La réalité augmentée au coeur de la médecine

En plein développement, la réalité augmentée a franchi un nouveau pallier. Mardi, à l’hôpital Avicenne de Bobigny en Seine-Saint-Denis, une opération chirurgicale assistée par cette nouvelle technologie a été réalisée avec succès.

Table d’opération, outils de chirurgie, médecins vêtus d’une blouse bleue et d’un calot sur la tête… A première vue, c’est une opération comme les autres. Sauf que Thomas Gregory, chirurgien orthopédiste, possède un gadget un peu particulier. Il est équipé d’un casque de réalité augmentée pour réaliser la pose d’une prothèse d’épaule sur une patiente octogénaire. A travers ces lunettes HoloLens de la marque Microsoft, ce médecin peut directement voir le squelette de la patiente, comme s’il voyait à travers sa peau. Cela est possible grâce à la projection d’une sorte d’hologramme en 3D généré grâce aux données collectées avant l’opération. Une aide précieuse qui lui permet d’améliorer ses gestes en « augmentant ses sens » afin de faciliter ses prises de décision durant l’opération.

« C’est une révolution numérique » selon Thomas Gregory. Une révolution à laquelle le monde entier a pu assister en direct. Car en effet, une nouvelle fois grâce à ce casque de réalité augmentée, le monde entier pouvait voir l’opération à travers les yeux du chirurgien. Cette dernière étant retransmise en direct. Le chirurgien français a donc pu être épaulé par trois de ses confrères, qui eux, étaient dispersés aux quatre coins du monde : un Américain, un Britannique et un Sud-coréen. « Ils voient ce que je vois et ce que je réalise lors de l’intervention et peuvent me donner des indications visuelles ou m’éclaircir en cas d’interrogation » explique Thomas Gregory. C’est donc une véritable coopération internationale à distance qui est désormais possible dans le domaine médical grâce à cette nouvelle technologie.

Une nouvelle étape pour la réalité augmentée ?

Une opération qui a donc été une véritable réussite, faisant office de démonstration mondiale de l’efficacité de ce nouveau dispositif pour la médecine. Mais au-delà du domaine sanitaire, l’enjeu est très grand pour la société Microsoft qui fournit ce casque HoloLens au chirurgien français.

La réalité augmentée étant en plein développement, c’est un marché qui pourrait peser jusqu’à 50 milliards de dollars d’ici à 2021. Ainsi, d’autres sociétés sont sur le coup et n’hésiteront pas à dégainer leurs appareils dans un futur proche. La firme américaine a donc pris une longueur d’avance sur ses concurrents en réussissant cette opération, à la fois chirurgicale, mais aussi commerciale. D’autant plus que équiper le personnel hospitalier donne de la crédibilité à son produit avant de s’attaquer à un public beaucoup plus large.

Clément Dubrul et Asmaa Boussaha

Mondialisation : une autre voie est-elle possible ?

Concept critiqué par les uns, encensé par les autres, créateur de richesses mais creusant aussi les inégalités : la mondialisation nous concerne tous. Mais quelle est réellement la nature de ce système qui régit le monde depuis plusieurs décennies ?

Il y a quelques années, un mème (image ou slogan populaire sur le web) venu du Royaume-Uni avait suscité de nombreuses réactions, tant il décrivait parfaitement les conséquences de la mondialisation dans la vie de tous les jours. Le voici :

being-british-is-about-driving-a-german-car-to-an-irish-pub-for-a-belgian-beer

« Être britannique, c’est conduire une voiture allemande pour aller dans un pub irlandais boire une bière belge,

puis rentrer à la maison en achetant sur le chemin un curry indien ou un kebab turc, qu’on mangera assis sur

canapé suédois en regardant des programmes américains sur une télévision japonaise ».

