Pourquoi le dernier épisode de « South Park » a été censuré en Chine

Le dernier épisode en date de la série américaine South Park a été censuré par Pékin. Mardi 8 octobre, « Band in China » était quasi introuvable sur l’internet chinois.

Travail forcé, censure et totalitarisme économique : voilà quelques thèmes abordés par « Band in China », dernier épisode en date de la 23ème saison de la série américaine South Park. Dans cet épisode, les réalisateurs s’en prennent aux entreprises américaines prêtes à tout pour se faire une place sur le marché chinois, quitte à devenir complaisantes envers Pékin. « Vaut mieux pas trop défendre l’idéal de liberté quand on veut téter les lolos de la Chine », déclare par exemple l’un des personnages de « Band in China ». Ce mardi, impossible de trouver l’épisode sur le Twitter chinois Weibo, ni sur le site de critique de films et de livres Douban.

L’incident survient alors que la NBA, la ligue américaine de basket-ball, et sa franchise des Houston Rockets font face à de vives critiques en Chine pour un tweet : un dirigeant du club y soutient les manifestants pro-démocratie à Hong-Kong. Le manager s’est ensuite excusé, toujours via Twitter.

Quant aux créateurs de South Park, ils ont publié d’ironiques excuses : « Comme la NBA, nous sommes heureux d’accueillir les censeurs chinois dans nos foyers et nos cœurs, ont-ils écrit sur Twitter, Nous aussi nous aimons l’argent plus que la liberté et la démocratie ».

South Park, qui met en scène les aventures de quatre enfants d’école primaire, offre un regard sur la société américaine à travers un humour absurde et provocateur, et régulièrement sujet aux controverses. En effet, en France, la plateforme de streaming Netflix a choisi de ne pas diffuser une dizaine d’épisodes jugés « dénigrants », s’attirant les foudres de plusieurs fans.

Ces dernières semaines, plusieurs autres entreprises étrangères ont provoqué la colère de Pékin après avoir soutenu les manifestations à Hong Kong, comme c’est le cas de la marque de luxe Versace, ou encore la compagnie aérienne Cathay Pacific.

 

La rédaction de Celsalab

L’Irlande se prépare à un Brexit sans accord

Paschal Donohoe, ministre des Finances irlandais
© Aron Urb

Un plan d’1,2 milliard d’euros. C’est ce que prévoit le ministre des Finances irlandais, Paschal Donohoe. Devant le Parlement irlandais, il a souligné, ce mardi, la difficulté à laquelle sera confronté son pays, si le Royaume-Uni sortait de l’Union européenne sans accord. « Nous ferons face aux défis d’un Brexit sans accord en position de force », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Nous sommes prêts ».

Ce plan d’1,2 milliard d’euros devrait atténuer l’impact d’un « no deal » ; 600 millions d’euros seront notamment injectés dans certains secteurs clé comme l’agriculture et le tourisme. « C‘est un budget sans précédent (…) mais ce sont des heures sans précédent », a complété le ministre.

Un Brexit sans accord, qui rétablirait des frontières physiques entre l’Irlande – membre de l’UE – et l’Irlande du nord – province britannique – pourrait priver 55 000 Irlandais de travail et faire plonger le Produit intérieur brut (PIB) du pays de 6%, selon des données gouvernementales. Politiquement, le retour des frontières menacerait aussi la paix avec l’Irlande du nord, après des décennies de conflits.

Ce matin, la chancelière allemande avait également déclaré, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson, qu’un nouvel accord de Brexit entre Londres et Bruxelles était « extrêmement improbable«  en ajoutant que le Royaume-Uni ne pouvait quitter l’Union européenne sans laisser l’Irlande du Nord dans une union douanière avec les Européens.

Boris Johnson de son côté, a promis un Brexit « coûte que coûte » le 31 octobre, avec ou sans accord, et les négociations avec Bruxelles sont dans l’impasse à trois semaines de l’échéance.

Celsalab avec AFP

Brexit: les négociations à Bruxelles encore dans l’impasse ?

A quelques jours du 31 octobre, date de sortie officielle de l’Angleterre de l’Union Européenne,  les négociations se poursuivent dans un climat de tension.
Les Européens ne veulent pas de la création d’une frontière entre les deux Irlande et ont proposé un même système réglementaire et douanier pour toute l’île mais Londres refuse. © ISABEL INFANTES / AFP

Les discussions entre Européens et Britanniques sur le Brexit doivent reprendre mardi à Bruxelles, mais les chances de les sortir de l’impasse sont faibles si Boris Johnson refuse de modifier les points « problématiques » de son plan de sortie de l’UE, ont confié à l’AFP plusieurs sources européennes.

