Nouvelle arrestation de migrants en mer

Des garde-côtes libyens en patrouille ont intercepté environ 550 migrants en mer, alors qu’ils essayaient de rejoindre l’Europe. Ils voyageaient dans quatre grands canots pneumatiques. Parmi eux, 30 femmes, dont huit enceintes, et trois enfants. Tous seront envoyés vers des centres d’hébergement.

Cette arrestation survient deux jours après celle de 850 autres migrants dimanche. La météo plus clémente fait craindre aux autorités un nouvel afflux de clandestins. De l’autre côté de la Méditerranée, les garde-côtes italiens ont annoncé avoir secouru lundi environ 2 000 migrants lors d’une quinzaine d’opérations de sauvetage au large de la Libye.

 

R. D. (avec AFP)

 

LIVE / Roland-Garros J3

Bonjour bienvenue sur le live du CelsaLab pour cette troisième journée du tournoi de Roland-Garros!

Capture d’écran 2016-05-24 à 13.56.07

Hier, le programme était chargé sur les courts de la Porte d’Auteuil. Soixante matchs prévus, en plus des six rencontres reportées ou interrompues de la première journée. La pluie martelait encore la terre battue hier matin, et les premières rencontres n’ont pu commencer qu’à 13h30 (12 matchs annulés).

Du côté des Français, (et c’est assez rare pour être souligné), c’est un sans-faute! 7 joueur tricolores/7 ont passé le cap du 1er tour, alors que Lucas Pouille et Julien Benneteau doivent reprendre leur duel interrompu hier soir! Le jeune Nordiste de 22 ans mène deux sets à un (6/3 ; 4/6 ; 6/4)

Le tenant du titre suisse Stan Wawrinka s’est fait peur. Il s’est extirpé difficilement du piège tendu par le Tchèque Lukas Rosol en cinq sets (4/6 ; 6/1 ; 3/6 ; 6/3 ; 6/4, en 3h11)

Un autre Tchèque a causé du souci à une tête de série hier : Radek Stepanek menait son duel face à l’Ecossais Andy Murray (6/3 ; 6/3 ; 0/6 ; 2/4), interrompu hier soir après 2h15 de jeu. La rencontre reprendra cet après-midi sur le court Philippe Chatrier.

Le programme du jour est, lui aussi, chargé. Pas moins de 18 Français s’échineront à rallier le deuxième tour, pour tenter de faire aussi bien que leurs compatriotes, hier. En début de programmation, Kristina Mladenovic et Alizé Cornet, deux des meilleures chances françaises côté féminin, entrent en piste. La première devra se méfier de l’Italienne Francesca Schiavone, vainqueur du tournoi en 2010 et finaliste en 2011, tandis que la seconde affrontera la Belge Kirsten Flipkens. Puis, à partir du début d’après-midi, les Tricolores commenceront à coloniser les courts : Jo-Wilifried Tsonga (n°6) en tête d’affiche (contre l’Allemand Struff), mais aussi Mahut, Mathieu, Razzano, Parmentier, ou les espoirs Herbert, Halys et Dodin.

Du côté des favoris, on suivra avec attention les premiers pas de Novak Djokovic (n°1) et Rafael Nadal (n°3), qui ne devraient pas connaître de grosses difficultés contre leurs infortunés adversaires (respectivement le Taïwanais Yen-Hsun Lu et l’Australien Sam Groth), alors qu’Andy Murray démarrera cette journée à un set de l’éliminiation (1-2 contre Radek Stepanek). L’entrée en lice de la n°1 mondiale Serena Williams sera également scrutée, elle qui connaît quelques couacs depuis le dernier US Open. Si vous voulez aussi jeter un oeil sur les autres cadors, Angélique Kerber (n°3), Victoria Azarenka (n°5), Tomas Berdych (n°7) ou David Ferrer (n°11) sont là pour le plaisir des yeux.

Vous trouverez le programme du jour complet sous ce live. Bons matchs à tous!