Les progrès dans les télécommunications (Internet) et les moyens de transports ont généré une accélération des flux économiques et commerciaux. De plus, les frontières ne sont plus une limite au dialogue humain (téléphone, réseaux sociaux). La mondialisation, en connectant l’intégralité de la planète par le biais du commerce et des échanges financiers, a permis de nouveaux modes de vie et de consommation, autrefois bien moins accessibles : achat d’un vêtement cousu en Chine, repas américain dans un fast-food… le tout à des prix très bas.

La mondialisation, une notion qui divise

Différents observateurs ont observé l’accroissement des inégalités entre les pays du nord et les pays du sud, qui seraient les grands perdants de la mondialisation au profits des multinationales occidentales. Mais certains économistes voient le modèle globalisé comme étant, à l’heure actuelle, le meilleur fonctionnement puisqu’il a permis le progrès dans certains pays. C’est le cas de l’économiste Alain Minc, auteur en 1997 d’un livre nommé La mondialisation heureuse, et qui déclarait le 5 janvier 2017 que ce système a bénéficié à « des centaines de millions de gens, chinois, désormais indiens (…) qui sont sortis de la pauvreté et qui ont fabriqué une immense classe moyenne ». Jacques Attali, autre spécialiste des questions économiques en France, regrette également que la mondialisation soit aujourd’hui remise en question. « On a tout pour créer une ­globalisation démocratique et heureuse, et on est en train, progressivement, un peu partout à travers le monde, de se replier sur le national « , déplorait-il dans un article du Monde.

Par ailleurs, il existe depuis les débuts de la mondialisation un courant opposé qui prône la « démondialisation ». Les revendications principales sont la restauration des barrières douanières et le retour des productions sur leurs territoires nationaux. Jacques Sapir, économiste et professeur des universités français, a publié un ouvrage sur la question en 2011.

Il est également reproché à la mondialisation l’interdépendance qu’elle créé entre les acteurs d’un même domaine. Si l’un d’entre eux est en difficulté, alors il entraînera les autres avec lui par effet domino. C’est ce qu’il s’est passé avec l’éclatement de la crise financière de 2008. Ce « krach » boursier a d’abord commencé aux Etats-Unis avec la faillite de Lehman Brothers, puis s’est propagé en Europe à cause du système bancaire mondialisé.

Enfin, certains dénoncent l’uniformisation des modes de vies influencés par la société américaine, le recul des productions nationales, et l’on observe également une volonté de retrouver des barrières pour juguler les flux de population rendus possibles par la mondialisation.

 Vidéo : La première manifestation anti-mondialisation a eu lieu en 2012.

La fin de la mondialisation ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la mondialisation n’est pas un phénomène récent. Le mot « mondialisation » n’apparaît que dans les années 1980, mais le processus commence dès le XVème siècle La colonisation, les grandes explorations maritimes espagnoles et portugaises (notamment la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb) rapprochent les territoires éloignés et l’Europe. Le commerce se développe et les marchandises circulent. Les maladies aussi : les premières pandémies de peste noire se propagent grâce à ces interactions accrues.

Au cours du XIXème siècle, de nombreux progrès (révolution industrielle, créations de firmes multinationales) vont contribuer à faire tomber les barrières entre états. Les deux guerres mondiales et l’affrontement entre les Etats-Unis et l’URSS communiste ayant cristallisé les enjeux politiques et économiques, il faut attendre la chute de l’URSS et l’avènement de la superpuissance américaine pour voir apparaître le développement de la production délocalisée, l’abaissement des droits de douane, l’essor des pays asiatiques, la naissance d’un marché mondial déréglementé avec des capitaux qui circulent. Pour le monde de l’économie et de la finance, le soleil ne se couche plus : Lorsque la bourse américaine ferme, le CAC 40 français prend la relève. Puis c’est au tour de la bourse japonaise.

