Soupçons de fraude: Interpellations en série dans le football belge

Des enquêteurs ont perquisitionné le siège du FC Bruges. Le coach du club, Ivan Leko a été interpellé. (Photo AFP/Belga)
Des enquêteurs ont perquisitionnent le siège du FC Bruges mercredi 10 Octobre. Le coach du club, Ivan Leko, a été interpellé. (Photo AFP/Belga)

 

Une soixantaine de perquisitions ont été menées, mercredi 10 octobre, dans sept pays européens, dont la Belgique et la France, dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de fraudes dans le championnat de football belge, annonce le parquet fédéral belge.

Au total, 220 policiers ont été mobilisés en Belgique, en France, au Luxembourg, à Chypre, au Monténégro, en Serbie et en Macédoine, et « un grand nombre de personnes » ont été interpellées, selon un communiqué du parquet fédéral belge. « L’instruction judiciaire couvre des activités menées dans le cadre d’une organisation criminelle, le blanchiment d’argent et la corruption privée », poursuit le parquet.

L’entraineur du FC Bruges parmi les interpellés

Des perquisitions ont visé les clubs d’Anderlecht, du Standard de Liège, du FC Bruges et de Genk, actuel leader de la Jupiler Pro League, la première division belge.

Elles ont donné lieu à plusieurs interpellations, dont celle du Croate Ivan Leko, entraîneur du FC Bruges, qui dispute cette saison la Ligue des champions. Interrogé par l’AFP, le parquet fédéral a également confirmé l’arrestation à son domicile belge de Mogi Bayat, ancien manager général du Sporting de Charleroi, présenté par les médias belges comme l’agent de joueurs le plus puissant de Belgique.

Le Parquet confirme aussi l’interpellation de plusieurs arbitres de Jupiler Pro League. Selon la RTBF, la liste des interpellés est encore plus large. Des responsables de clubs, des agents de joueurs, un ancien avocat, un bureau comptable, un entraîneur et des journalistes feraient ainsi également parti des interpellés.

 

Le bitcoin, déjà mort ?

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La bulle aura finalement explosé. Neuf mois après avoir atteint la barre des 20 000$, le bitcoin semble stabiliser sa valeur entre 6000 et 8000 $ Que veut-dire cette stabilité retrouvée?

 

La question est posée à la fois par les sceptiques et les investisseurs en bitcoins, alors que la volatilité du bitcoin semble être à son point le plus bas depuis la dernière séquence haussière qui a amené à l’éclatement de la bulle bitcoin. Depuis Janvier, le bitcoin a vu sa valeur être divisée par plus de deux. Son prix reste semble retrouver les niveaux connu avant l’inflation de la bulle, en Novembre 2017.

Pour déterminer ce que font les possesseurs de bitcoins avec leurs devises, on peut s’intéresser à deux indicateurs: le volume de bitcoins échangés par jours en dollars, et le nombre de transactions uniques. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, la séquence inflationniste du bitcoin ( en rouge, de novembre 2017 à Janvier 2018 ) a connu une augmentation significative de la valeur totale en bitcoins échangée par jour , et une augmentation  plus légère du nombre de transactions quotidiennes. En clair: un peu plus de personnes échangeaient beaucoup plus d’argent. C’est là le signe d’une séquence spéculative ou la monnaie s’est achetée pour elle-même, n’a pas que peu été utilisée pour des transactions entre particuliers.

La séquence suivant l’éclatement de la bulle montre d’ailleurs une baisse du nombre de transactions par jour, à son plus bas niveau depuis fin 2016. Alors que le nombre de transactions en bitcoins n’avait qu doublé lors de la bulle,

D’après David Tawil, co-fondateur du fonds d’investissement ProChain Capital, la baisse de la volatilité pourrait continuer et s’expliquer par le fait que les détenteurs de Bitcoins soient désormais en majorité des investisseurs à long terme.

“Une volatilité inférieure est logique car l’illiquidité de Bitcoin montre un manque d’élan. Les acheteurs sont des personnes qui investissent sur une longue période.” David Tawil, co-fondateur du fond d’investissement ProChain Capital

 

Des investisseurs à long terme qui n’utiliseront donc pas le bitcoin au quotidien, n’en développeront pas l’usage. On peut tout de même noter que la tendance est haussière depuis Janvier 2018.

