Ouverture du procès en appel de la Veuve noire

Manuela Gonzalez comparaît de nouveau à partir d’aujourd’hui devant la Cour d’appel de Valence dans la Drôme après avoir été condamnée en première instance à 30 ans de réclusion criminelle en avril 2014. Elle est accusée d’avoir assassiné son dernier mari Daniel Cano. Il avait été retrouvé en octobre 2008 dans une voiture calcinée près d’un champ de maïs à Villard-Bonnot en Pays du Grésivaudan dans l’Isère.

Les enquêteurs s’étaient rapidement tournés vers sa femme lorsque l’incendie avait été considéré comme volontaire. L’autopsie du corps avait aussi pu révéler la présence dans son sang de trois sédatifs. La veuve a en outre vite dévoilé un passé inquiétant. Rapidement surnommée la « Veuve noire » du nom de cette araignée qui dévore le mâle après l’accouplement, elle aurait deux maris morts dans des circonstances étranges et deux anciens compagnons gravement blessés. Un peu avant la mort de son dernier mari, Manuela Gonzalez avait fait différents transferts d’argent de son compte à lui vers le sien. La mort de son mari lui permettait de toucher 235 000 euros d’assurance-vie et l’exonération du remboursement d’un prêt qu’elle avait contracté sur leur maison commune. Accro aux jeux, elle avait de graves problèmes d’argent.

Pour ce nouveau procès, l’accusée tient à se présenter sous un nouveau jour, plus calme et plus déterminée, a expliqué son avocat Me Ronald Gallo dans Libération. Bénéficiant d’une remise en liberté en septembre dernier due au retard de son procès en appel dénoncé par la Cour européenne des droits de l’homme, elle vit actuellement chez sa fille à la Motte d’Aveillans en Isère.

Florence Dauly.

Le procès « Babu » en live-tweet

Live Blog Le procès Babu
 

Les boîtes noires du vol Egyptair sont toujours recherchées

 

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Il y a quatre jours, le vol Egyptair MS804 s’écrasait en mer Méditerranée avec 66 passagers à son bord dont 30 français et 15 égyptiens. La piste de l’attentat à l’explosif, un temps évoquée par le ministre égyptien de l’aviation civile, a depuis été écartée. Tout indique en effet l’incident technique : l’absence de revendication et la présence d’alertes signalant de la fumée à bord et une défaillance du système de commandes de vol. Un incendie semble avoir eu lieu à bord de l’appareil, mais on ne sait pas s’il est criminel ou accidentel.

Dimanche, pour le troisième jour, les armées française et égyptienne ont scruté la mer entre la Crète et le Nord de l’Égypte. Si des débris de l’appareil et des effets personnels des voyageurs ont pu être retrouvés, aucun corps n’a encore été repêché. La France a envoyé un patrouilleur de mer quadriller la zone, à la recherche de l’épave et des boîtes noires. Quant à l’Égypte, elle a dépêché un sous-marin capable de descendre à 3000 mètres de profondeur. Les deux bâtiments devraient arriver sur place cet après-midi. Les boîtes noires qu’ils recherchent continueront à émettre un signal pendant quatre à cinq semaines, avant de s’éteindre par manque de batteries.

 

Claire-Marie Germain