Interdiction pour les plus vieux véhicules de circuler dans le Grand Paris

À partir du 1er juin, les plus anciens véhicules ne pourront plus circuler au sein du Grand Paris, sous peine d’amende. Une restriction qui ne fait pas l’unanimité au sein des automobilistes.

Embouteillages sur les Champs-Elysées. © AntonioMagri

La Zone à faibles émissions métropolitaines (ZEF), créée en 2019, se renforce : les restrictions s’appliquent dorénavant aux véhicules les plus anciens, avec des vignettes Crit’Air 4 et supérieures. À partir du 1er juin, ils ne pourront plus circuler au sein du Grand Paris. Une règle qui sera progressivement étendue aux véhicules classés Crit’Air 3 à partir de juillet 2022, et Crit’Air 2 en janvier 2024. Mais sur les réseaux sociaux, les critiques affluent.

Cette mesure ne fait pas l’unanimité, principalement car elle serait source d’inégalités. Alors que la crise sanitaire a durement touché les foyers, le Journal de l’automobile relève que le marché actuel connaît un regain de la vente d’occasion, plus économique. Les véhicules classés Crit’Air 4 et plus représentent 16% des véhicules sur le territoire national. Et l’âge moyen d’un véhicule français moyen est passé de 10,6 ans à 10,8 entre 2020 et 2021.

La ZEF est définie à l’intérieur de l’anneau de l’A86, zone de forte circulation journalière entre la grande et la petite couronne. Selon une enquête d’Île-de-France Mobilités et de l’Observatoire de la mobilité en Île-de-France, le nombre total de déplacements en voiture dans cette zone est de 14,8 millions par jour.

Une amende de 68 euros en cas d’infraction

De fait, l’interdiction concerne les voitures et deux-roues immatriculées avant le 31 décembre 2005 si moteur diesel, ou avant le 31 décembre 1996 si moteur essence. Ces véhicules seront interdits de circulation de 8 h à 20 h, hors jours fériés. Pour les bus et autocars, les restrictions s’appliquent tous les jours de l’année, aux mêmes horaires.

En cas d’infraction, le conducteur risque une amende de troisième classe, soit 68 euros. Mais plusieurs exceptions restent tolérées : l’interdiction de circuler ne concerne ni les personnes porteuses d’une carte « mobilité inclusion », ni les voitures de collection, ni les véhicules de secours ou d’approvisionnement de marchés. Les véhicules pour les déménagements, événements culturels ou tournages en sont aussi exemptés.

Charlotte De Frémont

Qu’est-ce qu’une vignette Crit’Air? Il s’agit d’un autocollant apposé sur le pare-brise du véhicule, et valable toute sa durée de vie. Il permet de le classer parmi les six catégories définies, du moins polluant (électrique) au plus polluant (niveau 5). Elle est délivrée selon les informations de la carte grise, et concerne tous les véhicules (voitures, deux-roues, poids lourds…). Les véhicules immatriculés avant 1997 n’entrent pas dans la classification.

Accidents d’avalanche : 39 décès cette saison, trois fois plus que l’an passé

L’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (Anena) a dévoilé lundi 31 mai 2021 son bilan des accidents par avalanche de la saison 2020-2021 en France. Le bilan est plus lourd que les années précédentes, avec 134 accidents recensés, et 39 décès.

Sur la saison 2020-2021, 134 accidents d’avalanche ont été recensés en France, et 39 décès sont à déplorer. © Illustration / Pixabay

La saison des sports d’hiver est terminée, l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (Anena) a dévoilé, lundi 31 mai, son bilan : 134 accidents ont fait plus de 270 victimes, dont 39 décès.

Ces chiffres sont nettement plus élevés que les années précédentes : sur la saison 2019-2020, l’association avait recensé 48 accidents, et douze décès. Depuis plus de cinquante ans, la moyenne était autour de vingt morts lors d’un accident d’avalanche.

Les pistes de ski ainsi que les remontées mécaniques étant fermées, nombre de français se sont essayés au ski de randonnée, mais les domaines skiables n’étaient pas forcément sécurisés. Le ski de randonnée a été responsable de 37 des 39 décès en montagne cette année, les deux autres étant liés à l’alpinisme.

Des conditions météo défavorables 

Si le Covid-19 et les restrictions sanitaires peuvent paraître indirectement liées à cette hausse du nombre de morts en montagne, ce n’est pas la seule explication. Le manteau neigeux était « instable », notamment en raison des conditions météorologiques : il a fait plus chaud qu’à l’accoutumée, même en haute montagne.

https://twitter.com/Prefet74/status/1395660788560433155?s=20

L’association a précisé dans un communiqué que la plupart des victimes étaient des « skieurs expérimentés », et nombre d’entre eux étaient « guides ou montagnards aguerris ».

Marine Ledoux

Euro Espoirs : les Bleuets déçoivent face aux Pays-Bas

L’équipe de France Espoirs de Sylvain Ripoll s’est inclinée lundi 31 mai, lors du quart de finale de l’Euro, à la dernière minute face aux Pays-Bas (2-1), après un match qu’ils ont largement dominé.

Ouverture du score par Uopamecano à la 23e minute lors des quarts de finale de l’Euro-Espoirs, entre la France et les Pays-Bas, lundi 31 mai 2021. © France TV Sports

Les Bleuets de Sylvain Ripoll n’ont pas passé les quarts de finale de l’Euro-Espoirs, battus 2-1 par les Pays-Bas, à Budapest (Bozsik Aréna, Hongrie), lundi 31 mai. Cette compétition ne réussit décidément pas aux Français : leur seul titre remonte à 1988 et la dernière finale à 2002.