 

Peut-on relier bitcoin et réalité ?

La frénésie spéculative passée, c’st finalement la même question qui se pose avant l’apparition de la bulle. Le bicoin peut-il devenir une monnaie du quotidien ? Sa volatilité à découragé de nombreux commerces. Microsoft, pionnier en matière de politique pro-bitcoin avait autorisé le paiement en bitcoin dès 2014, l’avait suspendu entre Décembre et Janvier 2018 avant de l’autoriser à nouveau.

En Aout dernier, c’est avec l’entreprise Américaine que l’Intercontinental Exchange (ICE), propriétaire du New York Stock Exchange (NYSE), a annoncé la mise  en place de « Bakkt » : une solution de paiement en bitcoin qui devrait, par exemple, permettre le paiement dans tous les cafés Starbucks en bitcoins.

Néanmoins, l’économie Bitcoin a souffert pendant la bulle. Les données du site Coinmap, qui récence les commerce acceptant le bitcoin, se font écho de ce recul

 

Entre Janvier et Octobre 2018, un peu plus de 1700 commerces sont venus s’ajouter à la liste tenue par le site des commerces qui acceptent le bitcoin. C’est presque moitié moins que sur les dix mois précédents. Le site ne mentionne pas non plus les commerce qui n’acceptent plus la célèbre cryptomonnaie, effrayés par sa volatilité. Le chiffre est néanmoins en constante augmentation. Le site, loin d’être exhaustif, compte tout de même plus de 16 000 points d’achats en bitcoins, un chiffre en constante augmentation.

 

Gaël Flaugère

Le rap, grand gagnant de l’industrie musicale française

Que ferait l’industrie musicale française sans le rap ? Ce genre musical apparu à la fin des années 1980 est le plus écouté en France, mais surtout le plus vendu, comme en attestent les albums en top des ventes depuis le début de l’année.

Capture d'écran du clip "Sapé comme jamais" de Maître Gims

Avec son album « Ceinture noire », Maître Gims a été numéro 1 des ventes à 11 reprises depuis janvier 2018. (Capture d’écran YouTube)

Après avoir étudié les chiffres des albums les plus vendus depuis janvier 2018, les résultats sont sans appel : le rap domine très largement la consommation de musique en France, tous supports confondus.

Le SNEP (Syndicat national de l’édition phonographique) publie chaque semaine un classement des albums les plus vendus, comprenant à la fois les ventes physiques (CD, vinyles…), le streaming et les téléchargements. Si l’on considère les trois albums les plus vendus chaque semaine depuis début janvier, ce qui représente 120 albums, 81 sont des albums de rap, soit 68 % d’albums de rap dans le top 3 depuis début 2018. Mais, surtout, sur les 40 albums arrivés premiers du classement chaque semaine, 30 sont des albums de rap, soit 75 % d’albums de rap numéro 1 des ventes.

Part des albums de rap

Maître Gims, maître incontesté

Sur les 10 albums les plus vendus depuis janvier, 7 sont des albums de rap. Mais certains rappeurs réalisent des performances très impressionnantes. Maître Gims, avec son album Ceinture noire, s’est ainsi trouvé 20 fois dans le top 3 en seulement 40 semaines, et a été 11 fois premier, dont 9 fois consécutives, ce qui le hisse en tête du classement, loin devant l’autre grand gagnant, Damso. Avec son album Lithopédion, le belge s’est retrouvé 10 fois dans le top 3 depuis janvier et 5 fois premier. Enfin, c’est le rappeur Jul qui s’illustre dans le classement. Son album Inspi d’ailleurs s’est hissé 7 fois dans le top 3 et a été une fois l’album le plus vendu de la semaine. L’artiste marseillais est par ailleurs le seul de la liste à avoir deux de ses albums au classement, puisque La tête dans les nuages, sorti le 1er décembre 2017, était toujours dans le top 3 des albums les plus vendus la première semaine de janvier.

