« Nous voterons Macron », la tribune de Christiane Taubira

L’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira a appelé à voter pour Emmanuel Macron en fin de matinée, dans une tribune publiée par Le Monde. Elle avait déjà apporté son soutien au candidat, dimanche 30 avril au soir, sur Twitter.

Cent-quarante signes ne suffisaient pas à Christiane Taubira pour justifier son vote. Dans sa tribune, elle rappelle ses désaccords idéologiques avec le candidat d’En Marche!. Elle dénonce avec virulence le comportement des membres du Front national avant d’expliquer son choix.

« Nous en appelons à ce que nous nous devons et ce que nous devons aux autres. (…) Ne pas renforcer les dérives d’autocrates, leur indigence politique, leur absence d’éthique, leurs huées fanatiques, leurs incapacités économiques. »  a-t-elle déclaré. Sans s’intégrer à un front républicain, l’ancienne ministre appelle les électeurs de gauche à voter pour ce en quoi ils croient en contrant Marine Le Pen. « Ce sera le meilleur rempart pour la République « , a-t-elle conclu.

Louise Boutard

La fédération européenne d’athlétisme veut remettre tous les records à zéro

C’est une mesure drastique que veut mettre en place la Fédération européenne d’athlétisme (EAA) : remettre à zéro tous les records d’Europe. En effet, nombre de ces exploits sportifs ont été réalisés durant une époque marquée par le dopage et une telle décision permettrait de lever le doute sur ces records.

La proposition a été adoptée ce week-end lors d’une réunion du conseil de l’EAA et émane d’une commission créée en janvier dernier. Tous les records réalisés avant une date qui reste à définir seraient inscrits dans une catégorie « anciens records d’Europe ». La proposition sera maintenant soumise à la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) et étudiée lors de la réunion du Conseil en août, a ajouté M. Hansen le président de l’EAA.

Aix-en-Provence : ouverture d’un procès sur fond de trafic de drogue, vengeance et homicide

Le procès de Mohamed Belhacène, accusé du meurtre de son ami Yann Fuentes commis en 2014 à Septèmes-les-Vallons, s’est ouvert ce mardi devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône. L’accusé nie toute implication dans l’homicide.

« Ma position ce sera toujours la même : c’était un très bon ami à moi », a-t-il déclaré devant la cour. L’accusé est resté impassible lors du rappel des faits qui lui sont reprochés, niant toute responsabilité.

Le 1er mai 2014, le cadavre de Yann Fuentes était retrouvé dans une voiture, deux balles de petit calibre dans la tête. Un meurtre commis, selon l’accusation, sur fond de trafic de drogues et de vengeance personnelle. La veille de la découverte du corps, Yann Fuentes et Mohamed Balhacène auraient passé la nuit à discuter au pied d’une cité dans une voiture, dans laquelle a été retrouvé le cadavre de Yann.

Les deux hommes étaient amis mais partageaient un antécédent conflictuel, selon des témoignages recueillis par les enquêteurs. En 2009, Mohamed Belhacène avait été sérieusement « mis à l’amende » et séquestré, après la disparition de 10 kg de résine de cannabis, dont Yann et son oncle l’avaient accusé auprès du réseau pour lequel ils travaillaient.

La cour d’assises devra déterminer si Yann Fuentes a été tué à cause de cette ancienne affaire, ou dans le but d’éliminer un concurrent dans une guerre que se livrent les réseaux de trafic de drogues.

 

Ambre Lepoivre

L’accord de Guyane du 21 avril 2017 publié au journal officiel

L’accord qui a mis fin, le 21 avril, au conflit social qui a paralysé la Guyane pendant plus d’un mois, a paru ce mardi dans le Journal officiel. Cette publication était prévue dans l’accord, signé par le collectif « Pou Lagwiyann dékolé » (Pour que la Guyane décolle), les élus du territoire et le préfet.

Les signataires de  cet « Accord de Guyane du 21 avril 2017 – Protocole Pou Lagwiyann dékolé », prennent acte du plan d’urgence pour des mesures s’élevant à 1.08 milliards d’euros proposé par l’État ce mardi. Parmi elles, des mesures pour la sécurité, la justice, la santé ou encore l’éducation.

De son côté, l’État a aussi pris “acte de la demande de mesures complémentaires » faite par les élus et le collectif “Pou Lagwiyann dékolé”, s’élevant à 2.01 milliards d’euros, et s’engage à ce qu’elles « fassent sans délai l’objet d’un examen prioritaire ».

Il s’engage également à céder gratuitement 250.000 hectares de foncier à la collectivité territoriale de Guyane et aux communes, et acte que « la question du foncier de l’État et de sa rétrocession totale sera à l’ordre du jour des états généraux du projet Guyane 2017 ».
Enfin, l’accord a signifié que « les réponses apportées par l’État n’ont jamais été à la hauteur des difficultés singulières et réelles que la Guyane connaît, qui ne sont pas celles des autres outre-mer et encore moins celles des autres collectivités françaises ».

 

Gautier VIROL