« Air Cocaïne »: ouverture du procès en appel en République dominicaine

Le procès en appel des quatre Français condamnés dans l’affaire « Air cocaïne » doit s’ouvrir jeudi 11 février à Saint-Domingue. Seul l’un d’entre eux devrait être présent, les deux pilotes étant en France et le dernier homme étant actuellement hospitalisé.

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                                                                         Source: AFP. Nicolas Pisapia

Depuis leur exfiltration de République dominicaine, les deux pilotes Pascale Fauret et Bruno Odos sont désormais en détention provisoire en France. Ils sont tous deux condamnés à 20 ans de prison pour trafic de drogue. Le ministère public a demandé que la peine soit confirmée en appel.

L’affaire s’est déroulée dans la nuit du 19 au 20 mars 2013, lorsque que la police dominicaine, informée par les Etats-Unis, intercepte à l’aéroport de Punta Cana un Falcon 50 chargé de 26 valises contenant 680 kilogrammes de cocaïne à son bord. Les pilotes sont alors arrêtés avec le passager Nicolas Pisapia et l’homme d’affaire Alain Castany, restés en République dominicaine. L’équipage effectue quinze mois de détention provisoire avant d’être condamnés le 14 août 2015 à 20 ans de prison pour trafic de drogue. Ils nient toujours avoir été au courant de ce que contenait l’avion. Remis en liberté en attendant l’examen de leur procès en appel, deux des quatres hommes, les pilotes, quittent le pays malgré l’interdiction de sortie du territoire.

Nicolas Pisapia seul au procès

Renversé par un motard sur un passage piéton, Alain Castany âgé de 70 ans est grièvement blessé. Toujours hospitalisé il ne serait pas transportable. L’ancien assureur a été victime de fractures ouvertes aux jambes et aurait subi sept opérations.

C’est donc le deuxième passager du vol qui devrait être seul à l’audience. L’ex-pompier originaire de Marseille était l’homme à tout faire du commanditaire du vol Franck Colin, un ex garde du corps reconverti dans l’immobilier en Roumanie.

Les Jours, pure player indépendant, voit le jour

Les Jours, nouveau site d’information généraliste se lance aujourd’hui. Indépendant, il sera sur abonnement uniquement et ambitionne de raconter l’actualité sous forme de séries. 

Capture d’écran lesjours.fr
Capture d’écran lesjours.fr

Depuis qu’ils ont annoncé la naissance du site, lesjours.fr, les 9 anciens journalistes de Libération n’ont pas chômé: levée de fonds, création de newsletters à de futurs lecteurs curieux… Au terme de cette longue gestation, leur site payant voit enfin le jour. La version dite «pilote» de ce pure player se lance jeudi 11 février, avec une offre de démarrage à 1 euro par mois jusqu’à ce que la version définitive soit prête (à 9 euros par mois). En même temps débutera une «campagne d’investissement participatif» visant à donner des capitaux à la société éditrice.

Sans publicité, «Les Jours» vise à produire une information «haut de gamme» sur le temps long avec des choix éditoriaux précis. Ce rêve de journalistes trouvera-t-il ses lecteurs? Pour être à l’équilibre financier, avec 25 salariés (dont 20 journalistes à terme), il faudra 25 000 abonnés, et un peu plus de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, d’ici trois ans. Par ailleurs, ils  cherchent à lever 750 000 euros. Une partie de cette somme viendra d’une opération d’«equity crowdfunding» (investissement participatif), orchestrée par la start-up financière Anaxago.

Autre particularité du nouveau site: il n’y aura pas de rubriques mais des « obsessions » qui seront des grands dossiers d’actualité, traitées sous la forme de feuilletons. Parmi elles, «L’empire», l’histoire de la prise de pouvoir de Bolloré à Canal+, «Les revenants», sur les djihadistes de retour au pays, ou «Good com, bad COP», sur la communication des entreprises lors de la COP 21.

ADM

Tournoi des six nations : le XV de France fait peau neuve pour affronter l’Irlande

Le manager du XV de France Guy Novès a procédé jeudi 11 février à six changements, en vue du match contre l’Irlande du samedi 13 février, à l’occasion du Tournoi des six nations.

France’s wing Teddy Thomas (C, up) and teammates attend a training session in Marcoussis, south of Paris, on February 9, 2016, ahead of the Six Nations international rugby union match between France and Irland. / AFP / FRANCK FIFE
Source: AFP / Franck Fife. L’ailier du XV de France Teddy Thomas et ses coéquipiers s’entrainent à Marcoussis, au sud de Paris, le 9 février 2016, en vue du match contre l’Irlande du Tournoi des six nations.

 

Une semaine après la courte victoire inaugurale face à l’Italie (23-21), l’ailier Teddy Thomas remplacera Hugo Bonneval. Guy Novès a également choisi de titulariser les piliers Jefferson Poirot et Uini Atonio, le deuxième ligne Alexandre Flanquart, le troisième ligne Yacouba Camara et le centre Maxime Mermoz.