Concernant les autres albums en tête des ventes mais qui ne sont pas du rap, ils sont 39 sur 120 à avoir atteint le top 3, et 10 sur 40 à avoir été en tête des ventes. Il est tout de même intéressant de remarquer que l’artiste qui arrive en troisième position dans le classement général n’est autre que Dadju, avec son album Gentleman 2.0, un artiste de r’n’b qui s’inspire du rap et de musiques aux sonorités africaines.

Rap et streaming, le couple gagnant

Si le rap domine le paysage musical actuel en matière de ventes, c’est en grande partie grâce à l’avènement du streaming, c’est-à-dire l’écoute de musique sur les plateformes en ligne telles que Deezer, Spotify ou Tidal. Dans un article du 3 décembre 2017 intitulé « Rappeurs, les nouveaux yéyés du stream », Sophian Fanen, journaliste et cofondateur du média Les Jours, expliquait les raisons de l’ascension de ce nouveau moyen d’écoute, en lien avec celle du rap : « Armés d’un smartphone, les adolescents d’aujourd’hui sont hypermobiles, hyperconnecteés, et pour eux, streamer de la musique plutôt que la posseéder n’est même pas une question. C’est cette nouvelle écoute qui a rencontré la musique du moment, le rap et sa grande famille sans cesse actualisée (trap, cloud rap, R’n’B…) pour créer un couple parfait qui domine de loin toutes les autres musiques ». Sur les 6 premiers mois de l’année, le streaming représente en effet 54 % des ventes de musique, avec une progression de 23 % par rapport à 2017.

Mais le rap n’est pas le seul gagnant de l’industrie musicale. L’autre gagnante, c’est la production française. Le chiffre d’affaires du marché français de la musique a ainsi augmenté de 3,3 % sur les six premiers mois de l’année par rapport à 2017, et représente 256 millions d’euros. Sur les 46 albums qui ont été dans le top 3 des ventes depuis janvier, 33 sont l’œuvre d’artistes francophones, dont 23 rappeurs. L’industrie musicale française est donc portée, à 70 %, par le rap. La langue de Molière a de beaux jours devant elle…

Justine Hagard

NDLR : Pour obtenir ce classement, nous avons utilisé les trois albums les plus vendus de chaque semaine depuis début janvier 2018. Les chiffres sont fournis par le SNEP.

Le business opaque d’Instagram

Et si la plateforme de partage de photos et de vidéos Instagram n’était en réalité qu’un immense spot à visée publicitaire ? Depuis près de deux ans, marques et agences sont unanimes: le réseau social est le nouvel outil incontournable pour vendre grâce aux nouvelles égéries 2.0: les influenceurs.
Feed (publications) Instagram @Paulettedittout (33,6 K abonnés)
Feed (publications) Instagram @Paulettedittout – 33,6 K abonnés

Ils s’appellent Stylnoxe, Callmevoyou, Paulettedittout, ou encore Paola Locatelli. Hommes ou femmes âgés de 14 à 50 ans , leur point commun est de rassembler une communauté d’abonnés sur instagram, large de 5000 à plus d’un million de comptes. Véritables stars émergées grâce aux réseaux sociaux, ils se sont fait connaître par leurs blogs ou leur chaîne Youtube, sur lesquels ils ont commencé quelques années plus tôt à partager leur vie de férus de mode, d’écologie ou de cuisine. Ceux qu’on appelle les influenceurs plaisent pour le rapport amical qu’ils entretiennent avec leur audience.

Des dizaines de colis par jour

Cette relation n’a pas longtemps laissé les annonceurs indifférents. Depuis deux ans, les marques approchent ces égéries peu coûteuses correspondant à leurs produits, en proposant des partenariats publicitaires.  “J’ai été contactée par les marques quand j’ai commencé à avoir 5000 followers sur insta” raconte Heloïse Monchablon, maquilleuse professionnelle reconvertie en “inspiratrice” à temps plein spécialisée dans la beauté bio et naturelle.

