Petit dico des réseaux sociaux

1527837078hashtag, nom masculin : Mot-clé précédé du signe dièse (#), permettant de retrouver tous les messages d’un microblog qui le contiennent. Aujourd’hui, ces mots-clés permettent aux communautés de se retrouver et de communiquer entre elles sur les réseaux sociaux. Pro-anorexie, sportifs ou féministes luttant contre les diktats de beauté, à chacun son hashtag. Petit guide des plus utilisés sur Instagram.



Capture d’écran 2018-05-27 à 16.08.56

Surnom personnifié de « anorexie ». Sur Internet, les communautés pro-ana, prônant l’anorexie,  relayent des images d’extrême maigreur et des conseils pour s’affamer. Des réseaux sociaux ont interdit l’emploi de ce hashtag mais les groupes persistent.


Capture d’écran 2018-05-27 à 15.36.36Capture d’écran 2018-05-27 à 15.36.48

 

 

 

Diminutifs de “fitness girl” et “fitness boy”. Sportifs au corps athlétique postant des photos de leur performance et des conseils pour motiver leurs abonnés grâce à des mantras « fitspiration » (contraction de « fitness » et « inspiration »).


Capture d’écran 2018-05-27 à 15.38.45

Boisson ultra protéinée obtenue après dilution de compléments alimentaires en poudre. Se prend en complément, pour prendre de la masse musculaire, ou en substitution de repas, pour perdre du poids.


Capture d’écran 2018-05-27 à 15.37.57

Mouvement luttant contre les injonctions à la minceur. Lancé aux Etats-Unis en 1996, il explose sur le web en 2017. Contrairement au #fatpositive qui critique la minceur, toutes les morphologies, genres et ethnies sont célébrés dans leur diversité.

Continuer la lecture de « Petit dico des réseaux sociaux »

Prêt-à-porter ou sur-mesure : à chacun son enterrement

Urnes en verre ou en métal, cercueils en pin ou en acajou, l’offre disponible pour les obsèques, déjà vaste, ne cesse d’évoluer. Et si une option n’existe pas encore, il est toujours possible de la faire commander.

DSCF2925
Taille, couleur, épaisseur… Des croix aux plaques gravées, les funérailles deviennent de plus en plus personnalisables pour les proches des défunts. Crédits photo : Samuel Kahn

Modèle, prix, taille, couleur, désormais, même les funérailles sont personnalisables à souhait. Toutes les gammes de prix sont disponibles, de 700 € pour un cercueil en bois de base à 25 000 € pour un modèle en acajou serti d’or. Du type de bois utilisé à la présence ou non de capiton dans le cercueil en passant par la finition des poignées, « les proches doivent avoir le maître mot dans la décision finale de ce à quoi devra ressembler le cercueil. Ils nous font part de leurs désirs, et on s’en rapproche au maximum » explique un employé des pompes funèbres OGF.

Pour les bourses plus serrées, les cercueils en carton sont plus abordables, avec des modèles allant généralement de 100 à 800 €. “Le carton est plus facilement personnalisable, affirme Brigitte Sabatier, responsable du site abCrémation. On peut choisir un motif tigré, fleuri, romantique…C’est une façon de montrer l’individualité du défunt.

Les urnes restent cependant le choix le plus économique, avec un prix plancher avoisinant généralement les 50 € – auquel il faut cependant ajouter le prix de la crémation : entre 650 € et 2000 € en fonction des funérariums -. 

Enfin, pour agrémenter la tombe du défunt, les motifs à apposer aux plaques marbrées et les formes de sépulture personnalisables à souhait ne manquent pas.

L’offre est donc pléthorique et en expansion constante. D’autant plus que le monde funéraire n’est pas à l’abris des effets de mode. Les images  de Johnny Hallyday dans son cercueil en bois clair, plus tôt dans l’année, en ont inspiré plus d’un : “On a eu un afflux de demandes de cercueils blancs après son décès” raconte ainsi Jean-Michel Saint-Julien, chef d’agence de pompes funèbres.

