Les manifestations étudiantes se poursuivent en Algérie

Les manifestations se sont déroulées dans le calme dans plusieurs villes algériennes. / Crédit : Fethi Hamlati, Wikipedia.

Plusieurs milliers d’étudiants ont manifesté mardi à Alger pour réclamer le départ du pouvoir des « voleurs » et des « traîtres » liés au régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika, selon un journaliste de l’AFP. Rassemblés devant la Grande Poste, bâtiment devenu le point de ralliement des manifestations algéroises, ils sont parvenus à forcer, sans violence, plusieurs cordons de policiers pour rejoindre le siège de l’Assemblée populaire nationale (APN, Chambre basse du Parlement). Les étudiants algériens ont également manifesté sans incident dans d’autres villes universitaires d’Algérie. « Vous avez pillé le pays, voleurs!« , ont crié d’une seule voix les étudiants en direction de l’APN.

Cécile Da Costa avec AFP

Etats-Unis-Israël : un an après le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, où en sont leurs relations ?

Il y a un an, jour pour jour, Donald Trump rompait avec la continuité diplomatique des Etats-Unis vis-à-vis d’Israël en transférant l’ambassade américaine à Jérusalem. Une preuve de leur reconnaissance controversée de la ville comme capitale de l’Etat hébreu.
Le président américain Donald Trump lors de sa visite au Mur des Lamentations, en mai 2017. / Crédit : Matty Stern/U.S. Embassy Tel Aviv

Le 14 mai 2018, alors que la conseillère à la Maison Blanche, et fille du président, Ivanka Trump dévoilait la plaque commémorative sur le mur de l’ambassade flambant neuve, de violents affrontements avaient lieu au même moment à la frontière entre Gaza et Israël, faisant 58 morts et plus de milles blessés parmi les manifestants. Cette date, choisie par Donald Trump, n’est pas anodine : elle coïncide avec le 70e anniversaire de la création d’Israël, et par la même occasion, celui de la reconnaissance de l’Etat hébreu par les Etats-Unis sous la présidence d’Henry Truman. Elle marque également le début de l’exode de plus de 700 000 Palestiniens, expulsés de leurs terres. 

Un rapprochement historique

Alors que son prédécesseur, Barack Obama, dénonçait ouvertement la politique de colonisation de l’Etat d’Israël en Cisjordanie (condamnée par le droit international), avait soutenu la création d’un Etat palestinien et dégagé un fonds de plus de 200 millions de dollars à destination de l’Autorité palestinienne aux dernières heures de son mandat, Donald Trump s’était positionné, dès son investiture, en ami d’Israël.
Dès 2016, le président américain avait annoncé qu’il nommerait comme nouvel ambassadeur américain en Israël David Friedman, proche de la droite conservatrice israélienne. Un an plus tard, le chef de l’Etat américain reconnaissait officiellement Jérusalem comme capitale israélienne. En mai 2017, Donald Trump avait à nouveau marqué l’histoire de l’amitié israélo-américaine en devenant le premier chef d’Etat américain à se recueillir au mur des Lamentations, lieu sacré du judaïsme, à Jérusalem.

Processus de paix entre Israël et Palestine

Malgré le rapprochement diplomatique entre les Etats-Unis et Israël, Donald Trump affirme,depuis le début de son mandat son intention de décrocher un accord de paix pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, une tentative échouée par tous les précédents présidents américains. Les pourparlers sont au beau fixe depuis 2014. Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, occupe les fonctions de conseiller présidentiel pour le Proche-Orient. Issu d’une famille juive orthodoxe, il a été mandaté par le Président pour s’emparer de la question brûlante du processus de paix entre Israël et Palestine. Un plan devrait être dévoilé le 4 juin, à l’issue du ramadan. Toutefois, l’Autorité palestinienne, en froid avec Washington, qu’elle juge pro-Israël, a d’ores et déjà rejeté le consensus.

Agathe Harel

WhatsApp contaminé par un logiciel espion

La messagerie mobile WhatsApp a dû admettre une faille de sécurité, après un article du Financial Times. Un coup dur pour Facebook, la société mère.
La messagerie WhatsApp compte 1,5 milliards d’utilisateurs. Crédit : Tero Vesalainen / Shutterstock.

Bug dans le système. L’application de messagerie WhatsApp, détenue depuis 2014 par Facebook, a admis, ce mardi, avoir été infectée par un logiciel espion au début du mois, après les révélations du Financial Times en début de matinée.

Les pirates informatiques ont pu installer un logiciel malveillant sur les téléphones Android et Iphone de plusieurs usagers, via un appel. Une faille de sécurité majeure pour le groupe, pourtant connu pour son attention à ce genre de risque.

« Cette vulnérabilité est majeure puisqu’elle permet une prise de contrôle totale de l’équipement sous-jacent », explique Loïc Guézo, secrétaire général du Club de la sécurité de l’information français (Clusif). « Il faut imaginer qu’on peut utiliser toutes les ressources de votre téléphone sans témoin d’activité de type voyant rouge.» Le problème a été résolu avec la dernière mise à jour. Le porte-parole de l’application conseille d’ailleurs aux utilisateurs de la télécharger.

Selon le Financial Times, le logiciel espion a été conçu par la société israélienne NSO Group, déjà accusée d’avoir aidé des gouvernements du Moyen-Orient à espionner des militants et des journalistes au Mexique. La société nie cependant toute implication directe, et insiste sur le fait que sa technologie est « commercialisée par l’intermédiaire de licences à des gouvernements dans le seul objectif de combattre la criminalité et le terrorisme ».

Un scandale supplémentaire pour Facebook

Ce scandale est un coup de plus pour sa société mère Facebook, souvent critiquée pour sa mauvaise protection des données. En mars dernier, le réseau social avait reconnu que des centaines de millions de mots de passe de ses utilisateurs avaient été stockés sans cryptage, et vulnérables à n’importe quelle attaque informatique. En décembre,  1 500 applications liées à Facebook avaient eu accès aux photos de 7 millions de personnes.

Cette faille de sécurité sur WhatsApp arrive donc au mauvais moment pour le groupe qui tente par le biais de son PDG Mark Zuckerberg, de rassurer les Etats après le scandale Cambridge Analytica en 2018. Facebook avait permis à la société de sondages d’avoir accès aux données de plus de 50 millions d’utilisateurs. Le chef d’entreprise était vendredi dernier à l’Elysée pour rencontrer Emmanuel Macron et discuter, entre autres, du respect des données personnelles des usagers du réseau social. 

Audrey Dugast

Hausse d’environ 20% des actes xénophobes et antisémites en Allemagne en 2018

Le ministre des Affaires étrangères social-démocrate Heiko Maas s’est inquiété publiquement de cette hausse. / Crédit : aesthetics of crisis – Flickr – Creative Commons

Les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur allemand publiés mardi font état de 7 701 actes criminels xénophobes enregistrés en 2018, ce qui correspond à un bond de 19,7% comparé à 2017. 1 799 actes antisémites ont été enregistrés en 2018, un chiffre constant.
Le ministre de l’Intérieur conservateur Horst Seehofer a indiqué en conférence de presse que 90% des auteurs de ces actes proviennent de milieux d’extrême-droite. Mais l’Allemagne ne fait pas exception en Europe. En France, les actes antisémites ont bondi de 74% en 2018.

Thomas Coulom