Live Blog Jour 3 Roland Garros
 

Court Philippe-Chatrier (à partir de 11h00) :
Angelique Kerber (ALL/n°3) – Kiki Bertens (HOL) : 1-0
Radek Stepanek (RTC) – Andy Murray (GBR/n°2 Interrompu 6-3, 6-3, 0-6, 2-4
Novak Djokovic (SER/n°1) – Yen-Hsun Lu (TAI) : 1-0
Jan-Lennard Struff (ALL/Q) – Jo-Wilfried Tsonga (FRA/n°6) : 0-2
Serena Williams (USA/n°1) – Magdalena Rybarikova (SVQ) : 1-0

Court Suzanne-Lenglen (à partir de 11h00) :
Francesca Schiavone (ITA) – Kristina Mladenovic (FRA/n°26) : 1-1
Rafael Nadal (ESP/n°4) – Sam Groth (AUS) : 0-0
Océane Dodin (FRA/WC) – Ana Ivanovic (SER/n°14) : 0-0
David Ferrer (ESP/n°11) – Evgeny Donskoy (RUS) : 0-0

Court 1 (à partir de 11h00) :
Vasek Pospisil (CAN) – Tomas Berdych (RTC/n°7) : 2-0
Lucas Pouille (FRA:n°29) – Julien Benneteau (FRA) Interrompu 6-3, 4-6, 6-4
Venus Williams (USA/n°9) – Anett Kontaveit (EST) : 1-0
Karin Knapp (ITA) – Victoria Azarenka (BLR/n°5) : 1-0
David Goffin (BEL/n°12) – Grégoire Barrère (FRA/WC) : 0-0

Court 2 (à partir de 11h00) :
Alizé Cornet (FRA) – Kirsten Flipkens (BEL) : 4-2
Inigo Cervantes (ESP) – Dominic Thiem (AUT/n°13) : 0-0
Nicolas Mahut (FRA) – Ricardas Berankis (LIT) : 3-2
Andrea Petkovic (ALL/n°28) – Laura Robson (GBR) : 0-0

Court 3 (à partir de 11h00) :
Bernard Tomic (AUS/n°20) – Brian Baker (USA) : 1-0
John Isner (USA/n°15) – John Millman (AUS) Interrompu 6-7(4), 7-6(12)
Ipek Soylu (TUR/Q) – Virginie Razzano (FRA/WC) : 0-0
Paul-Henri Mathieu (FRA) – Santiago Giraldo (COL) : 0-1
Monica Niculescu (ROU/n°31) – Pauline Parmentier (FRA) : 3-2

Court 4 (à partir de 11h00) :
Tatjana Maria (ALL) – Jelena Jankovic (SER/n°23) : 0-1
Pablo Cuevas (URU/n°25) – Tobias Kamke (ALL/Q) : 0-0
Marcel Granollers (ESP) – Fabio Fognini (ITA/n°32) : 3-3
Elina Svitolina (UKR/n°18) – Sorana Cirstea (ROU/Q) : 0-0

Court 5 (à partir de 11h00) :
Samantha Crawford (USA) – Timea Babos (HON) : 0-0
Silvia Soler-Espinosa (ESP) – Timea Bacsinszky (SUI/n°8) : 0-2
Joao Sousa (POR/n°26) – Damir Dzumhur (BOS) : 0-0
Paolo Lorenzi (ITA) – Carlos Berlocq (ARG/Q) : 0-0

Court 6 (à partir de 11h00) :
Carla Suarez Navarro (ESP/n°12) – Katerina Siniakova (RTC/Q) : 0-0
Hyeon Chung (CDS) – Quentin Halys (FRA/WC) : 0-0
Donna Vekic (CRO) – Madison Keys (USA/n°15) : 0-0
Kevin Anderson (AFS/n°18) – Stéphane Robert (FRA/WC) : 2-0

Court 8 (à partir de 11h00) :
Saisai Zheng (CHN) – Dominika Cibulkova (SVQ/n°22) : 0-0
Thomas Fabbiano (ITA/LL) – Feliciano Lopez (ESP/n°21) : 0-0
Dmitry Tursunov (RUS) – Roberto Bautista Agut (ESP/n°14) : 2-0
Monica Puig (PRI) – Olga Govortsova (BLR) : 0-0

Court 10 (à partir de 11h00) :
Borna Coric (CRO) – Taylor Fritz (USA) : 0-0
Louisa Chirico (USA/Q) – Lauren Davis (USA) : 0-0
Rajeev Ram (USA) – Jiri Vesely (RTC) : 0-0
Yulia Putintseva (KAZ) – Aleksandra Wozniak (CAN) : 0-0

Court 13 (à partir de 11h00) :
Victor Estrella Burgos (DOM) – Illya marsenko (UKR) : 0-0
Thiemo De Bakker (HOL) – Guillermo Garcia-Lopez (ESP) : 1-1
Kurumi Nara (JAP) – Denisa Allertova (RTC) : 0-0
Irina Falconi (USA) – Mona Barthel (ALL) : 0-0

