Européennes: nouvelle polémique autour des temps de parole des candidats

Drapeaux européens. Crédits : Hans
La campagne pour les élections européennes a officiellement débuté le 13 mai. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a dû répartir 312 minutes de temps d’antenne entre les 34 listes validées. Les nouvelles mesures, prises le 25 juin 2018, cherchent à être plus éthiques mais pourraient être un véritable casse-tête pour les chaines de radio et de télévision.

Le 14 mai, plusieurs têtes de listes de «petits partis » ont dénoncé leur relégation « scandaleuse » en deuxième partie de soirée lors du double débat organisé sur France 2 le 22 mai, soit quatre jours avant le scrutin. La tête de liste du PCF, Ian Brossat a déjà annoncé saisir le CSA. « L’Emission politique » a prévu d’inviter en première partie de soirée six candidats ou chefs de partis : Marine Le Pen (RN) et Stanislas Guérini (LREM) dont les listes font la course en tête autour de 22%, Laurent Wauquiez (LR, 13-14%) Raphaël Glucksmann (PS/PP, entre 5 et 6%), Yannick Jadot (EELV, entre 7 et 8%), Manon Aubry (LFI, entre 8 et 9,5%).

En seconde période, sont invités à débattre Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Ian Brossat (PCF), Jean-Christophe Lagarde (UDI), François Asselineau (UPR), Francis Lalanne (Gilets jaunes), Dominique Bourg (écolo), Florian Philippot (Patriotes), Nathalie Arthaud (LO) et Benoît Hamon (Génération.s), tous en dessous de 5% d’intentions de vote.

  • Les médias accusés de favoriser certaines listes

Plusieurs candidats dont Benoît Hamon, tête de liste Génération.s, ont menacé de ne plus participer aux débats. L’ancien candidat PS à la présidentielle de 2017, a reproché sur Public Sénat, à la présidente de France Télévision, Delphine Ernotte, d’avoir voulu donner « quelques gages à l’Elysée » pour obtenir un second mandat.

De son côté, Ian Brossat a annoncé saisir le CSA  et « suspendre » sa participation au débat de France 2, qui selon lui « veut faire l’élection à la place des électeurs ». Quant à Florian Philippot, il a critiqué « une marque incroyable d’irrespect » envers les électeurs.

Thomas Sotto, présentateur de  » l’Emission politique » , a défendu la volonté de « clarté » pour que les candidats puissent exposer leurs « idées pour l’Europe ». « On ne favorisera personne », a-t-il assuré à l’AFP précisant que l’émission allait donner la parole à une quinzaine de listes sur les 34, un record.

  • De nouvelles règles pour plus de pluralisme

Le CSA a décidé de répartir de manière équitable 102 minutes entre les 34 listes. Cela revient à donner 3 minutes de temps de parole à chaque liste. Ensuite, 120 minutes ont été réparties en fonction du nombre de députés, sénateurs et députés européens ayant donné leur soutien à la liste. A titre d’exemple, LREM obtient 55 minutes de temps de parole. Enfin, 90 minutes restantes doivent être distribuées en prenant en compte les résultats des partis qui soutiennent les listes, les sondages d’opinion publiés et la participation des candidats ou partis dans le débat électoral. L’ancien mode de calcul était accusé de mettre en avant la majorité et l’opposition, ne permettant pas aux petits groupes d’être représentés sur les chaines médiatiques, même s’ils avaient du poids dans le débat politique.

Eva Mbengue

L’ascension des français de Vitality

Vitality compte dans ses rangs les meilleurs joueurs français et internationaux pour gagner des titres. Crédit photo : Lyncconf Games

Créée en 2013, l’équipe d’e-sport française Vitality est devenue le numéro 1 sur le territoire au cours des dernières années. Elle abrite deux des grands noms du gaming en France, Fabien “Neo” Devide, coach, et Corentin “Gotaga” Houssein streamer et français le plus titré sur console.

Au départ spécialisée dans la licence Call of Duty où ils ont remporté le championnat de France en 2013, ses joueurs ont su évoluer vers les terrains numériques de FIFA ou l’arène de Fortnite. Plusieurs tournois et championnats ont été remportés avec un groupe de joueurs différents pour chaque jeu différent.