Les Néerlandais ont marqué le dernier but dans le temps additionnel, celui de leur victoire, avec un contre à la 93e minute, alors que le match avait été largement dominé par les Français.

Cette équipe des Bleuets est considérée comme l’une des meilleures, Sylvain Ripoll et tous les supporters avaient l’espoir d’une victoire cette année. Les qualifications pour les phases finales le montraient aisément, malgré le match contre les Danois le 25 mars 2021, qui leur était resté en travers de la gorge.

Une déception pour les supporters

Devant plusieurs centaines de spectateurs à Budapest, Bleuets et Oranje ont d’abord offert un match équilibré. La balance a penché pour la France à la 23e minute avec le but de Dayot Upamecano, leur permettant de mieux contrôler la fin de cette première mi-temps.

Des Bleuets qui ont manqué de nombreuses occasions. Edouard a été introuvable. Et Ikoné n’a pas brillé : Bijlow, le gardien néerlandais, a claqué son tir de loin (23e), puis Schuurs et le poteau l’ont empêché de marquer le but du 2-1 (66e). À la 90e minute, Aouar a manqué le cadre de la tête. Comme un symbole de son absence dans le match.

C’est sur Twitter que se sont exprimées les désillusions des supporters des Bleuets. Des critiques principalement à l’encontre de l’entraîneur, Sylvain Ripoll, qui fait perdre cette jeunesse dorée du football français. Et centrées sur le grand absent de ce match Boubacar Kamara, qui n’avait pas été retenu dans les 23.

Les reproches ne sont pourtant pas dirigés que contre l’entraîneur actuel, tous semblent avoir leur part à jouer dans le chemin de croix perpétuel des Français dans cette compétition.

« On n’a probablement pas fait ce qu’il fallait pour aller plus loin. »

Des joueurs pas au niveau de cette Coupe d’Europe, dans un scénario cruel qui a puni les Bleuets. Les joueurs étaient peut-être trop sûrs de leurs forces dans les phases de qualification. Sylvain Ripoll l’a dit lui-même, lors de la conférence de presse après le match : « On n’a probablement pas fait ce qu’il fallait pour aller plus loin. »

« C’est forcément une énorme déception. Le football est parfois paradoxal. Nous n’avons pas réalisé une bonne première période, où on a manqué de maîtrise, et nous étions malgré tout devant au score. Au contraire, je trouve que notre deuxième période a été très consistante, a-t-il expliqué. On a corrigé les choses, on a fait reculer cette équipe des Pays-Bas, on s’est créé trois, quatre énormes occasions de but, et paradoxalement, on prend deux buts sur cette période alors que le rapport de force était clairement en notre faveur. »

Clemence Diligent

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Covid-19 : « Le début d’une troisième vague » au Royaume-Uni ?

Le variant indien progresse « de façon exponentielle » sur le territoire britannique, a indiqué le microbiologiste renommé Ravindra Gupta dans une interview pour la BBC. Une troisième vague épidémique pourrait frapper le Royaume-Uni.

Le variant indien, plus contagieux et potentiellement plus résistant aux vaccins, est devenu majoritaire au Royaume-Uni depuis le 9 mai. © Pixabay/Geralt Altmann

Alors que le gouvernement britannique prévoit de lever toutes les restrictions sanitaires à partir du 21 juin, Ravindra Gupta, microbiologiste à l’Institut d’immunologie de Cambridge, prévient : le pays connaîtrait en ce moment le « début d’une troisième vague » de l’épidémie de Covid-19, en raison de la propagation du variant indien.

« Bien sûr que le nombre de cas est relativement faible pour le moment [27 cas pour 100 000 habitants sur les sept derniers jours au 30 mai, NDLR], toutes les vagues commencent par gronder dans l’ombre avant de devenir explosives. Les éléments que nous avons ici sont les signes avant-coureurs d’une nouvelle vague », a estimé le spécialiste invité sur la Radio 4 de la BBC. Il fait état d’une « croissance exponentielle » du variant, qui n’était quasiment pas détecté à la fin mars.

Depuis le 9 mai, le variant indien, renommé depuis aujourd’hui « Delta » en raison d’un changement de la nomenclature de l’Organisation mondiale de la santé, est majoritaire dans les nouvelles contaminations au Royaume-Uni. Le variant dit « britannique », renommé quant à lui « Alpha », est désormais minoritaire et en baisse constante dans la population.

Une levée des restrictions prévue pour le 21 juin

Alors que le Royaume-Uni suit son plan de déconfinement depuis début mars, le professeur Gupta plaide pour un report de la levée totale des restrictions sanitaires, prévue pour le 21 juin, qui implique notamment la réouverture des discothèques.

Pour le professeur d’épidémiologie d’Harvard William Hanage, interrogé par le Guardian et qui rejoint la position du professeur Gupta, « une réouverture complète en juin n’est pas compatible avec un contrôle du virus ».

Les représentant du patronat sont déjà fermement opposés à tout report de la date du 21 juin. Leurs représentants considèrent qu’un telle décision serait « dévastatrice », en particulier pour les commerces, déjà très fragilisés.

Le variant Delta est plus contagieux que l’Alpha et pourrait être plus résistant aux vaccins, car il comporte trois mutations le rendant particulièrement résistant aux anticorps. Le 16 mai, le Royaume-uni dépassait le seuil des 20 millions de personnes totalement vaccinées, soit près de 40% de la population. Plus de 39 millions de Britanniques ont reçu au moins une dose de vaccin au 31 mai.

Glenn Gillet