Court 14 (à partir de 11h00) :
Gerald Melzer (AUT/Q) – Aljaz Bedene (GBR) : 0-0
Alizé Lim (FRA/WC) – Camila Giorgi (ITA) : 0-0
Nicolas Almagro (ESP) – Philipp Kohlschreiber (ALL/n°24) : 5-3
Johanna Konta (GBR/n°20) – Julia Goerges (ALL) : 0-0

Court 15 (à partir de 11h00) :
Malek Jaziri (TUN) – Florian Mayer (ALL) : 1-0
Ekaterina Makarova (RUS/n°27) – Varvara Lepchenko (USA) Interrompu 5-7, 6-4, 4-1
Anna-Lena Friedsam (ALL) – Daria Kasatkina (RUS/n°29) : 0-1
Anastasija Sevastova (LET) – Sachia Vickery (USA/Q) : 0-0
Denis Istomin (OUZ) – Juan Monaco (ARG) : 1-0

Court 16 (à partir de 11h00) :
Laura Siegemund (ALL) – Eugénie Bouchard (CAN) : 0-0
Marsel Ilhan (TUR) – Steve Darcis (BEL) : 0-0
Gilles Muller (LUX/Q) – Marcos Baghdatis (CHY/Q) : 0-2
Taylor Townsend (USA/WC) – Amandine Hesse (FRA/WC) : 0-0

Court 17 (à partir de 11h00) :
Qiang Wang (CHN) – Tessah Andrianjafitrimo (FRA/WC) : 0-0
Samantha Stosur (AUS/n°21) – Misaki Doi (JPN) Interrompu 6-2, 1-3
Facundo Bagnis (ARG) – Kenny De Schepper (FRA/Q) : 0-0
Daria Gavrilova (AUS) – Mariana Duque-Marino (COL) : 0-0
Alexander Zverev (ALL) – Pierre-Hugues Herbert (FRA) : 0-0

Court 18 (à partir de 11h00) :
Arina Rodionova (AUS/WC) – Ana Konjuh (CRO) : 0-0
Pablo Carreno Busta (ESP) – Federico Delbonis (ARG/n°31) : 0-3
Andreas Seppi (ITA) – Ernests Gulbis (LET) : 1-4
Teliana Pereira (BRE) – Kristyna Pliskova (RTC) : 0-0

Le camp d’Idomeni en cours d’évacuation

Tôt ce matin, l’évacuation du camp de migrants d’Idomeni, en Grèce près de la frontière avec la Macédoine, a démarré.

Environ 8.400 migrants, originaires principalement de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, d’Iran ou du Maghreb, s’entassent dans le camp depuis plusieurs mois, depuis que la route des Balkans, voie traditionnelle pour rejoindre l’Europe du Nord, a été fermée.

Les policiers se sont déplacés en nombre (près de 700), mais l’opération se déroule dans le calme, a indiqué le porte-parole du service de coordination de la crise migratoire. Il ne s’agit pas de donner « un coup de balai policier visant à vider le camp en un jour », a précisé le porte-parole, mais d’entamer une évacuation progressive, qui devrait se poursuivre toute la semaine. Déjà, plus de 2.500 personnes avaient bien voulu quitter le camp d’elles-mêmes ces derniers jours. Ceux évacués aujourd’hui sont conduits en bus vers des centres d’accueil près de Thessalonique.

Insalubrité et tensions

Sans surprise, les conditions de vie dans le camp sont déplorables, ce qui n’a pas manqué de faire réagir les organisations humanitaires. Les tentes sont ainsi fréquemment envahies par la boue en raison des pluies nombreuses dans la région.

La présence de ce camp est également à l’origine d’incidents réguliers entre les forces de l’ordre et les migrants. Les manifestations de ces derniers sur les rails de train passant dans le camp, entraînant des perturbations du trafic entre la Grèce et le nord de l’Europe, déclenchaient aussi les protestations des milieux d’affaires.

AFP :

Richard Duclos (avec AFP)

Les manifestants peuvent-ils bloquer l’économie ?

Le mouvement de lutte contre la loi travail se poursuit et sera caractérisé cette semaine par la pénurie de carburant qui affecte déjà des centaines de stations-service. Le blocage des sites pétroliers est une stratégie récurrente dans la lutte syndicale, afin de verrouiller l’économie et de toucher le plus grand nombre. Les automobilistes, les groupes pétroliers, les entreprises et le gouvernement partagent la peur de voir les pompes à sec, mais les manifestants peuvent ils réellement fermer le robinet à essence ?

