La justice reconnaît pour la première fois l’électrosensibilité comme la cause d’un accident du travail

La justice a reconnu qu'un accident du travail était lié à l'électrosensibilité. Une première en France. Photo : BENOIT DOPPAGNE / various sources / AFP)
La justice a reconnu qu’un accident du travail était lié à l’électrosensibilité. Une première en France. Photo : BENOIT DOPPAGNE / various sources / AFP)

Mercredi, le tribunal des affaires sociales des Yvelines a reconnu qu’un homme a été victime d’un accident du travail en raison de son électrosensibilité. Une décision inédite.

Aux yeux de la justice, cette maladie n’est pas imaginaire. Pour la première fois, un accident du travail a été reconnu comme lié à une sensibilité extrême aux ondes. D’après l’avocat de la victime, Me François Lafforgue, c’est «une première judiciaire française qui ouvre une brèche pour d’autres victimes électrohypersensibles». Son client, employé dans une entreprise de télécommunications, avait été diagnostiqué électrosensible en 2011. Deux ans plus tard, il est victime d’un malaise en raison de son intolérance aux ondes électromagnétiques.

L’électrosensibilité pas reconnue comme maladie en France

L’employé travaillait comme technicien d’un service client. Et la médecine du travail avait demandé sa mutation à « un poste peu exposé aux ondes électromagnétiques ». Des recommandations qui n’ont pas été suivies. Le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) avait rendu sa décision le 27 septembre et avait condamné la caisse primaire d’assurance-maladie à verser 1600 euros au demandeur.

L’éléctrosensibilité n’est pas officiellement reconnue comme maladie en France. Mais en 2005, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) donne un nom à ce phénomène : l’hypersensibilité électromagnétique (HSEM), qui « peut être un problème handicapant pour l’individu touché ».

« Absence de preuve expérimentale solide »

L’association Priartem (Pour rassembler, informer et agir sur les risques électromagnétiques) demande par ailleurs l’application du « principe de précaution en réduisant les expositions de tous, au quotidien et au travail, et en prenant en compte les personnes montrant des signes d’hypersensibilisation ».

Dans un communiqué du 27 mars 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), « met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité (EHS), tout en concluant, en l’état actuel des connaissance, à l’absence de preuve expérimentale solide permettant d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS », tout en recommandant aux personnes concernées d' »adapter leur quotidien pour y faire face ».

En France, le phénomène de l’électrosensibilité s’est accrue avec la multiplication des ondes. Le wifi, la téléphonie mobile, les antennes-relais, et tous les appareils connectés participent à cette multiplication. Ce phénomène se manifeste par des maux de tête, une grande fatigue et des problèmes de mémoire.

 

N.G.

En Turquie, la disparition du journaliste saoudien suscite des interrogations

Lundi 8 octobre 2018, plusieurs personnes se sont rassemblées devant le Consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, là où Jamal Khashoggi a disparu. ©OZAN KOSE / AFP
Lundi 8 octobre 2018, plusieurs personnes se sont rassemblées devant le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, là où Jamal Khashoggi a disparu.
©OZAN KOSE / AFP

Une semaine après sa visite au consulat saoudien d’Istanbul, la disparition de Jamal Khashoggi reste un mystère.

Enlèvement ou assassinat ? Voilà les deux hypothèses les plus crédibles à en croire les images de vidéosurveillance. Mardi 2 octobre, Jamal Khashoggi, un journaliste critique du pouvoir de Riyad, s’est rendu au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul pour des démarches administratives. Entré dans l’enceinte diplomatique, il n’en est jamais ressorti selon la police turque.

La thèse du commando

Les autorités turques ont révélé samedi 6 octobre qu’un groupe de quinze Saoudiens a fait l’aller et retour à Istanbul et au consulat le jour de la disparition du journaliste. Deux avions privés étaient arrivés d’Arabie saoudite à Istanbul ce jour-là et les personnes à leur bord avaient des chambres réservées dans des hôtels proches du consulat. Le quotidien turc Sabah a également publié les noms, l’âge et les photographies de quinze hommes présentés comme l' »équipe d’assassinat » dépêchée par Riyad. Les autorités turques ont obtenu mardi l’autorisation de fouiller le consulat saoudien, mais cette fouille n’a pas encore eu lieu.

Washington au courant

Le Washington Post, pour qui Jamal Khashoggi a plusieurs fois travaillé, affirme que les renseignements américains étaient au courant d’un projet de capture de son collaborateur. Le Saoudien s’était exilé en 2017 aux États-Unis, après être tombé en disgrâce à la cour du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Le président Trump s’est dit « préoccupé » en début de semaine par le sort du journaliste saoudien. Il a promis de parler « le moment voulu » aux dirigeants saoudiens, tout en confirmant ne « rien » savoir de ce qui s’est passé. Dans une tribune publiée par le Washington Post, la fiancée de journaliste, Hatice Cengiz, « J’implore le président Trump […] d’aider à faire la lumière sur la disparition de Jamal ».

