Facebook supprime de nombreuses pages, les accusant de désinformation

Facebook a annoncé avoir fermé de nombreuses pages et comptes.
Facebook a annoncé avoir fermé de nombreuses pages et comptes. Crédit photo : Capture d’écran.

Le réseau social américain a annoncé avoir désactivé de nombreuses pages, avançant que celles-ci ne respectaient pas les conditions d’utilisation du site.

559 pages et 251 comptes supprimés de Facebook. C’est ce qu’a annoncé le réseau social de Mark Zuckerberg jeudi 11 octobre, comme le relaie Le Monde. Ce coup de filet de grande ampleur se fait dans le cadre d’une nouvelle politique de lutte contre le spam et la désinformation, à un mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis.

Accusé d’influencer les précédentes campagnes, notamment par le camp Républicain, le réseau social souhaite ainsi montrer sa volonté de lutter contre les tentatives de diffusion d’informations erronées sur son site. Parmi les pages visées, la plupart se voulaient très engagées et militantes, et pouvaient compter sur d’importantes communautés de « fans ». Pour justifier sa décision, la plateforme a, via son chef de la sécurité Nathaniel Gleicher et son chef produits Oscar Rodriguez dans un post de blog, avancé le fait que les pages en question avaient violé ses conditions d’utilisation contre le spam et « les comportements inauthentiques coordonnés ».

Parmi les responsables des pages concernées, certains invoquent le manque de clarté des règles d’utilisation de Facebook ou estiment exercer une activité militante « dans leur bon droit », rejetant toute accusation de désinformation. Cette décision du réseau social relance le débat sur ses interférences dans la vie politique et militante, après les accusations formulées après les élections de 2016 qui ont entraîné des auditions de son président-directeur général Mark Zuckerberg devant le Congrès américain en avril dernier.

 

 

La Rwandaise Mushikiwabo nommée secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie

L’OIF a nommé à sa tête la Rwandaise Louise Mushikiwabo, ce vendredi 12 octobre 2018.

Le 17ème sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), organisé à Erevan en Arménie, s’est clôturé par la nomination de la nouvelle secrétaire générale de l’organisation. Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian l’a officialisé lors d’une séance de travail ce vendredi à la mi-journée. La ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, 57 ans, est la nouvelle présidente de la Francophonie.

C’est un véritable succès diplomatique pour le pays des mille collines, qui concrétise ses efforts pour accroître son influence en Afrique et dans le monde. Il semble que le Rwanda parvienne à faire oublier son bilan critiqué en matière de défense des droits de l’Homme. Le régime est accusé de bafouer la liberté d’expression et de réprimer son opposition. Deux rapports de Human Rights Watch l’an dernier avaient aussi montré que l’armée recourait aux exécutions sommaires, aux détentions illégales et à la torture.

La désignation a été faite par consensus à l’occasion d’un huis clos entre les chefs d’Etat et de gouvernement membres de plein droit. Mme Mushikiwabo était en concurrence avec la secrétaire générale sortante de l’institution, la Canadienne Michaelle Jean, qui n’aura fait qu’un mandat.

Dans une brève déclaration, elle a dessiné ses objectifs pour l’OIF et avant tout, la volonté que l’organisation « pèse beaucoup plus sur l’échiquier mondial ».

Audrey Abraham

Royaume-Uni: le cannabis thérapeutique autorisé dès le 1er novembre

Le cannabis thérapeutique va être autorisé au Royaume-Uni sur ordonnance cet automne. Une légalisation qui n’ouvrira pas la voie au cannabis à usage récréatif, rappelle le ministre de l’Intérieur.

Le cannabis thérapeutique va être autorisé au Royaume-Uni à partir du 1er novembre sur ordonnance , selon une annonce du ministre de l’Intérieur Sajid Javid, ce jeudi. Mais il reste ferme quant aux autres formes d’usage:

« Mon intention a toujours été d’assurer que les patients puissent accéder au traitement médical le plus approprié », a-t-il expliqué. Mais « j’ai toujours clairement indiqué n’avoir aucunement l’intention de légaliser l’usage récréatif du cannabis ».

https://t.co/7amWqhHafN

Le cannabis thérapeutique doit répondre à des normes de sécurité

Le ministre de l’Intérieur avait demandé le 19 juin dernier à deux groupes d’experts indépendants de se pencher sur la question. Une première analyse, menée par Sally Davies, la conseillère médicale en chef du gouvernement, a conclu qu’il était prouvé que le cannabis médical avait des intérêts thérapeutiques.