Depuis, comme beaucoup d’autres confrères sur Instagram, son quotidien est rythmé par les dizaines de colis offerts chaque semaine par des marques, quand d’autres proposent des partenariats sur plusieurs jours, semaine ou bien à l’année. L’objectif : demander aux instagrammeurs de publier une ou plusieurs photos en positionnant le produit de façon précise, en mentionnant le nom de la marque dans la description. En échange de ces services ? Le produit en cadeau et une rémunération fixée au pro-rata du nombre d’abonnés, une fois la publication instagram validée par la marque. “En règle générale on doit te rémunérer à 10% de ton nombre d’abonnés, donc moi normalement c’est 150 euros par photo. Mais c’est rare qu’on me paie, car malgré ce ratio je reste une petite influenceuse” explique Callmevoyou, influenceuse à 15 000 abonnés. Si le contrat relève davantage de la “collaboration”, la jeune bloggeuse reçoit dans sa boîte mail environ 50 propositions par jour. Une façon de monétiser sa présence sur les réseaux sociaux, sans en faire un moyen de revenu principal.

 

 

De nombreuses plateformes de mises en relation entre marques et influenceurs existent depuis peu afin de permettre aux blogueurs qui le souhaitent de demander eux-même un partenariat. Parmi elles, le site Octoly fait figure de référence chez les micro et nano influenceurs, ayant respectivement moins de 100 000 et 20 000 abonnés. Avec pour slogan “Faire de ta passion un succès” en première page de leur site, Octoly propose une application où les jeunes égéries peuvent choisir, en fonction de leur audience, des produits qu’ils souhaiteraient recevoir chez eux en échange d’une ou plusieurs photos.

 

“On gère toute leur vie professionnelle de A à Z”

A plus de 33 000 abonnés, Paulettedittout reçoit “beaucoup, beaucoup, beaucoup de produits à tester. On ne peut même pas tout montrer, publier”. L’auteure du blog culinaire “pas de salades entre nous” en a fait son activité principale. Sur instagram, la plupart de ses contenus font désormais référence à une marque, souvent bien éloignée du monde de la cuisine. Citroën, Oral-B, Clinique, Netflix, ou Nespresso: les sponsors de la vie de la jeune femme sont aussi variés que nombreux. Si elle assure travailler uniquement avec les marques qui lui plaisent, l’honnêteté de son expérience de consommatrice critique est dure à évaluer.

Conseil ou placement de produit? Les influenceurs jouent sur l’ambiguïté de leur statut, et se révèlent être de vrais professionnels dans ce qui apparaît devenir l’un des business les plus florissants. Face à eux, de très nombreuses agences de conseil en publicité qui assurent la mise en relation entre l’instagrameur et les marques ont vu le jour. Et le travail ne manque pas, puisque le marché des influenceurs représente aujourd’hui près de 10 000 influenceurs, et 30% du contenu total d’instagram. Label d’influence, l’agence Foll-ow travaille à la fois pour des influenceurs et pour des marques, soucieuses par ailleurs de ne pas se faire piéger par de “faux influenceurs” . Le label représente une vingtaine de “talents” français avec des profils rassemblant au minimum 100 000 abonnés. « On gère toute la partie opérationnelle, donc toute leur vie professionnelle de A à Z : de la validation à la modification du texte qu’ils vont devoir dire sur la photo pour qu’il soit adapté à l’influenceur, savoir si tous les éléments lui convienne ou non, la date de publication,  et la création de contenu. Au besoin on a une équipe créative qui est là pour les aider” explique Sarah Le Menestrel, en charge du pôle Influence pour le label. Prenant une marge fixe de 30% sur chacun des contrats de partenariat avec une marque, les agents assurent en échange une gestion 360 degrés de la vie de leurs “chouchou”, pour qui ils se rendent disponibles à toute heure du jour et de la nuit.

 

 

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Une partie des « talents » français représentés par le label d’influence Foll-ow. Ces influenceurs ont au moins 100 000 abonnés.