H.G.

Depuis le Brexit, les demandes de passeports français explosent chez les Britanniques

A l'aube du Brexit, les demandes de passeports français de la part des Britanniques explosent.(Photo : Tolga AKMEN / AFP)
A l’aube du Brexit, les demandes de passeports français de la part des Britanniques explosent.(Photo : Tolga AKMEN / AFP)

Le ministère de l’Intérieur a annoncé mercredi avoir reçu huit fois plus de demandes de passeports français de la part des Britanniques en 2017 par rapport à 2015.

Ils étaient 386 en 2015. Ils sont 3173 en 2017. Huit fois plus. Les Britanniques installés en France veulent obtenir la nationalité française, dans un contexte de tension entre le Royaume-Uni et l’Europe, à l’aube du Brexit.

« Le contexte du Brexit a généré, depuis trois années, une augmentation très sensible du nombre de demandes d’accès à la nationalité française déposées par des ressortissants britanniques », a indiqué la Place Beauvau. Les citoyens d’outre-Manche représentent 3,5% des dossiers déposés entre les deux années, contre 0,4% en 2015. En 2017, « un tiers des demandes » concernait des conjoints de Français.

300 000 Britanniques en France

Lors du référendum du 23 juin 2016, le « oui » au Brexit l’avait emporté avec 51,9% des voix, contre 48,1% de « Remain », le vote pro-européen. Mais nombreux sont les Britanniques à vouloir rester européens. Le ministère des Affaires étrangères recense d’ailleurs environ 300 000 Britanniques sur le sol français. D’après l’Insee, en septembre 2017, « la Nouvelle-Aquitaine est la première région française d’accueil des résidents britanniques », à tel point que « 26% d’entre eux y ont élu domicile ».

Nationalité : Britannique… mais pas que

Déjà en 2016, le nombre de Britanniques devenus citoyens d’un autre Etat membre de l’UE avait plus de doublé. Il était de 6555 contre 2478 en 2015, soit une hausse de 165%. D’après Le Figaro, « 1,2 million de Britanniques vivent actuellement dans un pays membre de l’Union européenne ». L’UE perdra officiellement un Etat membre le 30 mars 2019; deux ans après l’activation de l’article 50 du Traité de Lisbonne, qui déclenche le processus de sortie.

 

N.G.

 

Soupçons de fraude: Interpellations en série dans le football belge

Des enquêteurs ont perquisitionné le siège du FC Bruges. Le coach du club, Ivan Leko a été interpellé. (Photo AFP/Belga)
Des enquêteurs ont perquisitionnent le siège du FC Bruges mercredi 10 Octobre. Le coach du club, Ivan Leko, a été interpellé. (Photo AFP/Belga)

 

Une soixantaine de perquisitions ont été menées, mercredi 10 octobre, dans sept pays européens, dont la Belgique et la France, dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de fraudes dans le championnat de football belge, annonce le parquet fédéral belge.

Au total, 220 policiers ont été mobilisés en Belgique, en France, au Luxembourg, à Chypre, au Monténégro, en Serbie et en Macédoine, et « un grand nombre de personnes » ont été interpellées, selon un communiqué du parquet fédéral belge. « L’instruction judiciaire couvre des activités menées dans le cadre d’une organisation criminelle, le blanchiment d’argent et la corruption privée », poursuit le parquet.

L’entraineur du FC Bruges parmi les interpellés

Des perquisitions ont visé les clubs d’Anderlecht, du Standard de Liège, du FC Bruges et de Genk, actuel leader de la Jupiler Pro League, la première division belge.

Elles ont donné lieu à plusieurs interpellations, dont celle du Croate Ivan Leko, entraîneur du FC Bruges, qui dispute cette saison la Ligue des champions. Interrogé par l’AFP, le parquet fédéral a également confirmé l’arrestation à son domicile belge de Mogi Bayat, ancien manager général du Sporting de Charleroi, présenté par les médias belges comme l’agent de joueurs le plus puissant de Belgique.

Le Parquet confirme aussi l’interpellation de plusieurs arbitres de Jupiler Pro League. Selon la RTBF, la liste des interpellés est encore plus large. Des responsables de clubs, des agents de joueurs, un ancien avocat, un bureau comptable, un entraîneur et des journalistes feraient ainsi également parti des interpellés.