Le Conseil consultatif sur l’abus de drogue a estimé quant à lui que les médecins devaient être en mesure de prescrire du cannabis thérapeutique à condition que les produits répondent aux normes de sécurité.

Le cannabis comme plante médicinale 

Dans les années 1990, la découverte d’un analogue du cannabis fabriqué par l’organisme, le cannabinoïde endogène, présent dans le cerveau des hommes comme des animaux, explique l’intérêt pour le cannabis, ou le chanvre indien, utilisé comme plante médicinale.

Depuis cette date, des dizaines d’études ont confirmé l’intérêt du cannabis thérapeutique, pour soigner par exemple des spasmes musculaires pour des maladies comme la sclérose en plaques et ou encore l’épilepsie, des douleurs chroniques dans certaines pathologies neurologiques, ou encore prévenir des nausées et vomissements chez les personnes atteintes d’un cancer.

Deux enfants souffrant d’épilepsie ont relancé le débat

Deux enfants se soignant illégalement à l’aide de produits dérivés du cannabis ont relancé le débat sur l’autorisation du cannabis thérapeutique au Royaume-Uni. Le cas de Alfie Dingley et Billy Caldwell a été très médiatisé mais cette question concerne plusieurs malades dans le pays.

Billy Caldwell était la première personne à profiter de ce type de soin. Sa mère s’est réjouie de cette nouvelle « fantastique » tombée le jour de l’anniversaire de son fils, qui fête ses treize ans. « Billy n’a jamais reçu de plus beau cadeau et jamais de quelqu’un de si inattendu », a-t-elle témoigné, au journal La Croix.

Au Royaume-Uni le cannabis va changer de catégorie, il était au départ classé comme une drogue sans valeur thérapeutique. Plusieurs autres pays européens ont d’ailleurs déjà légalisé le cannabis thérapeutique, notamment l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande ou encore l’Italie.

N.G., avec AFP

La Malaisie a décidé d’abolir la peine de mort

En Malaisie, 1200 détenus sont encore dans les couloirs de la mort - Images AFP
En Malaisie, 1200 détenus sont encore dans les couloirs de la mort – Images AFP

Kuala Lumpur dit adieu à la peine capitale. Un châtiment encore en vigueur dans de nombreux pays à travers le globe. 

C’est une décision historique pour la Malaisie. Le gouvernement de Najib Razak a décidé l’abolition prochaine de la peine capitale. Un châtiment qui suscitait une vive opposition dans un pays qui compte quelque 1.200 détenus dans les couloirs de la mort.

Jusqu’à présent, la peine de mort par pendaison était prévue par la loi malaisienne pour de nombreux crimes comme le meurtre, l’enlèvement ou le trafic de drogue. « Comme nous abolissons cette peine, les prochaines exécutions ne devraient pas être menées », a déclaré Liew Vui Keong, un haut responsable de l’exécutif malaisien. Parmi elles figurait notamment celle de Maria Elvira Pinto Exposto, une Australienne de 54 ans condamnée en mai dernier pour trafic de drogue. En 2017, l’organisation Amnesty International avait placé la Malaisie au dixième rang des pays ayant exécuté le plus de condamnés à mort l’année précédente.

La peine de mort est toujours présente mais recule

Aujourd’hui, la peine capitale est toujours en vigueur au sein de 23 pays dans le monde. Au total, c’est 993 exécutions qui ont été enregistrées en 2017, soit un recul de 4% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre n’incluent pas la Chine, toujours considérée comme le « premier bourreau du monde » où Amnesty International estime en « milliers » le nombre d’exécutions chaque année. Les statistiques en la matière relèvent encore du secret d’Etat.

Enfin, Amnesty indique qu’à la fin de l’année dernière, 142 pays avaient aboli la peine de mort en droit ou en pratique, et 106 l’ont abolie en droit pour tous les crimes. Les derniers en date ont été la Guinée et la Mongolie qui, en 2017, ont aboli la peine capitale pour tous les crimes, tandis que le Guatemala l’a interdite pour les crimes civils uniquement.

N.Q