L’exécutif dévoile les premiers points de la réforme des retraites

Le gouvernement a présenté ce mercredi 10 octobre les grandes lignes de la prochaine réforme des retraite. Elle reprend les promesses de campagne d’Emmanuel Macron.

 

Un système universel et à points, sans toucher à la pénibilité ou à l’âge de départ à la retraite. Ce sont les principales propositions pour la future réforme des retraites, que le Haut commissaire  Jean-Paul Delevoye a présenté ce mercredi 10 octobre aux syndicats, après des mois de concertations.

  • Un régime universel

Fini les 42 régimes de retraite différents. Aujourd’hui, les règles de calcul des cotisations et des pensions varient d’un régime à l’autre. Demain, ces règles de base seront les mêmes pour tous, salariés du privé comme fonctionnaires par exemple. « Un euro cotisé vaudra les mêmes droits pour tous les Français », résume le Haut commissaire à la réforme des retraites.

Une première nuance : la pénibilité sera prise en compte dans ce calcul. Quant aux travailleurs indépendants, ils « bénéficieront d’un régime de cotisations adapté afin de ne pas bouleverser les équilibres économiques de leur activité », a précisé Jean-Paul Delevoye lors de la rencontre de ce matin. Le régime ne sera donc pas si « universel ».

 

  • Un euro cotisé donne les mêmes droits

Hormi ces deux exceptions, le futur calcul ne prendra plus en compte le statut du travailleur, mais aussi le moment où la cotisation a été versée. Aujourd’hui, le montant de la retraite se base sur les 25 meilleures années du travailleur. A l’avenir, il sera calculé sur l’ensemble de la carrière.

  • Système de points

Une autre promesse de campagne d’Emmanuel Macron : les cotisations seront converties en points, « enregistrés sur un compte unique ». Le but : encourager la prise de risque des travailleurs indépendants ou de ceux qui voudraient changer de carrière. Le gouvernement espère aussi rendre le calcul plus clair pour le travailleur, notamment lorsqu’il a connu des arrêts comme le chômage, la maladie ou la maternité.

Changement aussi pour les mères : le système par points accordera une bonification « pour chaque enfant, dès le premier enfant » et non plus à partir du troisième.

  • Age légal de départ

C’était, pour les syndicats, la ligne rouge à ne pas franchir : l’âge légal de départ à la retraite. Jean-Paul Delevoye a assuré qu’il « restera fixé à 62 ans ». Mais le Haut commissaire n’a pas encore décidé s’il y aura un « âge pivot » pour inciter les travailleurs à partir plus tard, sur le modèle des retraites complémentaires des salariés du privé qui subissent une décote s’ils partent avant 63 ans.

Ce point a suscité des réactions chez les syndicats. Le patron de la CGT, Philippe Martinez, a confié à l’AFP : « On va vous dire « vous pouvez partir à 62 ans » mais si vous n’avez pas les moyens de vivre, vous allez continuer à travailler pour avoir plus de points. La finalité, c’est que vous allez partir à 65, 67 ans ».

  • Planchers et plafonds

La réforme préservera aussi une pension plancher pour les bas salaires. Côté plafond, la cotisation est fixée à 10 000 euros de revenus mensuels.

Une deuxième phase de concertations va suivre : le gouvernement et les syndicats débattront sur la durée de cotisation, les carrières longues, ou la transition vers le nouveau régime. La loi sera discutée au Parlement courant 2019, pour une mise en application en 2025.

 

Le pape compare l’avortement au recours à un « tueur à gages »

Le Pape François lors de son discours devant la place Saint-Pierre, à Rome, mercredi 10 Octobre (Vidéo HuffingtonPost)

Le pape François a comparé, ce mercredi, l’interruption volontaire de grossesse au recours à « un tueur à gages », dans son homélie prononcée lors de sa traditionnelle audience sur la place Saint-Pierre.

« Interrompre une grossesse c’est comme éliminer quelqu’un. Est-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? », a demandé le pape François aux fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, à Rome. « Est-il juste d’avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème ? », a-t-il ajouté, en s’écartant de son texte prévu.

Lors de sont homélie consacrée au commandement biblique « ne pas tuer », il poursuit: « Se débarrasser d’un être humain, c’est comme avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème »

Le pape condamne en bloc guerres, exploitation de l’homme, exclusion et avortement

Le pape a fustigé « la dépréciation de la vie humaine », en raison des guerres, de l’exploitation de l’homme et de l’exclusion. A cette liste, il a ensuite ajouté l’avortement « au nom de la sauvegarde d’autres droits ». « Mais comment un acte qui supprime la vie innocente peut-il être thérapeutique, civil ou tout simplement humain ? », a encore demandé le souverain pontife.

Evoquant les enfants à naître avec un handicap, il a critiqué les conseils donnés aux parents d’interrompre la grossesse. « Un enfant malade est comme chaque nécessiteux de la terre, comme une personne âgée qui a besoin d’assistance, comme tant de pauvres qui ont du mal à joindre les deux bouts », a-t-il jugé, en estimant qu’il s’agissait aussi d’un « don de Dieu capable de te sortir de l’égocentrisme ».

Le pape s’était déjà positionné sur l’avortement

En juin dernier, le souverain pontife avait déjà comparé l’avortement pratiqué en cas de handicap du foetus à un eugénisme « en gants blancs » comme celui pratiqué par les « nazis ».

« Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour veiller à la pureté de la race. Aujourd’hui nous faisons la même chose en gants blancs », avait déclaré le pontife argentin avant d’ajouter: « Pourquoi ne voit-on plus de nains dans les rues ? Parce que le protocole de nombreux médecins dit: il va naître avec une anomalie, on s’en débarrasse »

Pas de remaniement avant vendredi soir

Emmanuel Macron pendant le Conseil des ministres du 5 septembre 2018 à l'Elysée, à Paris. (Ludovic MARIN / AFP)
Emmanuel Macron pendant le Conseil des ministres du 5 septembre 2018 à l’Elysée, à Paris.
(Ludovic MARIN / AFP)

La composition du nouveau gouvernement se fait attendre depuis une semaine. Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, l’avait annoncé pour ce mardi. Elle n’aura finalement pas lieu avant le retour du président d’Erevan, vendredi, confirme-t-on à l’Elysée.

 

Il n’y aura pas de remaniement avant le retour d’Emmanuel Macron d’Arménie vendredi soir, a annoncé l’Elysée mercredi 10 octobre. Edouard Philippe va continuer à assurer l’intérim au ministère de l’Intérieur d’ici-là, une semaine après la démission de Gérard Collomb. Emmanuel Macron « souhaite prendre tout le temps nécessaire, dans le calme, le professionnalisme et le respect des personnes, à la composition d’une équipe cohérente et de qualité au service des Français », indique la présidence.

L’ensemble du monde politique s’attendait pourtant à ce que le président de la République et le Premier ministre Édouard Philippe annoncent leurs choix avant ce mercredi. Ce mardi, Nicole Belloubet, ministre de la Justice, avait annoncé sur RTL qu’elle attendait le remaniement « dans la journée ». Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait, la semaine passée, indiqué que le remplacement de Gérard Collomb serait une question de jours.

Une incertitude qui agace l’opposition 

Emmanuel Macron a qualifié cette séquence de « péripétie ».  Mais depuis la démission de Gérard Collomb, l’incertitude règne tant sur l’ampleur du remaniement que sur son impact sur la politique du quinquennat.

« Il faut croire » qu’Emmanuel Macron ne procèdera pas à un remaniement de vaste ampleur, a déclaré mercredi matin le président de l’Assemblée Richard Ferrand, proche du chef de l’État et qui plaidait jusqu’ici pour un vaste changement avec une déclaration de politique générale du Premier ministre devant l’Assemblée. Depuis, l’Elysée a confirmé à l’AFP que le remaniement concernerait plusieurs ministères, avec des entrants et des sortants.

Dans l’opposition, on en profite pour dénoncer les méthodes d’Emmanuel Macron. Le numéro 3 des Républicains, Guillaume Peltier, a regretté ce mercredi sur franceinfo un remaniement qui tourne à la « mascarade » et qui témoigne d’une « immense fébrilité au sommet de l’État ». « Au fond, ce feuilleton tente de nous détourner de l’essentiel, parce que chacun sait que les Français sont moins intéressés par le casting que par le scénario. Et ce scénario, c’est que ce remaniement, quelle que soit son ampleur, n’effacera en rien dix-huit mois de reniements et de manquements », a assuré Guillaume Peltier.

L’ouragan Michael touchera la Floride dans la journée

L’ouragan qualifié de « potentiellement meurtrier » par le Centre national des ouragans américain se dirige actuellement vers la Floride. Près de 2500 soldats de la garde nationale sont mobilisés pour venir en aide aux habitants qui n’ont pas évacué la zone.
Des Floridiens regardent l'ouragan approcher de la côte à Panama City Beach, le 9 octobre 2018. Crédit photo : Brendan Smialowski / AFP
Des Floridiens regardent l’ouragan approcher de la côte à Panama City Beach, le 9 octobre 2018. Crédit photo : Brendan Smialowski / AFP

« Si vous vous trouvez dans une zone d’évacuation, je vous empresse de partir MAINTENANT. Ne risquez pas votre vie ou celles de vos proches – partez maintenant. » C’est l’appel lancé sur Twitter cette nuit par le gouverneur de Floride, Rick Scott, à l’approche de l’ouragan Michael.

Elevé ce matin à la catégorie 4 sur une échelle de 5, l’ouragan devrait toucher les côtes de la Floride dans la journée. Des rafales de 210 km/h sont attendues, ainsi qu’une montée du niveau de la mer de quatre mètres à certains endroits. Soit « la plus puissante [tempête] en plus de cent ans », avertissent les services d’urgence de l’Etat sur Twitter.

Le Centre national des ouragans (NHC) a alerté sur son caractère « potentiellement meurtrier ». « L’ouragan Michael est un événement sans précédent, il ne peut être comparé à aucun de ceux que nous avons connus », considèrent les services météorologiques floridiens.

Un ordre d’évacuation a été lancé et 2500 soldats de la garde nationale sont mobilisés. « N’oubliez pas qu’on peut reconstruire votre maison, mais pas vous ramener à la vie », a insisté Rick Scott sur twitter, en anglais et en espagnol.

Depuis lundi, les files s’allongent devant les stations essence quand d’autres se munissent de sacs de sable pour protéger leurs habitations. Les autorités craignent des coupures d’électricité dues à la chute d’arbres sur les lignes.

L’ouragan pourrait ensuite se diriger vers la Georgie et la Caroline du Nord et du Sud. Il y a un mois, un autre ouragan avait déjà frappé ces deux derniers Etats. Il avait entraîné la mort d’une quarantaine de personnes et coûté plusieurs milliards de dollars en dégâts matériels.