Popularité des politiques : L’impact temporaire des attentats

Depuis mars 2012, la France a été le théâtre de différents attentats qui ont profondément modifié l’opinion publique concernant les grandes figures politiques. Des pics de popularité qui ne se sont jamais imposés sur le long terme.

La fin de l’année 2015 aura été difficile. Deux mois et demi après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts, la France se remet difficilement du choc subi. Des événements tragiques auxquels tous les partis politiques ont réagi, non sans voir leur cote de popularité modifiée. Le soir-même des attentats, François Hollande se rend sur place. Très vite, il déclenche l’état d’urgence et renforce les frappes aériennes en Syrie. Et l’opinion publique s’en ressent : entre octobre et décembre 2015, il remporte 20 points dans les sondages, passant de 15 % d’opinion positive à 35 % (voire graphique 1). Manuel Valls, qui suit la ligne sécuritaire du président, grimpe lui aussi dans les sondages. De quoi leur assurer un retour dans les petits papiers des électeurs ?

Une popularité soudaine qui ne tient pas la distance

En mars 2012, peu après la mort de Mohammed Merah, les cotes de popularité des politiques avaient déjà sensiblement évolué. Abattu par les forces de l’ordre après avoir assassiné 7 personnes dont trois enfants d’une école juive au nom du djihad, le jeune islamiste de 24 ans laisse la France en état de choc.

La droite adopte un discours sécuritaire et pointe du doigt le manque d’initiatives de François Hollande, alors candidat à la présidentielle, concernant la sécurité des Français. Pour Jean-François Copé, « Il n’a jamais fait de la sécurité une priorité de son projet. Le PS vient donner des leçons alors qu’il s’est opposé à la totalité des mesures de sécurité que nous avons votées et mises en œuvre. » Bruno Le Roux, porte-parole de François Hollande, répond en dénonçant une « faille » dans la surveillance du terroriste. Marine Le Pen, présidente du FN, désigne la politique migratoire comme principale responsable de ces attentats : « Combien de Mohamed Merah dans les bateaux, les avions, qui chaque jour arrivent en France remplis d’immigrés ? »

Des sorties politiques qui payent pour chacun des partis : entre mars et juin 2012, le FN gagne 4 points dans les sondages, l’UMP 7 et le PS 3. Pourtant, très vite, la tendance s’efface, et dès le mois de décembre, tous subissent une cruelle baisse de popularité, sauf le FN qui se maintient faiblement (voire graphique 2). Un schéma que l’on retrouve après les attentats de janvier 2015 : si Manuel Valls, François Hollande et Nicolas Sarkozy regagnent l’estime des français, ils baissent à nouveau dans les sondages dès le mois de mars. À l’aube de 2016, il est probable que les courbes de popularité prennent le même chemin.

Benjamin Pierret

L’état d’urgence en chiffres

Depuis l’instauration de l’état d’urgence le 14 novembre dernier, 3189 perquisitions ont été effectuées dans toutes la France. Des perquisitions qui n’ont pourtant pas permis de démenteler des cellules terroristes. Si 550 procédures judiciaires ont été ouvertes, 200 d’entre elles concernaient des infractions liées à la détention d’armes et 180 concernaient des affaires de stupéfiants.

Malgré ce nombre colossal de perquisitions durant les trois derniers mois, seules 25 infractions en lien avec une entreprise terroriste ont été constatées. Une seule personne a été mise en examen. Finalement, l’état d’urgence s’est avéré être une aubaine pour la police. Grâce à cette mesure d’exception, les policiers peuvent effectuer des perquisitions administratives et imposer des assignations à résidence sans contrôle du juge judiciaire.

Le nombre de perquisitions et assignations à résidence varient selon les départements. Les Alpes-maritimes, l’Essonne, et le Nord sont particulièrement touchés par ces mesures.

L’OMS appelle les pays européens a se coordoner contre le virus zika

 

L’Organisation mondiale de la santé a appelé aujourd’hui les pays européens à se coordonner pour empêcher une prolifération du moustique transmettant le virus Zika, avant que cet insecte n’arrive sur le continent.