Lundi, six raffineries de pétrole sur les huit existantes en France étaient concernées par les mouvements de grève de leurs salariés et des routiers selon la CGT. Les raffineries Total sont notamment touchées par ces arrêts à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Feyzin (métropole de Lyon) et à Martigues (Bouches-du-Rhône). Les raffineries de Grandpuits (Seine-et-Marne) et Provence-la-Mède (Bouches-du-Rhône) ne sont pas arrêtées mais les grévistes bloquent toute entrée ou sortie de produits. Mardi matin, la CGT annonçait que la grève avait été votée maintenant dans toutes les raffineries restantes, où le blocage commencera dès mercredi.

Les grévistes investissent également les dépôts de carburant qui approvisionnent les stations-service, même si le gouvernement a plusieurs fois affirmé sa volonté de débloquer les sites occupés. Vendredi dernier, « six sites (étaient) libérés soit par la négociation, soit par l’intervention des forces de l’ordre », indiquait Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, sur TF1 vendredi soir. Lundi, cinq dépôts étaient encore cernés par les manifestants, dont celui de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), investi par les militants CGT dans la nuit. Mardi matin, la police évacuait les manifestants de Fos-sur-Mer, accentuant le conflit entre le syndicat et le gouvernement.

Y a-t-il pénurie de carburant ?

« Le terme pénurie serait inapproprié. Il y aurait plutôt un risque de rupture partielle d’approvisionnement des stations-service », explique Frédéric Plan, délégué général de la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage. Il existe une centaine de dépôts de carburant en France, rendant en effet improbable un blocage généralisé des dépôts et donc limitant le risque d’une pénurie durable dans le pays. Plus qu’un problème de production, c’est une difficulté logistique qui provoque aujourd’hui les ruptures de stock dans les stations-service. « Nous avons les produits nécessaires mais nous ne pouvons pas les distribuer normalement », explique l’Union Française des Industries Pétrolières dans un communiqué.

Les camions citernes devant se rendre vers des sites plus éloignés pour fournir les stations, le blocage de certains dépôts pétroliers provoque donc des pénuries temporaires dans les stations environnantes. Lundi, 1500 stations sur les 12000 existantes en France étaient en situation de rupture de stock totale ou partielle. Les régions du Nord et de l’Ouest sont notamment concernées, comme à Amiens, où toutes les stations étaient fermées lundi ou à Nantes, fortement touchée par l’arrêt de la raffinerie de Donges. Un effet d’anticipation des automobilistes a également accentué ce phénomène, avec une consommation doublée voire triplée dans certains départements.
Selon Frédéric Plan, la situation de rupture de stock que connaissent actuellement certaines stations-service est « en voie de résorption », les stations pouvant davantage anticiper les blocages des dépôts, mais il faudra encore quelques temps avant de retrouver un fonctionnement classique : « Le fait que des raffineries se mettent à l’arrêt, ça va mettre une dizaine de jours avant un retour à la normale », explique-t-il, l’arrêt et le redémarrage des raffineries se faisant en plusieurs jours.

Quelles sont les solutions de secours si le mouvement de blocage perdure ?

Pour pallier ces pénuries, plusieurs départements ont déjà instauré des arrêtés pour restreindre la distribution de carburant aux automobilistes. Le gouvernement a également autorisé les camions citernes à circuler le week-end dernier afin de pouvoir approvisionner les stations impactées par les blocages. Selon la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage, les stocks actuels peuvent suffire pour 7 à 10 jours d’approvisionnement des stations-service.

Si le mouvement de blocage venait à durer, il resterait encore la possibilité pour les groupes pétroliers d’avoir recours à l’importation ou, le cas échéant, de se tourner vers des raffineries non occupées. En cas d’urgence, l’État peut également puiser dans ses stocks stratégiques : 17,4 millions de tonnes de pétrole brut et de produits pétroliers permettant de tenir 98,5 jours. Ces stocks sont en théorie prévus pour faire face à des crises internationales graves et doivent être utilisés en accord avec l’Union Européenne et l’Agence Internationale de l’Énergie. Toutefois, l’État les a déjà utilisé partiellement par le passé pour faire face à des grèves, comme en 2010 lors du mouvement social contre la réforme des retraites.

Si cette batterie de solutions peut théoriquement compenser l’arrêt des raffineries, les cas de pénurie existants aujourd’hui sont davantage dus à des problèmes d’acheminement du carburant plus difficiles à anticiper. Les outils existent pour prévenir une pénurie générale mais tant que dureront les actions ponctuelles des grévistes sur les dépôts pétroliers, les ruptures temporaires dans les stations-service risquent donc de perdurer.

Simon Chodorge