Emmanuel Macron toujours en tête dans les sondages

A six jours du second tour, le candidat Emmanuel Macron est crédité de 60% selon l’enquête de France télévision et Radio France, publiée ce mardi.

L’ancien ministre de l’Economie disposerait d’un réservoir de voix plus important que sa rivale Marine Le Pen, selon l’enquête. 49% des électeurs de François Fillon, 47% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 76% des électeurs de Benoît Hamon se reporteraient sur lui.

 

Cependant, le candidat d’En Marche perd 2 points  par rapport au sondage réalisé au soir du premier tour par Ipsos Sopra Steria.

Marine Le Pen, elle, a progressé de deux points et peut-être encore davantage. L’enquête a été réalisée avant l’annonce de l’accord entre Nicolas Dupont-Aignan et la candidate frontiste. Elle ne prend donc pas en compte les potentiels reports de voix de Debout la France, qui représentent 4,7% des électeurs au premier tour.

Elisa Centis

La Croix votera Emmanuel Macron

Le quotidien catholique La Croix a déclaré lundi soutenir le candidat d’En Marche!. Dans son édito du 1er mai, « Présidentielle, notre choix », le directeur du journal Guillaume Goubert, prévient que « face à ce qui risque d’advenir avec Marine Le Pen, l’abstention ne suffit pas ».

Il justifie cette prise de position par le contexte d’une gravité exceptionnelle :

« Parce que l’enjeu est considérable pour la France et l’Europe, parce que trop de responsables politiques ont adopté une position sibylline, parce qu’il y a le risque d’un résultat acquis par inadvertance, il nous paraît nécessaire de dire clairement ce que nous jugeons préférable. Avant qu’il ne soit trop tard. »

Malgré des désaccords avec l’ancien ministre de l’Économie, dont le programme ne peut recueillir la « pleine adhésion » du quotidien catholique, ils décident de le soutenir. « Ce candidat a fait un choix de rassemblement et de confiance dans l’avenir », précise Guillaume Goubert.

C’est la deuxième fois que le journal la Croix se prononce en faveur d’un candidat. Seul précédent en 2002, lorsque le quotidien avait appelé à voter Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen.

Elisa Centis

Emmanuel Macron tend la main à Manuel Valls

Manuel Valls au sein d’une future majorité En Marche! ? Telle est la suggestion d’Emmanuel Macron, formulée ce mardi matin sur BFM-TV-RMC. Celui-ci propose que l’ancien Premier ministre, qui a déclaré voter pour lui dès le premier tour, prenne l’étiquette En Marche! pour les législatives.

Quelques heures plus tôt, au micro d’Europe 1, Manuel Valls se prononçait justement pour un Parti socialiste (PS) au sein d’une « majorité présidentielle forte et cohérente  », autour d’Emmanuel Macron. Il a affirmé son désir de voir le PS clarifier sa « position » et de ne pas mener une «campagne autonome ».

Cependant, le candidat à Évry (Essonne) précise qu’il « n’abandonne aucune étiquette ».

« On n’efface pas une vie politique en quelques heures, en quelques jours (…) J’ai été désigné par le PS et personne ne peut m’enlever cette étiquette », insiste l’ancien Premier ministre.

 

 

« Nous voterons Macron », la tribune de Christiane Taubira

L’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira a appelé à voter pour Emmanuel Macron en fin de matinée, dans une tribune publiée par Le Monde. Elle avait déjà apporté son soutien au candidat, dimanche 30 avril au soir, sur Twitter.

Cent-quarante signes ne suffisaient pas à Christiane Taubira pour justifier son vote. Dans sa tribune, elle rappelle ses désaccords idéologiques avec le candidat d’En Marche!. Elle dénonce avec virulence le comportement des membres du Front national avant d’expliquer son choix.

« Nous en appelons à ce que nous nous devons et ce que nous devons aux autres. (…) Ne pas renforcer les dérives d’autocrates, leur indigence politique, leur absence d’éthique, leurs huées fanatiques, leurs incapacités économiques. »  a-t-elle déclaré. Sans s’intégrer à un front républicain, l’ancienne ministre appelle les électeurs de gauche à voter pour ce en quoi ils croient en contrant Marine Le Pen. « Ce sera le meilleur rempart pour la République « , a-t-elle conclu.

Louise Boutard