Migrants : « Il faut élargir la mobilisation citoyenne »

Aurélie est coordinatrice d’Utopia 56, une des deux associations qui gèrent le centre d’accueil pour migrants de la Porte de la Chapelle (XVIIIème). 

 

Comment les migrants prennent-ils connaissance de l’existence du centre ?

C’est majoritairement les passeurs qui les informent de l’existence du centre : ils sont présents autour des lieux de rassemblement (Stalingrad, Pajol, Gare du nord, Gare de l’Est), étant eux-mêmes réfugiés. Ils leur font miroiter beaucoup de choses, et tirent énormément partie de la communication sur la bulle {le surnom du centre, NDLR}.

Selon-vous, les mesures d’accueil sont-elles à la hauteur dans la capitale ?

Plus on accueille de migrants, plus on risque d’en voir arriver. Il faut un accueil uniformisé pour toute l’Europe, sinon les pays de bonne volonté seront en constante saturation. Il ne pourra pas y avoir d’accueil correct tant que chaque pays ne fera pas sa part. Voilà pourquoi ouvrir plus de centres à Paris n’est pas une solution aujourd’hui.

Que préconisez-vous pour l’avenir ?

Il faut qu’on élargisse au maximum la mobilisation citoyenne. L’État ne veut et ne peut pas tout faire. Le centre c’est un projet intéressant mais notre association croit davantage dans un accueil un peu plus humain. Les réfugiés pourraient par exemple être accueillis par des familles, pour mieux s’intégrer.

Propos recueillis par Antoine Colombani

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