soignant, les infirmiers en tête. Dans cette profession, « huit suicides avérés » ont été recensés l’année dernière. Horaires de travail à rallonge, agressivité des patients, charge de travail trop importante… Plus de huit infirmiers sur dix affirment se sentir « très souvent » ou « quelques fois » « émotionnellement vidés par leur travail », d’après une enquête réalisée par l’Ordre des infirmiers. Un quart des personnes interrogées déclare avoir déjà consulté un psychiatre ou un psychologue pour des questions liées à leur travail.

« On voit bien que ce malaise a un coût social, une répercussion sur la santé, sur les erreurs qui peuvent être faites auprès des usagers« , a déclaré Patrick Chamboredon, président de l’Ordre national des infirmiers.

 

Camille Sarazin avec AFP

Volkswagen envisage le licenciement de son PDG

 Le géant allemand de l’automobile Volkswagen a annoncé mardi dans un communiqué envisager des « évolutions dans la gouvernance du groupe » parmi lesquelles un potentiel « changement de PDG ».

Vorabendveranstaltung der Volkswagen AG zum Genfer Automobilsalon 2016
Matthias Müller est à la tête du géant de l’automobile allemand depuis septembre 2015. Sa nomination a fait suite à la révélation du scandale Dieselgate. Crédits photo : Wikipédia commons

Dans un communiqué publié le mardi 10 avril, Volkswagen a expliqué envisager « des évolutions dans la gouvernance du groupe » qui « pourraient inclure un changement de PDG », ce qui engendrerait donc le départ de l’actuel patron, Matthias Müller, à la tête du géant de l’automobile allemand depuis septembre 2015.

Le quotidien économique Handelsblatt évoque de son côté, citant « des sources au sein de l’entreprise », un remplacement de M. Müller par Herbert Diess, déjà directeur de la marque.

Le premier constructeur automobile au monde est confronté à des difficultés, et peine à se remettre du scandale du « Dieselgate », révélé en 2014 et qui l’a contraint à rappeler plusieurs millions de voitures dans le monde afin de les remettre aux normes anti-pollution. Volkswagen a depuis dû faire face à d’autres scandales, comme celui impliquant des pompes à essence déficientes sur certains de ses véhicules.

Axelle Bouschon avec AFP

La mère d’un des deux suspects du meurtre de Mireille Knoll a été mise en examen

L’enquête autour du meurtre de l’octogénaire de confession juive, le 23 mars dernier, se poursuit, avec la mise en examen ce mardi de la mère d’un des deux suspects du crime.

Capture d’écran 2018-04-10 à 12.49.50

Zoulikha K, la mère de Yacine M., un des deux meurtriers présumés de Mireille Knoll, a été mise en examen ce mardi pour « destruction de preuve en vue de faire obstacle à la vérité ». Celle-ci est soupçonnée d’avoir lavé le couteau utilisé pour le meurtre de la dame de 85 ans. Placée sous contrôle judiciaire, Zoulikha a l’interdiction de rencontrer les deux fils de la victime.

Mireille Knoll, rescapée du Vel d’Hiv en juillet 1942, avait été retrouvée poignardée à plusieurs reprises et le corps en partie calciné, le 23 mars dernier. Le drame avait ému une partie de la France et suscité l’indignation de la communauté juive. Les deux suspects du crime, Alexandre C, 21 ans, et Yacine M., 28 ans, sont mis en examen depuis le 26 mars pour « homicide volontaire à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable« . Les deux suspects s’accusent mutuellement du crime.

Axelle Bouschon

Bouc-Bel-Air (13) : le maire porte plainte après une « tempête rouge » liée à Alteo

Le maire de Bouc-Bel-Air, près de Marseille, a porté plainte lundi après la pollution de sa commune par un « nuage de poussière rouge » dimanche. La « tempête rouge » était composée de résidus de bauxite – une roche latérique – provenant du site de stockage de l’usine Altéo. 

Une surprise météorologique que les habitants de Bouc-Bel-Air ne sont pas près d’oublier. Dans la nuit de samedi à dimanche, les Boucains vivant sur le lotissement de la Tuilerie ont été frappés par une « tempête rouge« , composée des résidus de bauxite du site de stockage de Mange-Garri, à proximité de la ville. La faute à un très fort vent de Sud et Sud-Est qui a soufflé sur la zone.

« Les faits météorologiques étaient prévus et connus à l’avance« , a indiqué Richard Mallié, maire de la commune, dans sa plainte. Pour l’élu LR, la société Altéo, gestionnaire du site, n’a pris aucune « action préventive« . « La responsabilité du pollueur Altéo doit s’appliquer« , a-t-il annoncé dans un post sur sa page Facebook, auquel il a joint la copie de son dépôt de plainte. « J’ai déposé plainte à la gendarmerie de Bouc-Bel-Air lundi, et je n’étais pas tout seul, il y avait des riverains qui étaient là pour la même chose » a déclaré Richard Mallié à l’AFP.

Ce n’est pas la première fois que le site de Mange-garri est au coeur d’une polémique au sujet du stockage de bauxite. Altéo avait notamment dû s’expliquer en 2016 sur le rejet en mer de bauxites par le biais d’un effluent liquide pollué au coeur du parc des Calanques. Une présence qui porte atteinte à la vie animale et végétale, et qui avait notamment motivé la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, à demander une expertise indépendante sur « l’étanchéité du stockage de résidus solides« .

Axelle Bouschon