 

 

Après avoir décrété « une urgence de santé publique de portée mondiale »lundi, l’OMS fait un appel au pays européens pour éviter la propagation du virus dans le continent. « J’exhorte les pays européens à agir de manière coordonnée pour contrôler les moustiques, y compris en impliquant les populations pour éliminer les sites de reproduction et en planifiant d’épandre de l’insecticide et de tuer les larves », a déclaré la directrice Europe de l’OMS, Zsuzsanna Jakab.

Si des touristes européens ont été contaminés par le virus dans des séjours en Amérique – ce qui explique la présence de la maladie dans le continent – le moustique tigre qui le transmet (Aedes aegypti) n’a pas été pour l’instant repéré dans l’Union européenne. L’OMS estime que les risques d’une propagation restent bas pendant la période hivernale. Pourtant, ce risque va augmenter à mesure que les températures vont augmenter, l’insecte pouvant s’adapter à tous les climats chauds. « Les moustiques du genre Aedes, les mêmes moustiques responsables de la propagation de la dengue et de la fièvre chikungunya, sont présents dans plusieurs pays européens, notamment dans les pays méditerranéens », notait l’organisation fin janvier.

Depuis quelques semaines, le virus Zika se propage rapidement en Amérique latine. Le Brésil est le pays le plus touché, devant la Colombie et quelques cas, bénins, ont été recensés en Europe. Déjà présent en Afrique, en Asie et dans le Pacifique, le virus Zika a atteint le continent américain depuis 2015. L’infection est dans la grande majorité des cas (70 à 80%) bénigne. Mais en effet, le virus est soupçonné de provoquer la microcéphalie sur des nourrissons.

 

Fernanda Moura Guimarães

Le “Voto Latino”: un point clef dans l’ élection présidentielle américaine

Dès l’ élection présidentielle américaine du 2000, quand le républicain George W. Bush a gagné au démocrate Al Gore grâce au vote des latino – américains (40% des votes), la voix de la plus nombreuse ethnie du ce pays a attiré vraiment l’attention des candidats à la présidence.  

Une des principaux raisons: l’augmentation de la population latino- américain. Dans les dix années derniers, la population latina a grandi 43%. En étant les états plus peuplées: le Nouveau Mexique, Texas, la Californie,  l’Arizona, la Floride, Colorado et Illinois.

Malgré le grand nombre des  latinos sans papiers, sa présence dans l’ électoral a augmenté considérablement chaque élection présidentielle. De même, la National Association of Latino Elected and Appointed Officials (NALEO) a projeté pour cette élection du 2016 la présence de 28,5 millions de latinos dans les urnes. 52% plus que dans l’ élection du 2012, l’ année quand Barack Obama a gagné la réélection grâce à la préférence de cette ethnie.

12.3 millions des latinos ont sorti a exercer leur droit en 2012. La grande partie d’entre eux a maintenu sa préférence pour le démocrate quand même il n’a pas respecté sa promesse, fait en 2008, de donner des papiers a plus de 11 millions d’ entre eux.

La formule du succès?

Le plus clair exemple de que la préférence des latinos peut faire la différence dans les résultats des élections, il est le triomphe de la réélection de Barack Obama en 2012. Le candidat démocrate, à l’époque, a commencé sa compagnie – dès sa première candidature en 2008- vers les principaux ethnies du pays, surtout vers la communauté latino – américaine qui contribue avec la moitié du développement du pays.

Les résultats: dans une grande partie des états ou Obama a gagné, les latinos sont majorité. L’ Arizone, la Californie, Colorado, la Floride, Nouveau Mexique, ont dans leur électorat un pourcentage des latin- américains qui représente plus de la moitié du total.

Bien que le latinos n’ représentent pas encore un pourcentage si prédominant dans les Etats – Unis, leur voix a contribué au succès des derniers candidates à la présidence du pays “le plus puissant du monde“. Alors, les candidates républicains qui crient à haute voix n’avoir pas besoin des latinos , ils doivent, peut- être, prendre en compte l’ histoire écrite par leur possibles prédécesseurs.

Gila Ríos Jiménez.