Les violences sexuelles et sexistes en débat à l’Assemblée le 15 mai prochain

Marlène Schiappa
La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes Marlène Schiappa, portera le texte le 15 mai. (Crédits : Capture d’écran/ Youtube)

 

L’Assemblée nationale débattra le 15 mai prochain du projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, qui doit instaurer la verbalisation du harcèlement de rue et renforcer l’interdit de relations sexuelles avec un mineur de moins de 15 ans. Le projet de loi, qui a été annoncé début octobre et a pris une résonance particulière après l’affaire Weinstein, doit être « voté par le Parlement avant l’été », a déclaré le 21 mars Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, qui porte le texte avec sa collègue de la Justice, Nicole Belloubet.

Allongement à 30 ans des délais de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs, création d’un outrage sexiste, renforcement de la pénalisation des actes sexuels commis sur les mineurs ou du cyberharcèlement: ses dispositions doivent permettre de « renforcer l’arsenal juridique » pour « assurer à chacun le respect de sa dignité et la protection de son intégrité physique et psychique », a précisé la secrétaire d’État après la présentation en Conseil des ministres.

Le texte s’attire des critiques, notamment des magistrats, qui dénoncent entre autres « de nouvelles lois inapplicables et incohérentes, susceptibles de susciter la déception de nos concitoyens » (USM, majoritaire).

 

Théo Meunier avec AFP

 

Logement : 20 millions investis par Paris dans les logements sociaux

La ville de Paris a dévoilé mardi 10 avril le plan « Réparer et embellir » doté de 20 millions d’euros pour la rénovation de logements sociaux. 

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30 000 logements sociaux vont bénéficier de la rénovation des locaux avec le plan « Rénover et embellir » de la mairie de Paris.

« Réparer et embellir ». Telle est la mission de la ville de Paris qui va investir 20 millions d’euros pour améliorer le quotidien des familles en logement social. C’est au coeur du 19e arrondissement de la capitale, au 97/99 avenue Simon Bolivar que la maire de Paris Anne Hidalgo a présenté ce mardi à 16 heures le plan « Réparer et embellir ». Une partie de ce plan avait déjà été présentée en janvier dernier. Cette dotation de plusieurs millions d’euros servira à accélérer la rénovation des parties communes, la réfection des cages d’escaliers, ou encore l’amélioration des espaces extérieurs. 30 000 logements en bénéficieront.

A lire aussi : « Transparence: les Parisien.ne.s voteront pour attribuer les logements sociaux de la Mairie de Paris »

Depuis son élection à la tête de Paris en avril 2014, Anne Hidalgo a fait du logement une priorité de sa mandature. Le plan concerne prioritairement les immeubles de logements sociaux des quartiers populaires, notamment les « briques rouges » des boulevards des Maréchaux.

Lors de la présentation du plan étaient présents au côté d’Anne Hidalgo : Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris en charge du logement, de l’habitat durable et de l’hébergement d’urgence, François Dagnaud, maire du 19e arrondissement et Stéphane Dauphin, Directeur général de Paris Habitat. Cette présentation s’est tenue sur un site emblématique du parc social : le groupe Bolivar-Chaufourniers-Moreau, avenue Simon Bolivar (19e).

 

Noémie Gobron

Bruno Retailleau (LR) « ne pense pas voter » la réforme des institutions

Président du groupe LR, Bruno Retailleau s'exprimait ce matin au micro de France Inter
Président du groupe LR, Bruno Retailleau s’exprimait ce mardi matin au micro de France Inter. Crédit : capture d’écran Youtube, France Inter)

Édouard Philippe ne pourra certainement pas compter sur le soutien de ses anciens collègues. Président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau a annoncé ce mardi matin au micro de France Inter qu’il « ne pens[ait] pas voter » la réforme institutionnelle initiée par Emmanuel Macron (à partir de 14:48). « J’ai lu ce qu’avait écrit au Parisien Édouard Philippe. On ne fait pas une révision constitutionnelle pour punir, pour se venger parce qu’on n’est pas d’accord avec le président du Sénat ou avec un autre homme politique », a développé le sénateur de Vendée.

Sénateur depuis 2004, Bruno Retailleau a ensuite semblé s’interroger sur le déséquilibre entre pouvoir législatif et exécutif, accentué selon lui par la réforme à venir : « Le sens de cette révision, c’est d’affaiblir le Parlement, alors qu’on voit bien que l’exécutif a quasiment digéré l’Assemblée nationale. Est-ce qu’en France on n’a pas une hyper-présidentialisation ? Faut-il donner encore plus de pouvoir dans les mains d’un seul homme ? ».

Autre inquiétude du sénateur LR : que la baisse du nombre d’élus n’ait pas le souci de la représentation de l’ensemble du territoire. « On peut très bien abaisser le nombre d’élus mais respecter en même temps une juste représentation de tous les territoires de France, les villes, les petites villes, et les campagnes ». Avec « entre 20 et 25% de baisse on parvient à représenter les territoires », a-t-il jugé, alors que l’exécutif propose une réduction de 30% des parlementaires.

Théo Meunier avec AFP

Atteint d’un cancer, le maire de Dijon quitte provisoirement ses fonctions

Élu maire de Dijon en 2001, Fraçois Rebsamen est aujourd'hui contraint de quitter ses fonctions.
Élu maire de Dijon en 2001, Fraçois Rebsamen est aujourd’hui contraint de quitter ses fonctions.

Dans un communiqué publié mardi matin sur son compte Facebook, François Rebsamen annonce être atteint d’un cancer et devoir quitter ses fonctions d’élu le temps de sa convalescence. Âgé de 66 ans, l’ancien ministre du Travail (2014-2015) était jusqu’à présent maire PS de Dijon et président de la métropole bourguignonne.

« Durant cette période, je ne pourrai pas assumer pleinement les présences officielles liées à mes fonctions de maire et de président de la métropole. C’est pourquoi j’ai décidé de confier la mission d’assurer ces intérims pendant mes absences, à Nathalie Koenders pour la ville et à Pierre Pribetich pour la métropole. »
Plus loin, il témoigne de toute sa confiance en ses remplaçants, respectivement sa première adjointe et le premier vice-président de la métropole, et affirme qu’il sera à leurs côtés pour suivre les dossiers en cours. Maire de Dijon depuis 2001 et fidèle de François Hollande, il annonce qu’il ne s’exprimera plus sur sa maladie et demande à chacun de « respecter son silence », lui qui, dit-il, a « toujours refusé d’exposer vie privée ».
Théo Meunier (avec AFP)