Climat : l’accord de Paris entre en vigueur ce vendredi

Un an après le COP21 et trente jours après le passage du seuil minimum de ratification (au moins 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre), le texte qui vise à contenir la hausse des températures et lutter contre le dérèglement climatique, entre en vigueur ce vendredi.
« Est-ce que cette entrée en vigueur oblige la France ou d’autres pays à prendre de nouveaux engagements? La réponse est non », reconnaît Pascal Canfin, directeur du WWF France. Mais d’un point de vue juridique, l’entrée en vigueur clarifie la situation et consolide l’accord. Et d’un point de vue politique, on est désormais certains de la robustesse du côté universel de l’Accord de Paris.»

195 pays ont ratifié l’accord dont les grands pays émergents tels que la Chine l’Inde et le Brésil, indispensables pour que la dynamique politique perdure. «Il fallait que tout le monde soit à bord, et que ça ne ressemble pas au combat de quelques pays contre les autres», d’après Pascal Canfin. Le précédent accord qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, le Protocole de Kyoto, ne concernait que les pays du Nord.

Déjà, la COP22 est en préparation puisque c’est Marrakech qui l’accueillera du 7 au 18 novembre. Elle pourra ainsi entrer dans le vif du sujet de la mise en œuvre de l’accord (registres, transparence, financement), et non servir d’arène aux pressions diplomatiques pour encourager un pays ou un groupe de pays à entrer dans la danse de la ratification. Pour François Hollande, « la Conférence de Marrakech sur le climat devra être celle des solutions »

Reste tout de même une inconnue, et pas des moindres: l’issue de l’élection présidentielle américaine, au lendemain du premier jour de la COP22. En effet, si Donald Trump est élu, le pays pourrait sortir de l’Accord. Pour le candidat républicain, l’Accord de Paris va « tuer l’emploi et le commerce. » Hors de question de donner à des « bureaucrates étrangers le contrôle sur la façon et la quantité d’énergie que nous pouvons consommer dans notre pays », a-t-il déclaré.

Une issue qui pourrait donc anéantir, ou du moins déséquilibrer, l’édifice construit au Bourget.

 

Valentine Leboeuf

 

 

 

 

 

Deux médecins de l’hôpital Bicêtre jugés après la mort d’une fillette en 2009

C’était il y a sept ans mais la maman de la fillette ne s’en remettra jamais. Le procès du chirurgien et de l’anesthésiste s’ouvre ce vendredi à 12h30 au tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne). Ils sont jugés pour homicide involontaire « par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ». « On n’oublie pas. Et on attendait le procès avec impatience, pour que notre Pépette soit vengée. Et pour que ça n’arrive plus » affirme Monique Lacroix au Parisien.

Le 24 septembre 2009, Camille, 6 ans, est admise à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre pour une opération bénigne des voies urinaires. Cinq jours plus tard elle y décède d’une septicémie. Des analyses réalisées la veille de l’intervention montraient pourtant que la fillette souffrait d’une infection urinaire rendant dangereuse l’opération mais elles ne sont pas prises en compte. « L’opération aurait dû être reportée mais personne n’est allé consulter les résultats. Ma fille n’a eu aucune chance! » s’exclame la mère de Camille avec violence. Après l’intervention, l’état de la petite patiente se dégrade rapidement, elle vomit du sang mais malgré les appels au secours de sa mère son cas n’est pas pris au sérieux. « On m’a même dit qu’elle vomissait du chocolat alors qu’elle n’en avait même pas mangé! » s’indigne-t-elle. La veille du décès, un traitement antibiotique est finalement prescrit mais il est déjà trop tard.

Le sort du chirurgien, aujourd’hui à la retraite, et l’anesthésiste mis en cause sera scellé ce vendredi. « J’aimerais qu’elle n’exerce plus non plus », demande la mère de la victime.

Notre reporter @LeticiaFarine est sur place au tribunal, suivez le procès en live sur Twitter.

 

Alexis Perché

Fillette morte d’une septicémie en 2009 : deux médecins devant la Justice

Deux médecins sont jugés devant le tribunal correctionnel vendredi pour homicide involontaire, après la mort d’une fillette décédée d’une septicémie au CHU du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) en 2009. Ils risquent trois ans de prison.

« J’apporterai au procès des photos d’elle. Pour moi, c’est dur de jour en jour. Mais je trouverai la force en mémoire de Camille ». Monique Lacroix attend ce procès depuis longtemps selon ses confidences au Parisien. Il y a sept ans, sa fille Camille, âgée de six ans et hospitalisée au CHU du Kremlin-Bicêtre, meurt d’une septicémie.

Pourtant, le 24 septembre 2009, la fillette est hospitalisée pour une intervention classique. Elle souffre alors d’infections urinaires chroniques et, le lendemain, une intervention chirurgicale doit y mettre fin.

Mais voilà, poussées de fièvre, vomissements, le coeur qui s’emballe : l’état de santé de la fillette se dégrade après l’opération, jusqu’à l’arrêt cardiaque. Verdict de l’autopsie : « Mort par choc septique ». Une enquête est ouverte après le dépôt de plainte de la famille dès le lendemain du décès, et révèle une série de négligences au sein de l’équipe médicale.

La veille de l’opération, un germe infectieux est détecté dans les urines de la fillette, ce qui « aurait dû conduire au report de l’intervention chirurgicale », selon trois experts mandatés par la juge d’instruction. Mais ni le chirurgien, ni l’anesthésiste mis en cause, ne consultent les résultats de cet examen obligatoire.

Selon les éléments de l’enquête, les deux praticiens accumulent les erreurs : mauvais diagnostic du médecin qui prescrit un traitement antibiotique par voie orale, inadapté et insuffisant. L’anesthésiste ne se déplace pas au chevet de Camille une nuit où elle se plaint de douleurs persistantes.

Alors qui est responsable ? Le chirurgien, aujourd’hui à la retraite, et l’anesthésistese renvoient la balle. L’Assistance publique des hôpitaux de Paris, dont dépend l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, a quant à elle, reconnu sa responsabilité pénale.

S.Y

 

La députée LR Josette Pons condamnée pour sous-évaluation de son patrimoine

La députée LR du Var Josette Pons a été condamnée à 45 000 euros d’amende. Elle comparaissait ce vendredi devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour avoir sous-évalué de 2 millions d’euros son patrimoine en 2014.

Ce qui lui est reproché : son « oubli » de mentionner certains biens immobiliers dans sa déclaration de patrimoine cette année là.

La députée, qui a plaidé coupable jeudi, risquait jusqu’à trois ans d’emprisonnement. Josette Pons aurait pu subir également une peine d’inéligibilité même si cette hypothèse était peu probable, la députée ayant fait amende honorable. En effe en 2015, elle publiait une nouvelle déclaration prenant en compte les éléments donnés par la justice.