Outre les cadeaux offerts par les marques pour séduire les influenceurs dans l’espoir de créer un partenariat, il y a des rémunérations dont les fourchettes sont variables. « Les blogueurs ont leur propre grille tarifaire, ils sont un peu tous alignés selon leur audience” explique Caroline Fulgraff, consultante digitale chez ZMIROV.  “De 10 000 à 30 000 abonnés tu touches en moyennes 250 euros, jusqu’à 70 000 tu peux avoir entre 500 et 1100 euros, et au delà les montants s’élèvent de 800 à 1300 euros” explique-t-elle. Mais pour les influenceurs dépassant les 100 000 abonnés, les tarifs peuvent se négocier à hauteur plusieurs de milliers d’euros. Institutionnalisés depuis peu, ces contrats reposent sur l’assurance que les influenceurs possèdent un statut d’auto-entrepreneur, afin qu’il ou elle puisse déclarer ses revenus. Un prérequis qui ne peut se vérifier partout, puisque tous ne travaillent pas en relation avec des agences.

 

Autre point d’interrogation, celui du statut des mineurs, qui sont de plus en plus nombreux à devenir célèbres sur Instagram. L’agence Foll-ow en compte près d’une dizaine, dont la plus jeune, Paola Locatelli, 715 000 followers et qui vient de fêter ses 14 ans. Théoriquement sous l’autorité de leurs parents, ils ne possèdent pas toujours de statut clair, ce qui embarrasse certaines agences. “Les mineurs ne sont pas toujours au courant de leur statut d’auto entrepreneur donc on leur fait des formations, et parfois on prend même leurs parents au téléphone” explique sereinement Caroline Fulgraff. Reste à savoir si tous les parents sont au courant de cette activité professionnelle, qui pour la plupart se résume à des photos “lifestyle”.

Services, hôtels et restaurants sur le coup

Au-delà du maquillage, nourriture, vêtements et bijoux, les entreprises de service ont également flairé la tendance. Les influenceurs et influenceuses sont invités dans les hôtels et restaurants en échange de posts, stories, et témoignages. “J’organise bientôt un voyage presse pour des influenceurs. L’hôtel leur offre 2 nuitées et 2 dîners et nous on leur paye les billets de train et on leur offre une enveloppe et en échange ils publient deux posts sur l’hôtel et deux posts sur la marque Havaïanas” détaille Caroline Fulgraff. Consommation gratuite et vie de star, certaines “grande” influenceuses sont mêmes invitées sur le tapis rouge du festival de Cannes, ou bénéficient de tarifs très intéressants dans la prestigieuse clinique des champs-elysées pour se faire refaire le postérieur en échange d’une publication sponsorisé.

 

 

Mais en coulisses, certains veillent à ne pas accepter n’importe quels partenariats, malgré la dépendance financière au réseau des influenceurs de métier. Heloïse de Chablon est lucide : « Je tiens à être bien sûre des produits que je partage. Il ya de fortes chances de devenir une publicité ambulante. Et vis à vis des autres marques; si on accepte tout, on a plus de valeur…on est plus intéressant. » Paulettedittout regrette que “certaines marques, qui se croient un peu au-dessus de tout, demande beaucoup pour pas grand-chose. Quand on vient te demander pour travailler, sans parfois de budget, et qu’on te traite un peu comme de la m**** j’avoue, que maintenant, c’est plutôt: merci, au revoir !” Les demandes de collaboration trop directives ou intrusives sont connues des influenceurs, cibles des marques qui se positionnent sur le business récent du marketing d’influence, terriblement efficace et désormais incontournable pour les entreprises.

 

« Le marketing d’influence est en train de révolutionner la manière de faire de la communication” constate une cheffe marketing du groupe L’oréal, « avant tu faisais une grosse pub à la télévision avant le 20 heures, ton chiffre explosait. Maintenant on est obligés de miser aussi sur l’influence”. Cette stratégie “sans égérie” font émerger de petites marques qui bouleversent les plus grosses. La marque de cosmétiques NYX par exemple, née de cette digitalisation, dispose d’un spectre d’audience immense avec entre autre 6 499 272 références de la marque sur instagram. Ce principe du “bouche à oreille” numérique est « le meilleur moyen publicitaire que tu puisses avoir pour les petites entreprises, qui n’ont pas les moyens de se payer des gros spots publicitaires” conclut une responsable marketing digitale d’une start-up berlinoise.

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Clara Losi et Caroline Baudry