 

Un nom qui vaut plusieurs millions d’euros

La réussite de l’équipe française a vite attiré les sponsors. En février 2018, Vitality annonce une levée de fonds de 2,5 millions d’euros, puis, en novembre, un financement de 20 millions d’euros par le milliardaire indien Tej Kohli. Il s’agit alors du plus gros investissement e-sportif en Europe. Enfin, l’entreprise française Renault annonce vouloir sponsoriser l’équipe pour Rocket League, un jeu de football où les voitures remplacent les joueurs. Le budget de Vitality est aujourd’hui évalué à 5 millions d’euros par an, soit le niveau d’un club de milieu de tableau de ligue 2 française.

Après avoir recruté des joueurs étrangers pour renforcer ses rangs, Vitality a récemment annoncé l’ouverture d’un centre d’entraînement dans le 3ème arrondissement parisien ainsi que des boutiques spécialisées. Du digital au physique…

Edouard Lebigre

 

Présidentielles américaines : un nouveau candidat à la primaire démocrate

Steve Bullock, le gouverneur du Montana, nouveau candidat démocrate à la course à l’investiture présidentielle aux Etats-Unis. / Crédit : Yellowstone National Park – Wikipédia

La course à la présidentielle américaine, qui aura lieu en 2020, compte désormais un nouveau candidat. Steve Bullock, 53 ans, a annoncé mardi 14 mai sa candidature à la primaire démocrate, élevant le nombre de prétendants à 22, un record. Le candidat démocrate occupe la fonction de gouverneur du Montana, un Etat rural du nord des Etats-Unis. Dans sa vidéo de campagne, il a affirmé sa capacité à séduire l’électorat républicain, en arguant la reconduction, en 2016 de son mandat de gouverneur du Montana, où Donald Trump avait obtenu un soutien important lors de la dernière élection présidentielle. Il devra se confronter au favori de la primaire démocrate, l’ancien vice-président sous Barack Obama, Joe Biden.

Agathe Harel avec l’AFP.

Catch en France : « La discipline prend un peu plus de prestige »

Mardi soir, les stars du catch américain débarquent à Bercy avec la WWE LIVE. Ce show revient chaque année en France depuis 2007. Entretien avec Fabio Costantino, président du club APC catch Nanterre, sur la place du catch en France.
Le catch connaît un essor grandissant en France. Anton – Flickr – Creative Commons

Quel impact a le catch en France ?

Fabio Costantino : En France, il y a environ six club de catch. L’APC catch de Nanterre est l’un des plus grands avec environ soixante-dix membres, grâce à notre proximité avec Paris. Mais en général, les autres clubs comptent une trentaine d’adhérents. Le sport est encore peu développé dans l’Hexagone, mais chaque année il y a un peu plus d’adhérents et la discipline prend un peu plus de prestige. On a aussi des femmes dans notre club. Pour l’instant elles ne sont que six mais on espère avoir de nouvelles adhérentes. En terme d’événements, on organise des spectacles tous les mois. Chaque mois environ 300 personnes viennent voir nos shows. Avant, on avait des difficultés pour remplir la salle, aujourd’hui on a des difficultés pour faire rentrer tout le monde. C’est surtout grâce à internet et les réseaux sociaux que ces événements prennent de l’ampleur.

Le club de Nanterre existe depuis longtemps ?

F.C : Mon père a fondé le club en 2004. Au début c’était un peu dur, on avait monté cette école mais peu de monde venait. Il voulait vraiment créer un style de catch à la française, mais ça ne prenait pas. Au fur et à mesure, le catch américain est apparu à la télévision française. C’est grâce à ça que des gens sont venus vers nous. J’ai repris la présidence du club il y a quatre ans, depuis j’essaie d’adopter des styles plus internationaux en nous inspirant de la discipline américaine et mexicaine. On essaie aussi d’amener des catcheurs étrangers pour donner une valeur internationale à l’APC catch.

Comment peut-on qualifier le catch ? C’est du sport ou plutôt un show ?

F.C : J’appelle ça du « sport spectacle ». C’est d’abord un show avec un scénario et de la mise en scène. Chaque catcheur se créé un personnage qu’il met en valeur. Il y a des gentils, des méchants, des catcheurs masqués, chacun avec son histoire. Chaque mois on organise des combats. On essaie d’amener des anciens catcheurs américains pour plaire aux fans. Mais le catch est aussi et surtout du sport qui mélange les disciplines. Les catcheurs doivent être souples, savoir faire des acrobaties, chuter au sol, donner des coups… Ça demande beaucoup d’exigences, ils s’entraînent énormément pour éviter toutes blessures pendant les spectacles.

Simon Tachdjian