Le sélectionneur du XV de France a donc rebattu en partie les cartes. « On n’a pas de XV titulaire et remplaçant. Le terme de remplaçant n’est pas convenable dans le rugby professionnel« , a-t-il estimé en réfutant l’idée de « sanction. Il y a toujours une atmosphère à créer, une petite remise en question mais aussi l’envie de voir évoluer des joueurs qui font partie de ce groupe. »

Deux changements ont été contraints par des aléas en raison de l’absence, pour raisons personnelles, du centre Gaël Fickou et de la blessure du numéro 8 Louis Picamoles. Le premier est donc remplacé par le Toulonnais Maxime Mermoz et le second par Yacouba Camara, installé au poste de flanker, ce qui décale Damien Chouly au centre de la troisième ligne.

Le signe le plus fort est la titularisation de Teddy Thomas (22 ans, 4 sélections), qui s’était blessé face à l’Irlande dans le Tournoi il y a un an et n’était plus réapparu en Bleu depuis. L’ailier du Racing 92 avait brillé pour sa première sélection en novembre 2014 (un triplé face aux Fidji) puis avait été étincelant face à l’Australie en marquant un splendide essai solitaire.

Une chance pour Teddy Thomas

Miné par les pépins physiques ces derniers mois, il a très peu joué cette saison mais obtient tout de même la confiance de l’encadrement. « Teddy a aussi un certain talent« , a souligné Novès. « Il est revenu récemment à la compétition. Il faut aussi grossir notre groupe de talents, donc il a l’opportunité de montrer qu’il est prêt à saisir sa chance.« 

Le sélectionneur a également procédé à quelques ajustements dans le pack en laissant sur le banc les deux piliers titulaires face à l’Italie, Eddy Ben Arous et Rabah Slimani, pour privilégier la puissance de Jefferson Poirot et Uini Atonio. Poirot, qui a fait ses grands débuts en tant que remplaçant face aux Italiens, décroche ainsi une première titularisation. Alexandre Flanquart (26 ans, 18 sélections) débutera en deuxième ligne au détriment de Paul Jedrasiak, pourtant en forme face à l’Italie.

Sur le banc, la seule inclusion notable est celle de Loann Goujon (26 ans, 6 sélections) qui remplace numériquement Louis Picamoles. Pour le reste, Guy Novès a renouvelé sa confiance aux tombeurs de l’Italie, notamment la charnière Sébastien Bézy – Jules Plisson. Le XV de France n’a plus battu le XV du Trèfle, double tenant du titre dans le Tournoi depuis 2011.

Anne-Charlotte Dancourt avec AFP

La Russie propose un cessez-le-feu en Syrie

La Russie, qui intervient militairement en Syrie, s’est dite prête jeudi 11 février à discuter des modalités d’une trêve dans les bombardements en Syrie. Cette déclaration intervient au lendemain des propos tenus par Laurent Fabius qui accuse la Russie d’être « complice des horreurs du régime de Bachar al Assad.»

 

 

 

A man drives his motorbike past damaged buildings on February 10, 2016 in Harasta, east of the Syrian capital Damascus. / AFP / ABDULMONAM EASSA

(Crédit photo : AFP)

La diplomatie finira-t-elle par s’imposer en Syrie? La Russie s’est dite prête, jeudi 11 février, à discuter des modalités d’une trêve dans les bombardements en Syrie, qu’exigent l’opposition syrienne et les Occidentaux.

« Nous sommes prêts à discuter des modalités d’un cessez-le-feu en Syrie », a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, cité par l’agence Interfax. Les États-Unis et leurs alliés vont tenter de mettre Moscou sous pression jeudi dans la capitale bavaroise, où se réunissent les ministres des Affaires étrangères des principaux pays impliqués dans le conflit syrien. Cette conférence internationale est destinée à tenter de relancer les négociations de paix entre le régime de Damas et l’opposition. L’offensive contre les rebelles, appuyée par l’aviation russe depuis septembre 2015, plombe ces négociations.

Les Occidentaux demandent aux Russes de stopper leurs bombardements aériens, qui ont jeté des dizaines de milliers de civils sur les routes depuis l’offensive début février des forces gouvernementales à Alep (nord), deuxième ville de Syrie. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les combats dans la province d’Alep ont fait au moins 500 morts depuis le déclenchement au début du mois de l’offensive de l’armée syrienne. La Russie a de son côté toujours affirmé que ses raids étaient « légitimes » et ne visaient que des cibles « terroristes », tout en promettant de proposer des « idées nouvelles » à Munich pour avancer vers un cessez-le-feu. Le ministère russe de la Défense a pour sa part indiqué jeudi que l’aviation russe avait effectué 510 sorties pour frapper 1 888 « cibles terroristes » en Syrie entre le 4 et le 11 février, assurant notamment avoir tué deux commandants rebelles dans la province d’Alep.

La reprise de ces pourparlers, prévue le 25 février, semble déjà compromise : l’opposition syrienne l’a conditionnée mercredi à une levée par le régime des sièges des villes tenues par les rebelles et l’arrêt des bombardements.

ADM avec AFP