Axelle Bouschon & Samuel Kahn

Aurélie Bresson : « Les Sportives, plus qu’un magazine »

En 2016, Aurélie Bresson fondait Les Sportives, premier magazine français entièrement dédié au sport féminin. Dans le cadre de notre enquête sur la place des femmes dans le journalisme sportif, la jeune femme revient sur ce projet innovant et ambitieux.

Couvvvvv

Pourquoi avoir décidé de créer Les Sportives ?

«J’ai commencé à réfléchir à ce projet en 2010. Je suis partie du constat que très peu de médias mettaient en avant le sport féminin. En 2009, j’ai été frappée par le fait qu’aucun article ne soit publié sur le transfert d’Allison Pineau, qui était alors considérée comme le meilleure joueuse de handball du monde, à Metz. Cet événement a été un véritable tournant.»

Le sport occupe-t-il une place importante pour vous ?

«Je suis très sportive, j’adore ça. J’ai pratiqué la gymnastique pendant de nombreuses années. Je côtoie de nombreuses sportives professionnelles : c’est vraiment en discutant avec elles que j’ai réalisé qu’on ne parlait jamais de leurs exploits.»

Les Sportives est le premier magazine qui traite uniquement du sport féminin. Êtes-vous fière de son succès aujourd’hui ?

«J’ai vraiment pris conscience de l’ampleur de ce que je créais le jour du lancement. J’ai même rencontré le secrétaire d’État chargé des Sports, Thierry Braillard. J’ai réalisé que Les Sportives, ce n’était pas seulement un magazine mais une véritable communauté. Lorsque L’Équipe a fait la promotion du magazine pour ses 2 ans, je me suis dit que nous avions fait du chemin».

Aurélie Bresson / Photo DR
Aurélie Bresson / Photo DR

Propos recueillis par Justine HAGARD & Émilien DIAZ

Hervé Mathoux : « Le paysage du journalisme sportif évolue dans le bon sens »

Dans le cadre de notre enquête sur la place des femmes dans le journalisme sportif, Hervé Mathoux, journaliste pour Canal+ et présentateur de l’émission “Canal Football Club” depuis 2008, dresse un bilan plutôt positif et constate une évolution du statut des femmes à l’écran ces dernières années.

Hervé Mathoux et son équipe Frédéric Antonetti, Marie Portolano, Pierre Ménès, Olivier Dacourt, Dominique Armand
Hervé Mathoux et son équipe dans l’émission « Canal Football Club » / © Thierry Gromik/Canal+

« Quand je suis arrivé chez TF1, en 1990, il n’y avait que deux femmes journalistes sportives : Marianne Mako et Clarence Rodriguez. Ce sont des pionnières. La vraie révolution a eu lieu il y a sept ou huit ans : de nombreuses femmes ont pris l’antenne, et pas seulement pour faire l’agrément. C’est le cas de Nathalie Iannetta, Astrid Bard et Isabelle Moreau. Cependant, il ne faut pas nier la réalité : les émissions grand public se sentent un peu obligées de mettre des femmes à l’écran si elles veulent que tout le monde s’y retrouve. D’un autre côté, de plus en plus de femmes vont sur le terrain, comme Margot Dumont ou Christelle Schneider. Je pense que le paysage du journalisme sportif a vraiment évolué dans le bon sens. Le vrai sujet, maintenant, c’est l’utilisation du physique des femmes dans les émissions de télévision. Leur âge aussi : aujourd’hui, on se demande si une femme de 55 ans peut continuer à faire de la télé. Cela ne fait que traduire un sujet plus large dans la société. »

Hervé Mathoux / © Thierry Gromik/Canal+
Hervé Mathoux / © Thierry Gromik/Canal+

Propos recueillis par Justine HAGARD & Émilien DIAZ