Une nouvelle réunion de travail entre David Frost, l’émissaire du Premier ministre britannique, et Paulina Dejmek-Hack, membre de l’équipe du négociateur de l’UE a été programmée pour 13H00. Mais aucune percée n’a été enregistrée à l’issue des deux séances de travail lundi. Un nouveau texte « clarifié » a été soumis aux Européens, mais « il ne répond pas à leurs demandes ». « Les problèmes de fond subsistent », ont expliqué à l’AFP plusieurs sources impliquées dans les discussions.

« C’est un processus. On veut voir si les Britanniques peuvent changer leurs propositions », ont-elles insisté. « Les discussions vont se poursuivre, mais si rien ne se passe d’ici à vendredi, on le dira », a assuré l’une de ces sources. La chancelière allemande Angela Merkel a également averti mardi le Premier ministre britannique Boris Johnson qu’un accord sur le Brexit s’annonçait « extrêmement improbable » faute de nouvelles propositions de Londres sur l’Irlande, a indiqué une source à Downing Street.

Des accusations qui « n’aident pas »

Les Européens s’inquiètent de la tentation britannique de leur faire porter la responsabilité d’un échec des discussions et d’une sortie du Royaume-Uni sans accord.

Un responsable britannique cité par l’hebdomadaire conservateur Spectator accuse mardi le Premier ministre irlandais Leo Varadkar de « ne pas vouloir négocier ». Toujours d’après cette source, Boris Johnson, tablerait sur un échec des négociations de divorce avec l’Union européenne et fera « toutes sortes de choses » pour éviter un report du Brexit.

Ces accusations « n’aident pas », a déploré une des sources bruxelloises interrogées par l’AFP. Les Européens refusent le droit de veto que Londres souhaite accorder à l’assemblée et à l’exécutif nord-irlandais, et jugent « problématiques » les propositions du plan pour les contrôles douaniers entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande après le Brexit.

Les Européens ne veulent pas de la création d’une frontière entre les deux Irlande et ont proposé un même système réglementaire et douanier pour toute l’île. Londres refuse, mais les propositions de Boris Johnson sont « bancales », car « il n’y a pas de contrôles pour lutter contre les fraudes », a expliqué une des sources.

 

 

Celsalab avec l’AFP

 

La Turquie va bientôt lancer son opération contre les kurdes dans le nord de la Syrie

Le ministère turc de la Défense a annoncé mardi avoir achevé les préparatifs en vue de lancer une opération militaire contre une milice kurde dans le nord de la Syrie, sur fond de confusion à Washington quant à un éventuel feu vert de Donald Trump à une telle incursion.
Une offensive turque pourrait intervenir à tout moment contre les kurdes dans le nord-est de la Syrie d’après le Président de la Turquie, Erdogan qui dit avoir reçu le soutien américain de Donald Trump.

 

« Tous les préparatifs en vue d’une opération ont été achevés », a indiqué le ministère turc de la Défense sur son compte Twitter. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait affirmé lundi qu’une offensive turque contre la milice kurde des YPG – Unités de protection du peuple – dans le nord-est de la Syrie pourrait intervenir à tout moment, après avoir reçu ce qui semblait être un feu vert de son homologue américain Donald Trump.

Mais le président américain, qui avait donné l’impression de lâcher les YPG, alliés de Washington dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a nuancé sa position lundi, sous la pression internationale et de son propre camp, en mettant la Turquie en garde contre tout excès. »Si la Turquie fait quoi que ce soit dont j’estime, dans ma grande et inégalable sagesse, que cela dépasse les bornes, je détruirai et anéantirai complètement l’économie de la Turquie », a-t-il tweeté.

Rétropédalage après l’annonce du retrait des forces américaines

La Maison Blanche avait initialement créé la surprise dimanche soir en annonçant, après un entretien téléphonique entre MM. Trump et Erdogan, le retrait des forces américaines stationnées dans cette région. Elle avait justifié cette décision par le fait que la Turquie s’apprêtait à mettre en oeuvre « son opération prévue de longue date » contre les YPG.

Dès lundi matin, les forces américaines ont quitté des positions-clés à Ras al-Aïn et Tal Abyad, dans le nord-est de la Syrie, vers une base militaire située entre ces deux secteurs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La Turquie considère les YPG comme la branche syrienne du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme organisation « terroriste » par Ankara, Washington et l’Union européenne. La Turquie affirme que son offensive prévue vise à « nettoyer » sa frontière des « terroristes » et d’établir une zone de sécurité dans laquelle elle espère à terme installer une grande partie des quelque 3,5 millions de réfugiés syriens qu’elle abrite.

Celsalab avec l’AFP