La mondialisation est donc un phénomène ancien, éprouvé et aujourd’hui plus en plus remise en cause. L’impact sur l’environnement (marées noires, pollution, gaspillage alimentaire ou encore agriculture intensive) est également sévèrement critiquée et les états reconnaissent qu’il est aujourd’hui urgent de renouveler ce modèle. Depuis la crise financière de 2008, les Etats n’ont pas retrouvé le même niveau d’échanges, et le système est de plus en plus contesté. Cependant, même si la mondialisation s’essouffle, il est pour l’instant difficile d’entrevoir une autre voie.

Asmaa Boussaha et Clément Dubrul.

Paris n’est pas forcément la meilleure ville pour boire un verre tranquille !

La ville de Rouen compte plus de 75 bars pour 100 000 habitants. Crédit : Frédéric BISSON
La ville de Rouen compte plus de 75 bars pour 100 000 habitants.
Crédit : Frédéric BISSON

 

Les Français sont très attachés à leurs bars et bistros. Mais quelles villes présentent le meilleur ratio d’établissement par habitant ? La réponse n’est pas mitigée, pourtant il s’agit d’une ville normande : Rouen. Avec plus de 75 bars pour 100 000 habitants. En deuxième position vient Lille, repère nordique bien connu des étudiants. Et troisième sur le podium, Bordeaux. La capitale sort grande perdante de ce classement avec un bar pour 1964 habitants.

 

Nombre de bars en fonction du nombre d'habitants
Nombre de bars en fonction du nombre d’habitants

Dans les autres villes bien placées au classement, citons dans l’ordre : Caen, Rennes, Montpellier, Angers, Strasbourg, Nantes. Jeunesse et culture étudiante semblent inspirer la création d’établissements dédiés à la boisson et à la convivialité. Mais avant de choisir votre prochaine destination en fonction de ce classement, mieux vaux vérifier la qualité des établissements !

 

Louise B.

 

Droits TV: Le président du PSG et l’ancien numéro 2 de la Fifa visés par une enquête pour corruption

Nasser Al Khelaifi. Image libre de droits.
Nasser Al Khelaifi. Image libre de droits.

Une procédure pénale a été ouverte par la justice suisse contre Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain, et Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la FIFA. Ils sont soupçonnés de corruption concernant les droits médias des Coupes du monde. Le siège parisien de BeInSports a également été perquistionné.

Le président du Paris Saint-Germain (PSG) Nasser Al-Khelaïfï est dans le viseur de la justice. Une procédure pénale a été ouverte ce jeudi 12 octobre contre le dirigeant qatari et Jérôme Valcke l’ancien secrétaire général de la Fifa, la Fédération internationale de football, par le ministère public de la confédération (MPC) en Suisse. Ils sont soupçonnés de corruption lors de l’octroi des droits TV de plusieurs Coupes du monde de football.

Dans la foulée, c’est la justice française qui s’est emparée de l’affaire. Les bureaux parisiens de la chaîne de télévision BeInSports, propriété de Nasser Al-Khelaïfï, ont été perquisitionnés ce jeudi après-midi. D’autres perquisitions ont eu lieu « simultanément et en divers lieux » en Grèce, en Italie et en Espagne, lors d’une « opération coordonnée ».

Une enquête a été ouverte dès le 20 mars dernier pour « soupçon de corruption privée, d’escroquerie, de gestion déloyale et de faux dans les titres ». Jérôme Valcke, suspendu 10 ans en 2015 de toute activité liée au football pour d’autres faits de corruption, est soupçonné d’avoir « accepté des avantages indus en lien avec l’octroi de droits média dans certains pays de la part d’un homme d’affaires dans le domaine des droits sportifs » pour les Coupes du monde de football de 2018, 2022, 2026 et 2030. Le dirigeant parisien est, lui, seulement mis en cause pour les compétitions en 2026 et 2030. L’ancien numéro 2 de la Fifa Jérôme Valcke a été auditionné ce jeudi sous le statut de mis en examen. Les autorités suisses ont précisé qu’« aucune personne ne se trouve en détention provisoire ». 

Chloé Tixier