Au coeur d’un café 100% vegan

Les restaurants entièrement vegan deviennent de plus en plus nombreux à Paris, à l’image de Cuppa.
Cuppa
Sarah et Denis s’affairent derrière le comptoir pour préparer les pudding de chia tant appréciés par leur clientèle. Zina Desmazes

C’est jour de fête chez Cuppa. Sarah Umer et Denis Léonard fêtent le premier mois de leur coffee shop 100% vegan. Depuis le 25 avril dernier le couple propose une sélection de cafés, accompagnés de gourmandises sucrées et salées. Denis a travaillé derrière le bar de nombreux restaurants, notamment à Londres, et Sarah est la fondatrice de la marque vegan de lait végétal parisien : Pampille.

Quand on se balade rue de l’Université nos yeux sont attirés par la décoration minimaliste de ce lieu. On entend Denis, barista professionnel, qui prépare les cafés: latte, noisette ou glacé. Les laits utilisés sont exclusivement végétaux et faits maison. « Nous avons fait le choix de fabriquer nous-même nos laits et de ne pas les acheter en briques. Pour le lait d’amande par exemple nous pressons à froid des amandes bio d’Italie tous les matins » .

Côté cuisine, ils ont fait appel à Anaïs Da Silva (@anadasilv), une influenceuse spécialisée dans la nourriture vegan. Elle a mis au point toutes les recettes proposées comme les cookies vanille/fève de tonka, vendus quatre euros, ou le houmous de betterave. Pour Denis ce n’est pas dur de cuisiner, « il faut apprendre les techniques et surtout comprendre les associations de produits pour arriver à des consistances agréables ». Par exemple, le mélange compote de pomme, bicarbonate et vinaigre de cidre permet de donner le moelleux du banana bread, le plus anglo-saxon des cakes.

Le vegan, un pari exigeant

Alors que les propositions vegans débarquent dans les cartes des restaurants parisiens, Sarah ne veut pas parler de mode: « le véganisme n’est pas une tendance pour ceux qui l’abordent vraiment. Sans jamais aller dans les excès et en étant informé, être vegan peut améliorer sa santé ». Atteinte d’un cancer du col de l’utérus, Sarah a progressivement arrêté de manger des produits laitiers puis du gluten et a testé le véganisme. « Il faut écouter son corps et surtout faire attention à ne pas être en carence », précise-t-elle.

Tenir un restaurant 100% vegan avec des produits de qualité est très contraignant. « Tous nos produits sont certifiés bio, cela demande une exigence au quotidien et une logistique incroyable », nuance Sarah. Certains ingrédients ne sont pas faciles à trouver, il faut ensuite les goûter. Pour cela le couple privilégie les petits producteurs et les circuits courts. Implanté dans le VIIe arrondissement, Cuppa semble attirer les curieux du quartier, nombreux à s’arrêter prendre un café.

Cuppa Café, 86 rue de l’Université, Paris VIIe.

Zina Desmazes

Continuer la lecture de « Au coeur d’un café 100% vegan »

Petit dico des réseaux sociaux

1527837078hashtag, nom masculin : Mot-clé précédé du signe dièse (#), permettant de retrouver tous les messages d’un microblog qui le contiennent. Aujourd’hui, ces mots-clés permettent aux communautés de se retrouver et de communiquer entre elles sur les réseaux sociaux. Pro-anorexie, sportifs ou féministes luttant contre les diktats de beauté, à chacun son hashtag. Petit guide des plus utilisés sur Instagram.



Capture d’écran 2018-05-27 à 16.08.56

Surnom personnifié de « anorexie ». Sur Internet, les communautés pro-ana, prônant l’anorexie,  relayent des images d’extrême maigreur et des conseils pour s’affamer. Des réseaux sociaux ont interdit l’emploi de ce hashtag mais les groupes persistent.


Capture d’écran 2018-05-27 à 15.36.36Capture d’écran 2018-05-27 à 15.36.48

 

 

 

Diminutifs de “fitness girl” et “fitness boy”. Sportifs au corps athlétique postant des photos de leur performance et des conseils pour motiver leurs abonnés grâce à des mantras « fitspiration » (contraction de « fitness » et « inspiration »).


Capture d’écran 2018-05-27 à 15.38.45

Boisson ultra protéinée obtenue après dilution de compléments alimentaires en poudre. Se prend en complément, pour prendre de la masse musculaire, ou en substitution de repas, pour perdre du poids.


Capture d’écran 2018-05-27 à 15.37.57

Mouvement luttant contre les injonctions à la minceur. Lancé aux Etats-Unis en 1996, il explose sur le web en 2017. Contrairement au #fatpositive qui critique la minceur, toutes les morphologies, genres et ethnies sont célébrés dans leur diversité.

Continuer la lecture de « Petit dico des réseaux sociaux »

Prêt-à-porter ou sur-mesure : à chacun son enterrement

Urnes en verre ou en métal, cercueils en pin ou en acajou, l’offre disponible pour les obsèques, déjà vaste, ne cesse d’évoluer. Et si une option n’existe pas encore, il est toujours possible de la faire commander.

DSCF2925
Taille, couleur, épaisseur… Des croix aux plaques gravées, les funérailles deviennent de plus en plus personnalisables pour les proches des défunts. Crédits photo : Samuel Kahn

Modèle, prix, taille, couleur, désormais, même les funérailles sont personnalisables à souhait. Toutes les gammes de prix sont disponibles, de 700 € pour un cercueil en bois de base à 25 000 € pour un modèle en acajou serti d’or. Du type de bois utilisé à la présence ou non de capiton dans le cercueil en passant par la finition des poignées, « les proches doivent avoir le maître mot dans la décision finale de ce à quoi devra ressembler le cercueil. Ils nous font part de leurs désirs, et on s’en rapproche au maximum » explique un employé des pompes funèbres OGF.

Pour les bourses plus serrées, les cercueils en carton sont plus abordables, avec des modèles allant généralement de 100 à 800 €. “Le carton est plus facilement personnalisable, affirme Brigitte Sabatier, responsable du site abCrémation. On peut choisir un motif tigré, fleuri, romantique…C’est une façon de montrer l’individualité du défunt.

Les urnes restent cependant le choix le plus économique, avec un prix plancher avoisinant généralement les 50 € – auquel il faut cependant ajouter le prix de la crémation : entre 650 € et 2000 € en fonction des funérariums -. 

Enfin, pour agrémenter la tombe du défunt, les motifs à apposer aux plaques marbrées et les formes de sépulture personnalisables à souhait ne manquent pas.

L’offre est donc pléthorique et en expansion constante. D’autant plus que le monde funéraire n’est pas à l’abris des effets de mode. Les images  de Johnny Hallyday dans son cercueil en bois clair, plus tôt dans l’année, en ont inspiré plus d’un : “On a eu un afflux de demandes de cercueils blancs après son décès” raconte ainsi Jean-Michel Saint-Julien, chef d’agence de pompes funèbres.

Axelle Bouschon & Samuel Kahn